Le Mariage, Une Noble Vocation.
6 October 2024.
27ème dimanche du
Temps Ordinaire — Année B.
« Si nous nous
aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous ; et en nous, son amour atteint
la perfection. » 1 Jn 4, 12
Un proverbe Roumain
dit : « L’amour est aveugle, mais le mariage trouve la guérison. » Un proverbe Allemand
ajoute : « Le mariage est le contraire d’une crise de fièvre ; il commence très
chaud et finit très froid. »
Le mariage est
une noble institution divine. Il est le surgissement de la société, de la vie,
et donc de toute autre vocation. Par l’union matrimoniale des maris et des
femmes, une vie nouvelle naît, ouvrant à une nouvelle vocation. Sans aucun
doute, après la Sainte Eucharistie, l'union matrimoniale est la plus noble de
tous les sacrements. Elle a même plus de valeur en termes d'impact sur la vie
sociale que l'ordre sacramentel du Presbytère.
Dans le diocèse
de Lucena, alors que l'on célèbre le 74e anniversaire de la fondation, cette
année est consacrée à la vocation. Dans la prière pour l'année de vocations,
nous lisons : « Alors que nous célébrons l'Année de la Vocation à l'occasion du
74e anniversaire du diocèse de Lucena, nous te remercions de nous avoir appelés
à la sainteté, que ce soit dans la vie de famille, la vie de célibataire, le
sacerdoce ou la vie religieuse. »
Il devient donc
clair que nous avons tous une vocation commune et unique ou universelle, la
sainteté. Alors, de nombreuses voies nous sont offertes pour atteindre cette
sainteté. Parmi elles, vient en premier lieu la vie de famille, construite sur
l'Amour Sacramentel et le Saint Mariage.
Le mariage est
une institution divine. En tant que telle, il a certaines caractéristiques qui
transcendent les choix et les décisions humaines. Le Catéchisme, parlant de
l'union matrimoniale, dit : « L’amour des époux exige, par sa nature même,
l’unité et l’indissolubilité de leur communauté de personnes qui englobe toute leur
vie : "ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair" (Mt 19, 6 ;
cf. Gn 2, 24). "Ils sont appelés à grandir sans cesse dans leur communion
à travers la fidélité quotidienne à la promesse du don mutuel total que
comporte le mariage" (FC 19). Cette communion humaine est confirmée,
purifiée et parachevée par la communion en Jésus-Christ donnée par le sacrement
de Mariage. Elle s’approfondit par la vie de la foi commune et par
l’Eucharistie reçue en commun. » CEC 1644
La liturgie de ce
27e dimanche du temps ordinaire B, rappelle l'unité et l'indissolubilité de
l'amour matrimonial. Dans la première lecture, nous sommes ramenés à l'origine
de cette institution, le mariage, dans le projet providentiel de Dieu. Le
Seigneur a dit : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire
une aide qui lui correspondra. » L'union matrimoniale trouve donc son origine
en Dieu. Elle n'est pas une imagination ou une création humaine. Dieu a créé
l'homme et la femme et a voulu qu'ils soient ensemble, unis par un même amour,
s'aidant mutuellement. De plus, il a voulu que cette union soit permanente et
indissoluble. Par le mariage, un homme s'unit à une femme, et tous deux
deviennent un seul corps, une seule chair.
Un grand élément
qui contredit l'évolution des sociétés d'aujourd'hui est que le mariage est une
union entre un homme et une femme. Dieu n'a pas prévu qu'il soit un homme et un
homme ou une femme avec une femme. Ou entre des êtres humains et des animaux.
La première et la plus grande corruption de notre monde est de transformer le
plan originel de Dieu pour la famille.
Le Seigneur
Jésus, dans l'Evangile, répondant à la ruse des scribes et des pharisiens, relève
la deuxième dimension et caractéristique de l'union matrimoniale, son
indissolubilité. Après avoir affirmé ce que le Créateur avait prévu au
commencement, le Seigneur ajoute : « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le
sépare pas ! » Le divorce ou la rupture de l'union matrimoniale est nuisible à
la création et constitue la deuxième plus grande corruption que l'homme apporte
au plan de Dieu. Il détruit les racines de la vie familiale et de la société.
Malheureusement,
nous vivons dans un monde où l'une des institutions qui souffre le plus est la
famille. Elle souffre de la théorie du genre et de ses politiques. La famille
souffre aussi du divorce et de ses conséquences, et parce que la famille est
combattue par tous ces fléaux, l'avenir du monde est compromis et notre
jeunesse est perdue.
Néanmoins,
faisons un acte d'honnêteté pour reconnaître que si la famille et l'institution
matrimoniale souffrent autant, si le monde d'aujourd'hui essaie de redéfinir la
famille et d'ouvrir le mariage à autre chose que ce que Dieu avait prévu à
l'origine, c'est parce que de nombreuses familles et de nombreuses unions ne
sont pas fondées sur l'amour. Beaucoup de gens se mettent ensemble et demandent
à être unis par le lien du mariage simplement parce qu'ils sont tombés amoureux
l'un de l'autre. Ce qu'ils oublient, c'est que même si tomber amoureux est la
première étape de l'amour, tomber amoureux n'est qu'une réalité émotionnelle,
ce n'est pas de l'amour. L’amour parfait ne consiste pas à se chercher soi-même
dans l’autre mais à être prêt à donner, et dans une certaine mesure nécessaire,
à se sacrifier pour celui que l’on aime. L’amour recherche le bien de l’autre,
non de soi-même. L’amour recherche l’unité. L’amour recherche l’harmonie.
L’amour recherche la paix. Si votre union avec celui que vous appelez votre
bien-aimé ne repose pas sur ces valeurs. Si dans votre couple, vous avez plus
tendance à utiliser votre conjoint qu’à être en en usage pour lui. Si ce qui
compte plus pour vous est votre intérêt personnel que le bien de l’autre, nul
doute que ce moment viendra où vous penserez à la séparation.
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