Marie est Aussi Ma Mère.
1 JANVIER 2022
Solennité de Sainte
Marie, Mère de Dieu.
LECTURES : Nb6, 22-27 ; Ps 66 (67), 2-3, 5, 6.8 ; Ga 4, 4-7 ; Lc 2, 16-21.
« En ce
temps-là, les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem, et ils découvrirent Marie
et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. » Luc 2,16.
Un proverbe Namibien
dit : « Une mère est et reste toujours une mère. » Et un proverbe Akan
ajoute : « Le cœur d'une mère est toujours avec ses enfants. »
Un bel hymne Marial
dit : « Marie est aussi ma mère ». Et les paroles vont de cette façon : «
L'Ange Gabriel a annoncé à Marie, qu'elle serait la Mère de Dieu, voyez-vous et
Dieu a été conçu par le Saint-Esprit et est né de la Vierge Marie. Je vous
salue Marie, Mère de Dieu, Dame en Bleu, je vous aime. Je vous salue Marie Mère
de Dieu, Marie est aussi ma mère. Chaque jour je dirai une petite prière à
Marie, partout, sa Médaille, je la porterai. Son Fils sur la Croix, qui est le
Christ, notre frère, a dit : "Voici ta Mère". »
Le mystère que
nous célébrons en ce premier jour de la nouvelle année prend ses racines ici,
dans le grand mystère de l'Annonciation et de l'Incarnation de Dieu. Par les
paroles de l'Ange et son Fiat en obéissance à la volonté de Dieu, Marie a reçu
le privilège singulier et spécial, parmi toutes les femmes, de porter dans ses
entrailles, le Fils de Dieu. Et Elisabeth the confirme : « Tu es bénie
entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il
donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » (Lc 1,42-43)
L'expression
grecque de ce mystère est la "Theotokos" traduite en Latin,
"Mater Dei". Qu'entendons-nous par le Dogme de la Theotokos et
quelles sont ses implications sur nous aujourd'hui ? Le Concile d'Éphèse (431),
fondant ses arguments sur l'unité de la personne du Christ, a anathématisé tous
ceux qui niaient que le Christ était vraiment divin, et a affirmé que Marie
était vraiment la Mère de Dieu parce qu'elle a été faite Porteuse de Dieu.
Au-delà du Dogme
et des enseignements pour préserver l'identité et la nature de Jésus, la
"Theotokos", révèle une vérité profonde non seulement sur Marie mais
aussi sur chacun de nous. Nous sommes comme exhortés à entrer dans la relation
même que Marie avait avec son Fils. Nous sommes appelés à devenir
« porteurs de Dieu » et à le porter à tous ceux que nous rencontrons
dans notre vie quotidienne.
Marie est la Mère
de Dieu par nature, depuis l'Incarnation. Mais elle est aussi devenue notre
Mère à l'heure de la Rédemption. Jésus, alors qu'il était sur la Croix, confia
sa mère à son disciple bien-aimé, et son disciple à sa mère. Par Jean, nous
sommes donc ceux que le Seigneur met sous la garde maternelle de Marie et nous
demande en retour de l'aimer comme notre propre mère.
Célébrant la
Mater Dei, les lectures, en ce premier jour de l'année, sont une bénédiction
pour nous, enfants de Dieu et enfants de Marie. À Moïse et à Aaron, le Seigneur
dit : « Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël : “Que le Seigneur
te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il
te prenne en grâce ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il
t’apporte la paix !” » Ces bénédictions sont celles que Dieu, comme un
Père a en réserve pour ses enfants bien-aimés. En entrant dans cette nouvelle
année, puisque c'est une tradition d'échanger des vœux et des bénédictions,
faisons-les nôtres et envoyons-les aussi à nos frères et sœurs. Nous sommes
enfants de Dieu par adoption en Jésus-Christ, des personnes appelées à
l'approcher comme des enfants, alors faisons nôtres aussi, les demandes et les
besoins de nos frères et sœurs.
Saint Paul, dans
son discours aux Galates, nous rappelle notre fraternité commune dans le
Christ. Il dit : « Et voici la preuve que vous êtes des fils : Dieu a envoyé
l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, et cet Esprit crie « Abba ! »,
c’est-à-dire : Père ! Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils, et puisque tu es
fils, tu es aussi héritier : c’est l’œuvre de Dieu. » En tant qu'enfants
de Dieu, nous sommes frères et sœurs de Jésus. Nous partageons son Père avec
lui, nous partageons aussi sa Mère, la femme à travers laquelle il a pris notre
humanité, les entrailles qui l'ont porté. En Jésus et par Jésus, Marie est
aussi notre Mère. Nous ne pouvons pas accepter fièrement Jésus comme notre
frère et Sauveur et professer notre foi en lui et refuser ou nier notre
filiation à Marie. Celui qui prend Jésus dans sa main et dans sa vie, prend
Marie dans son cœur. Marie est toujours là où Jésus est, là, elle se tient
comme une mère toujours attentionnée et aimante. Elle était avec son Fils de
l’utérus au tombeau et au-delà. De même, elle peut et doit être avec nous dans
tous les événements et situations de notre vie. Marie est aussi notre mère.
En tant que
personnes à la recherche du Seigneur, l'Évangile de Matthieu nous dit où nous
pouvons le trouver. A travers l'épisode des bergers à Bethléem, l’on nous dit
que, si nous partons nous aussi à la recherche de Jésus, le Nouveau-né annoncé
par les Anges, le lieu le plus sûr et le plus vrai où nous puissions le trouver
est entre les mains de Marie et sous la garde paternelle de Joseph. Marie garde
Jésus et tout autour de lui dans le secret de son cœur adorable et maternel.
Par conséquent, elle peut nous garder et tous nos secrets, en tant que mère,
dans son cœur. Les mères sont uniques, Marie aussi est unique pour nous, elle
est notre Mère du Ciel.
Don Orione, avec
un zèle et une passion prophétique, peut dire : « Nos mères passent et meurent
; Marie, la mère de toutes nos mères, est la grande Mère qui ne meurt jamais.
Vingt siècles se sont écoulés et elle est plus vivante aujourd'hui que
lorsqu'elle a chanté son Magnificat et prophétisé que toutes les générations
l'appelleraient bienheureuse. Marie demeure, vit et demeure parce que Dieu a
voulu que toutes les générations l'écoutent et l'aient pour mère. Marie est la
grande Mère qui brille de gloire et d'amour à l'horizon du christianisme. - et est
le guide et la consolation de chacun de nous : elle est une Mère puissante et
très miséricordieuse pour tous ceux qui l'appellent et l'invoquent. Elle est la
Mère miséricordieuse et très sainte qui écoute toujours les lamentations de
ceux qui souffrent, qui court vite pour répondre à nos supplications. »
Par Marie, donc, confions cette nouvelle année à notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ et disons Ave Maria, et en avant…
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