Le Choix.
10 OCTOBRE 2021
28ème dimanche du
Temps Ordinaire — Année B.
LECTURES : Sg 7, 7-11 ; Ps 89 (90), 12-13, 14-15,16-17 ; He 4, 12-13 ; Mc 10, 17-30.
Un proverbe Ivoirien
dit : « Celui qui a le choix à la peine. » Et un proverbe Bantou ajoute : «
Quand un lion ne trouve pas de viande pour se nourrir, il n'a d'autre choix que
de manger l'herbe. »
La vie est un
choix. Voici une belle réalité avec laquelle nous devrions tous être d'accord.
Vivre, c'est prendre la décision de laisser aller quelque chose pour une autre.
À moins que l'un ne soit capable de choisir, toute son existence est une
succession de tristesse et d'insatisfaction. Il sent toujours qu'il lui manque
quelque chose. Qu'il a encore quelque chose à faire pour atteindre son but.
Dans ce processus de choix, un homme va d'erreurs en erreurs. Il pense pouvoir
suppléer à ce qui lui manque avec des biens matériels et la richesse. Mais en
vérité, nous avons tous soif de quelque chose de plus grand que le matériel.
Nous avons soif de Dieu, et de Dieu seul. Le moyen d'obtenir ce dont on a le
plus besoin est de se débarrasser des possessions et des réalités éphémères et
passagères.
« Jésus enjoint à
ses disciples de le préférer à tout et à tous et leur propose de donner "congé
à tous leurs biens" (Lc 14, 33) à cause de Lui et de l’Evangile (cf. Mc 8,
35). Peu avant sa passion il leur a donné en exemple la pauvre veuve de
Jérusalem qui, de son indigence, a donné tout ce qu’elle avait pour vivre (cf.
Lc 21, 4). Le précepte du détachement des richesses est obligatoire pour entrer
dans le Royaume des cieux. » CEC 2544.
La liturgie
d'aujourd'hui, 28e dimanche du temps ordinaire B, est une exhortation à faire
le bon choix. En première lecture, l'auteur du livre de la Sagesse montre la
voie. Il dit qu'il a considéré toutes les richesses du monde comme rien en
comparaison à la sagesse. La sagesse en question ici est Dieu. En relation à
Dieu à ses côtés et dans sa vie, toute autre chose
est considérée comme rien. Cet extrait raconte l'expérience singulière du roi
Salomon. Adjuré par Dieu en prière à Gabaon de demander ce qu'il voulait, le
roi ne demanda ni plus ni moins que la Sagesse, c'est-à-dire la prudence dans
le jugement, la compréhension, l'esprit de discernement et la connaissance (2
Chroniques 1,11-12). Salomon a compris qu'avant la sagesse, toutes les
possessions matérielles, tout l'or, tout l'argent ou le bijou ne sont qu'un peu
de sable, éphémère et laissant l’homme avec un vide. Seule la sagesse, seul
Dieu peut combler notre vide et nos soifs. Et celui qui choisit la sagesse ne
manque de rien dans cette vie terrestre. Quand un homme choisit Dieu avant
toutes choses matérielles, Dieu lui fournit également le matériel dont il a
besoin pour une vie digne et heureuse. Si vous choisissez Dieu, Dieu en retour
vous choisit pour manifester sa gloire.
Une autre belle
expérience dans l'Evangile vient prouver cette affirmation. L'épisode de Jésus
et du jeune homme. Marc dit qu'un homme accourut, s'agenouilla devant Jésus et
lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en
héritage ? » En simple, quel choix dois-je faire entre mon matériel et Dieu ?
Car, bien qu'ayant toutes ces possessions, l'homme sentait qu'il lui manquait
quelque chose de plus grand, il ressentait une sorte de vide intérieur. Car,
les possessions matérielles ne peuvent pas combler notre vide spirituel, notre
vide de la présence de Dieu.
A ce jeune homme,
le Seigneur Jésus a proposé la nécessité de faire un choix : « Une seule chose
te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un
trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » C'est un appel à mettre sa confiance en
Dieu plus que dans les biens matériels et les richesses pour la sécurité. Nous
pourrions citer ici le Psaume 32,17 et le paraphraser en disant : « Illusion
que des richesses pour la gloire : une fortune ne donne pas le salut. » Et
la rencontre du jeune homme avec le Seigneur se termine que, l'homme s'en alla
triste, le visage assombri. Son cœur était rempli de ses biens, et il ne
pouvait ouvrir aucune fenêtre ou porte pour que Dieu puisse y entrer.
Un avertissement
pour vous et moi que, les possessions matérielles, lorsqu'elles ne sont pas
mises à leur juste place, creusent un grand et abyssal vide dans le cœur de
l'homme. Et ainsi, même si l'on peut posséder le monde entier, rien ne peut
combler cet abîme.
La vie nous
enseigne que, même si le pauvre souffre, les personnes les plus tristes sont
celles qui n'ont d'autres richesses que le matérielles et l'argent. Leur argent
ne peut leur assurer que des sécurités et une joie éphémères, mais pas la paix
intérieure et le bonheur profond. Ce n'est pas une mauvaise chose d'avoir de
l'argent, de rêver d'être riche, d'être entouré de biens matériels et de
trésors. Mais si c'est tout ce qui compte pour nous, si c'est tout ce que nous
avons, alors nous vivons dans la pauvreté la plus affligeante et même dans une
vie misérable.
Nous avons besoin
de nous ouvrir au discernement et de faire les bons choix pour nos vies. Nous
devons ouvrir une pièce dans nos vies pour que Dieu et sa parole habitent en
nous. Car, comme le dit la Lettre aux Hébreux, « elle est vivante, la parole de
Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ». Nous devons
laisser cette parole nous pénétrer et nous transformer de l'intérieur.
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