Mariage et Famille de l'Origine à Nos Jours.
3 OCTOBRE 2021
27ème dimanche du
Temps Ordinaire — Année B.
LECTURES : Gn 2, 18-24 ; Ps 127 (128), 1-2, 3, 4-6 ;He 2, 9-11 ; Mc 10, 2-16.
Un proverbe Roumain
dit : « L'amour est aveugle, mais le mariage trouve un remède. » Et un
proverbe Philippin ajoute : « Le mariage n'est pas qu'une bouillie que l'on
recrache se elle est trop chaude. »
Toutes les choses
sont établies dans la volonté de Dieu. Tout ce qui existe, existe à cause de
son plan divin et il n'y a rien qui puisse résister à sa volonté. Même le
mariage et la vie de famille trouvent leur origine dans cette volonté de Dieu.
Dans son projet,
le Seigneur a établi le mariage comme quelque chose de très sacré. « L’amour
des époux exige, par sa nature même, l’unité et l’indissolubilité de leur
communauté de personnes qui englobe toute leur vie : "ainsi ils ne sont
plus deux, mais une seule chair" (Mt 19, 6 ; cf. Gn 2, 24). "Ils sont
appelés à grandir sans cesse dans leur communion à travers la fidélité
quotidienne à la promesse du don mutuel total que comporte le mariage" (FC
19). Cette communion humaine est confirmée, purifiée et parachevée par la
communion en Jésus-Christ donnée par le sacrement de Mariage. Elle
s’approfondit par la vie de la foi commune et par l’Eucharistie reçue en
commun. » CEC. 1644.
La liturgie
d'aujourd'hui nous fournit un terrain biblique pour parler de la place singulière
du mariage dans le dessein de Dieu et de la réalité de la famille aujourd'hui.
Tout commence à l'origine, la genèse de l'union matrimoniale, et la première
famille humaine. Dans le livre de la Genèse, nous lisons que tout a commencé
par un commentaire divin : « Il n'est pas bon que l'homme soit seul. » Par
conséquent, Dieu a prévu de trouver une paire, un partenaire à Adam, l'homme
qu'il a créé. Cependant, parmi toutes les créatures, Adam n'a trouvé aucun
partenaire approprié. Par conséquent, Dieu a créé à partir d’une côte d'Adam,
Eve, la femme. En elle, Adam a trouvé ce qui lui manquait pour ne pas être seul
et être un HOMME épanoui. Ainsi, son exclamation, « cette fois-ci, voilà l’os
de mes os et la chair de ma chair ! On l’appellera femme – Ishsha –, elle qui
fut tirée de l’homme – Ish. »
Cet épisode de la
création soulève deux éléments principaux du mariage : c'est une union entre un
homme et une femme, et elle est indissoluble. Adam n'a choisi rien d'autre pour
être sa paire, ni animal, ni même un homme (mâle) comme lui, mais une femme.
Voici un mobile pour réfléchir sur ce que nos législations et nos sociétés
trouvent comme définition au mariage et à la vie de famille. L'union
homosexuelle est contre nature et insensée. Il n’est pas en accord avec le projet
originel de Dieu. Le divorce aussi, sauf en cas d'union invivable et illégitime,
ne trouve aucune justification dans le plan de Dieu.
Aux pharisiens
qui l'interrogeaient sur l’accord de répudiation donné par Moïse, Jésus
répondit : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous
cette règle. Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme…
Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » Le mariage trouve ses
racines dans le projet originel de Dieu. Depuis la création, il en a fait une
union consacrée entre l'homme et la femme et comme une réalité permanente et
indissoluble.
L'union
matrimoniale, dans le projet de Dieu, vise la sanctification des membres de la
famille. L'homme s'unit à sa femme et les deux, par cette union bénie de Dieu,
cheminent ensemble vers la sainteté.
L'Église, dans
ses enseignements, en particulier dans Familiaris Consortio, fixe les
différents objectifs de l'union matrimoniale. Une famille née du mariage est la
cellule de base de la communauté et de la société, et elle naît de l'amour. Le
Magistère définit l'amour comme la vocation fondamentale de l'homme. La
vocation à aimer en totalité se réalise dans le mariage ou le célibat. Et le
mariage découle de ce plan de Dieu par amour pour l'homme (FC. 11). Le mariage,
cette union entre l'homme et la de femme est une proclamation de l'amour de
Dieu pour son peuple. Leur amour conjugal est ordonné à la procréation et à
l'éducation des enfants, et trouve son couronnement en eux, bien que la
communion de vie ait encore un sens et une valeur lorsqu'il n'est pas possible
d'avoir des enfants. Ainsi, le mariage, dans le projet de Dieu, est au service
de la vie. C'est pour la transmission de la vie, par la procréation. C'est pour
l'éducation. Et l'Église insiste sur le fait que les parents ont le premier
droit et le devoir d'éduquer leurs enfants (FC. 36). Les parents doivent
éduquer leurs enfants aux valeurs essentielles de la vie : la justice, mais
surtout l'amour, notamment en matière de sexualité, dans laquelle il appartient
surtout aux parents d'éduquer leurs enfants. Le sacrement du mariage fait de
l'éducation par les parents de leurs enfants un véritable « ministère » de
l'Église et la famille devient la première école de la suite du Christ. Outre
ces aspects, le mariage participe au développement de la société. Car, la
famille née de l'union matrimoniale est la cellule première et vitale de la
société.
Pour en revenir à
nos sociétés et au monde d'aujourd'hui, ce à quoi nos pays et nos sociétés sont
confrontés sont les fruits de notre définition et de notre compréhension du
mariage et de la famille. La pire corruption dans laquelle vit le monde
aujourd'hui n'est pas politique ou économique, mais la corruption de la famille
et du mariage. L'union matrimoniale a perdu ses fondamentaux que sont l'union
entre un homme et une femme fondée sur l'amour, et son indissolubilité. Le
mariage n'est plus une affaire d'amour, mais un contrat. Certaines personnes se
marient pour un visa, d'autres pour une promotion, et d'autres ad-experimentum
ou à toute autre fin. Les enfants et leur éducation ne sont plus un élément
essentiel de l'union matrimoniale. Le divorce est aussi facile que le fait de
changer de vêtements ou de varier les repas. Et comme si ces corruptions ne
suffisaient pas, l'homosexualité est un autre plus grand fléau. Par conséquent,
le monde souffre et perd ses repères. La fraternité telle que prêchée par la
Lettre aux Hébreux dans la seconde lecture devient un rêve platonique. Chacun
cherche ses propres intérêts égoïstes et narcissiques. L'adultère, la fornication,
les abus sexuels et de nombreux autres péchés sont les fruits de notre
incompréhension du mariage en tant que sacrement et couronnement de l'amour.
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