Dieu Récompense le Bien et Punit le Mal.

29 Septembre 2024.
26ème dimanche du Temps Ordinaire — Année B.

Lectures : Nm 11,25-29 ; Ps 18 (19), 8, 10, 12-13, 14) ; Jc 5, 1-6 ; Mc 9, 38-43.45.47-48.

« Et celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense. » (Mc 9, 41)

Un proverbe Estonien dit : « Qui est bon sera récompensé. » Un proverbe Chinois ajoute : « Le bien sera récompensé par le bien et le mal par le mal ; ce n’est qu’une question de temps. »

Il existe une théorie psychologique très célèbre qui est utilisée dans l’éducation, principalement comme méthode d’enseignement. Elle porte sur les récompenses et les punitions. Elle est également bien connue sous le nom de conditionnement opérant. Le conditionnement opérant, parfois appelé conditionnement instrumental ou conditionnement skinnérien, est une méthode d'apprentissage qui utilise des récompenses et des punitions pour modifier le comportement. Grâce au conditionnement opérant, le comportement récompensé est susceptible d'être répété, tandis que le comportement puni est susceptible de se produire moins souvent.

En termes simples, il s'agit de provoquer l'apprenti à valoriser le bien et à l'atteindre toujours et à fuir le mal par tous les moyens possibles. Le bien est récompensé. Le mal est puni.

Un grand saint, connu comme l'Apôtre de la Charité, saint Luigi Orione en a fait une vocation : « Fais le bien toujours. Fais le bien à tous. Le mal, jamais à personne. » Dieu nous a créés bons et veut donc que nous ayons pour objectif de faire le bien toujours et partout et à tous. Le Seigneur aime la bonté dans le cœur et les actions, mais il déteste la méchanceté.

La première lecture et l'Évangile d'aujourd'hui nous enseignent la voie de Dieu. Il récompense le bien et punit le mal. Au cours du voyage que Jésus a entrepris vers Jérusalem qui le conduira à la Croix, le Seigneur nous enseigne de nombreuses leçons sur le véritable discipulat. Après avoir enseigné dimanche dernier sur l’humilité et la fraternité, aujourd’hui il réunit deux leçons en une. Le Seigneur parle du danger du fanatisme et de la récompense qui attend la bonté.

La première leçon trouve une similitude dans la première lecture. Dans l’Évangile, le protagoniste principal est Jean, avec des paroles qui sont l’hymne des fanatiques ou des radicaux, fermés sur eux-mêmes dans leur religiosité et leur apparente honnêteté, et jaloux de tout ce que les autres pourraient faire mieux qu’eux ou comme eux : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. » Cela pourrait se résumer en une phrase simple : celui qui n’est pas avec nous ou l’un de nous est contre. Celui qui ne fait pas comme nous, ne marche pas avec nous ou ne suit pas notre chemin est notre ennemi que nous devons combattre. C’est cela le radicalisme.

En première lecture, c’était tout à fait la même réalité. Lorsque l’esprit de Moïse a été donné aux soixante-dix, mais que deux d’entre eux n’étaient pas présents à l’assemblée l’ont reçu également, la réaction de Josué, le disciple radical de Moïse, a été : « Moïse, mon maître, arrête-les ! »

Jésus, comme Moïse, enseignera à ses disciples, et nous avec eux, le danger du fanatisme. Et leur réponse fut également la même. À Josué, Moïse dit : « Serais-tu jaloux pour moi ? Ah ! Si le Seigneur pouvait faire de tout son peuple un peuple de prophètes ! Si le Seigneur pouvait mettre son esprit sur eux ! » Et à Jean, Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous. »

Appartenir au Seigneur n’est pas une question de porter un nom : chrétien ou disciple. La première étape du véritable disciple est de savoir faire comme le Seigneur, faire toujours le bien, faire du bien à tous et ne faire de mal à personne.

Nombreux sont ceux qui portent largement écrit sur le front le nom de chrétien, mais dont la vie et les actions sont en complète opposition avec la voie du Seigneur. Tandis que certains qui ne viennent même pas à l’église, ou n’assistent qu’occasionnellement à la messe, se comportent mieux et vivent correctement selon les principes de l’Évangile.

La bonne action n’est pas quelque chose de trop longue ni trop ample. Elle se manifeste parfois dans des choses simples et élémentaires de la vie, comme donner un verre d’eau à quelqu’un qui a soif, nourrir quelqu’un qui a besoin de nourriture, vêtir quelqu’un qui n’a pas de vêtements, rendre visite à un malade ou à une personne âgée. Pour faire ces choses, il n’est pas nécessaire d’avoir un certificat d’appartenance. Il suffit d’une disposition du cœur.

Le Seigneur, dans l’Évangile, va plus loin avec la deuxième leçon aux disciples, l’appel à ne pas être un objet ou une cause de scandale. Il dit : « Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer. » Certes, certains scandales sont inévitables. Mais nous, chrétiens, ne devons pas nous laisser entraîner à en être la cause. Là, notre appartenance doit être ressentie. D’où les mots forts de couper et arracher. Un appel à se dissocier ou à se détacher des mauvaises voies. La vie chrétienne appelle à un détachement ferme et total du mal et à un attachement au bien. Celui que nous professons et suivons est le bien par excellence. Ainsi, en toute chose, nous devons chercher à l’imiter.

Jacques nous exhortera à utiliser tout ce que nous possédons comme richesse pour faire le bien, sinon, nos possessions contribueront à notre perte.

En fin de compte, un message édifiant qui est aussi un appel et un avertissement, Dieu récompensera toutes nos bonnes actions et punira tout mal. Chaque bien que nous faisons est comme un investissement pour notre glorification future en Dieu.

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