La Sagesse et le Prix du Discipulat.

13 Octobre 2024.
28ème dimanche du Temps Ordinaire - Année B.

Lectures : Sg 7,7-11 ; Ps 89 (90), 12-13, 14-15, 16-17 ; He 4, 12-13 ; Mc 10, 17-30 ou 10,17-27.

« Une seule chose te manque… » Marc 10, 21

Un proverbe Portugais dit : « Si un riche mangeait un serpent, on dirait que c’est à cause de sa sagesse. » Un proverbe Néerlandais ajoute : « La sagesse est un bon achat, même si nous la payons cher. »

La sagesse, en un mot simple, est la capacité de discernement et la capacité de faire le bon choix. J'ai demandé à tonton Google, notre oncle qui sait tout, et il m'a donné cette belle réponse : « La sagesse est la qualité d'avoir de l'expérience, de la connaissance et du bon jugement ; la qualité d'être sage. » Il a ajouté que c'est la capacité de discerner les qualités et les relations intérieures, une intuition ou un bon sens, un jugement et une croyance généralement acceptée.

Les lectures d'aujourd'hui, en particulier l'Évangile et la première lecture, nous invitent à investir dans la sagesse dans nos décisions et nos choix de vie. En tant que chrétiens, cela signifie pour nous préférer Dieu à toute autre chose.

Le Catéchisme nous rejoint dans cette affirmation lorsqu'il affirme dans l'article 2544 : « Jésus enjoint à ses disciples de le préférer à tout et à tous et leur propose de donner "congé à tous leurs biens" (Lc 14, 33) à cause de Lui et de l’Evangile (cf. Mc 8, 35). Peu avant sa passion il leur a donné en exemple la pauvre veuve de Jérusalem qui, de son indigence, a donné tout ce qu’elle avait pour vivre (cf. Lc 21, 4). Le précepte du détachement des richesses est obligatoire pour entrer dans le Royaume des cieux. »

Les exemples sont le Roi Salomon dans la première lecture et la décision difficile du jeune homme dans l'Évangile.

Salomon parle de sa propre expérience, du choix qu'il a fait de Dieu et de la sagesse. Cet extrait du Livre de la Sagesse est un récit de ce qui s'est passé à Gabaon après que le jeune Salomon ait été oint Roi. A Gabaon, le Seigneur lui apparut en songe pendant la nuit, et lui dit : « Demande ce que tu veux que je te donne. » 1 R 3,5 A cela, la réponse du jeune roi fut : « Donne à ton serviteur un cœur attentif pour qu’il sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal… » Et son choix plut à Dieu, et le Seigneur lui donna une perle de sagesse incomparable, et de plus, il le bénit par des richesses. Car celui qui choisit avec sagesse, celui qui choisit la sagesse et Dieu, ne manque de rien.

Le passage de l'Évangile nous enseigne le prix du discipulat et de la sagesse. Dans notre vie quotidienne et ordinaire, nous sommes souvent amenés à faire des choix, à choisir quelque chose et à abandonner d'autres choses. Nous sommes entourés de beaucoup de choses qui nous attirent, mais nous ne pouvons pas tout avoir. Des choix sont nécessaires. Mais que choisir, et comment choisir ?

L'épisode du jeune homme qui rêvait d'avoir la vie éternelle est attrayant. Le jeune homme voit en Jésus le modèle de la perfection. Même si sa vie personnelle a toujours été axée sur l'accomplissement de la loi, il sent qu’il lui manque quelque chose. « Que dois-je faire ? » À cette question, Jésus l’ouvre au choix radical : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. »

Les évangiles synoptiques parlent de l’expérience de l’homme qui court vers Jésus pour s’enquérir de la vie éternelle. En Marc, il s’agit d’un jeune homme comme nous l’entendons aujourd’hui. En Matthieu, il s’agit d’un habile docteur de la loi, qui connaît les prescriptions de la Loi de Moïse, la Loi de la perfection. Ce qui est beau, c’est leur expression. En Marc et Luc, l’Homme voit en Jésus le modèle de la bonté : « Bon maître… » Dans Matthieu, il s’interroge sur le bien : « Que dois-je faire de bon ? » Mt 19,16 Tout est une question de discernement, de sagesse et de rectitude de choix. Et Jésus se présente comme la sagesse incarnée, celui qui peut nous aider à atteindre la véritable perfection à laquelle nous aspirons, car il est la perfection par excellence.

Frères et sœurs, examinons-nous nous-mêmes. Que chacun se demande du plus profond de son cœur : à quoi est-ce que je tiens qui m’empêche de suivre librement Jésus ? À quoi suis-je prêt à renoncer pour obtenir le plus grand bien ? Parfois, les possessions matérielles et les biens terrestres nous aveuglent et nous empêchent de faire le bon choix... Il faut de la sagesse dans toutes les décisions que nous prenons. Il faut un certain discernement dans nos choix.

Il faut que nous comprenions une chose : les possessions matérielles et l’argent ne sont pas mauvais. Mais quand ils deviennent un obstacle à la Sequela Christi, ils deviennent mauvais. De plus, même si nous avons tout, nous sentons toujours qu’il manque quelque chose à notre cœur. Il nous manque Dieu, il nous manque le bien. Comme le dirait saint Augustin, notre cœur sera toujours inquiet et sans repos s’il n’a pas Dieu. Laissons la Parole de Dieu pénétrer jusque dans notre âme et notre esprit, dans nos jointures et dans nos moelles, et sachons discerner nos réflexions et nos pensées du cœur. Si la Parole ne demeure pas pleinement en nous et n’y fait pas sa demeure, nos choix manqueront toujours d’essence et notre cœur sera sans repos.

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