Le Fardeau de Grâce et d'Amour.

9 JUILLET 2023.
Dimanche, 14ème Semaine du Temps Ordinaire — Année A.

Lectures : Za9, 9-10 ; Ps 144 (145), 1-2, 8-9, 10-11, 13cd-14 ; Rm 8, 9.11-13 ;Mt 11, 25-30.

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. »

Un proverbe Marocain dit : « Le poids du fardeau n'est connu que de celui qui le porte. » Et un proverbe Kenyan ajoute : « Un lourd fardeau ne tue pas le même jour où il est porté. »

Il y a des moments dans la vie où la vie elle-même devient trop dure. Il y a des moments où l’on ne sait plus quoi faire pour s'accrocher à la vie. Les choses commencent à devenir si difficiles. Dans ces moments-là, certaines personnes trouvent refuge dans les vices et les addictions. D'autres ne voient pas d'autre choix que d'abandonner, d'arrêter littéralement ou de se suicider.

Au plus fort de la pandémie de COVID-19, le taux de dépendance et d’addiction a augmenté de façon vertigineuse. Beaucoup de gens, parce qu'ils étaient sans emploi ou confinés à la maison, se sont jetés dans les abus sexuels, la pornographie et bien d'autres immoralités liées au sexe. D'autres ont trouvé refuge dans l'alcoolisme et la drogue. Le plus regrettable est l'augmentation du nombre de suicides. Beaucoup de gens n'ont trouvé aucune raison de vivre. Ainsi, la mort est devenue la seule option qui leur restait.

A côté de toutes ces frasques négatives et sombres, d'autres personnes se sont données l'une des plus grandes raisons de vivre, c'est-à-dire de se réfugier en Dieu. Bien que les églises aient été fermées, la religiosité en ligne et les rassemblements communautaires virtuels ont été foisonnées. Chaque paroisse a activé un réseau social et une page Facebook et organise un service liturgique pour le troupeau assoiffé et souffrant. Parce que nous réalisons qu'il n'y avait nulle part où nous pouvions aller, si ce n’est à Dieu.

Ici, l'appel de notre Seigneur Jésus, dans l'Evangile d'aujourd'hui, trouve tout son sens et sa force : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos… »

Lorsque la vie devient agitée et pénible, notre seule option et solution doit être de courir au Seigneur. Avec lui, nous apprenons les plus grandes valeurs dont nous avons vraiment besoin pour une vie paisible et sans tracas, la douceur, la simplicité et l'humilité. Le Seigneur est toujours désireux de nous décharger de tous nos fardeaux par sa grâce et son amour sans fin. Pendant qu'il enlève nos douleurs and jougs, il nous charge d'amour et de nombreuses bénédictions.

En première lecture, le peuple de Dieu souffrant est invité à se réjouir car son roi, son libérateur arrive. Et le prophète Zacharie donne les attributs et l'apparat de ce roi à venir : « il est juste et victorieux, pauvre et monté sur un âne, un ânon, le petit d’une ânesse... » Sa mission, bannir toute forme d'oppression et apporter paix à son peuple.

Cette vision prophétique trouve son accomplissement en Jésus, le par excellence Roi des rois, la parfaite expression d'humilité, le Prince de Paix.

Ce Jésus, dans l'Evangile d'aujourd'hui, rendant grâce à Dieu pour la mission apostolique réussie de ses disciples, révèle un autre pan de son identité. « Je suis doux et humble de cœur. » Dans les Evangiles, mais aussi dans l'ensemble des Ecritures, chaque fois que le Seigneur utilise le "JE SUIS", il dit quelque chose de profond sur lui-même et nous conduit à une Epiphanie. Notre Dieu, notre Seigneur est un « JE SUIS » pour nous sauver et nous réconforter. Il se fait humble, doux et simple, partageant notre humanité pour prendre sur lui nos jougs et nos fardeaux et nous invite à prendre le sien qui est léger et facile.

Il nous est donné ici de voir que nous ne pouvons connaître le Père qu'à travers le Fils. Et dans ce processus d'Épiphanie, le Seigneur invite les fatigués et les accablés à trouver leur repos en lui.

Savoir qui est notre Dieu rassure nos cœurs et nos esprits, car nous savons vers qui courir pour trouver consolation et réconfort. Jésus dit : "Venez à moi..." Cela semble très rassurant et libérateur.

Quelque part dans l'évangile de Jean, après que Jésus ait parlé aux foules du pain de vie, et qu'il ait fait la grande revendication et révélation de lui-même en disant : « Je suis le pain de vie… », la foule a cessé de le suivre. Beaucoup l'ont quitté. Là, se tournant vers ses Disciples, le Seigneur eu une belle réponse de Pierre : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle... » Jn 6, 68-69. Vers qui irions-nous pour le réconfort, la paix et la vie si ce n'est vers lui ?

Nous ne pouvons connaître le Seigneur et courir vers lui que par l'humilité et par l'œuvre du Saint-Esprit. Grâce à l'Esprit qui habite en nous, nous avons connu le Seigneur. Il nous faut donc vivre non plus dans la chair mais dans l'Esprit. Apprendre la grande vertu de l'humilité.

Les amis de Dieu, ceux qui sont chers au Christ et pour lesquels il abandonne tout avec joie, ce sont les pauvres, les humbles, les marginalisés et les délaissés de nos sociétés. Si nous voulons être comptés parmi les amis de Jésus, nous devons apprendre de son humilité et de sa simplicité de vie. Car, dit-il dans les Béatitudes, les pauvres et les simples sont bénis et à eux appartient le Royaume de Dieu.

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