Fort Dans la Faiblesse.
4 JUILLET 2021.
Dimanche 14ème Semaine du Temps Ordinaire — Année B.
LECTURES : Ez 2, 2-5 ; Ps 122 (123), 1-2ab, 2cdef,3-4 ; 2 Co 12,7-10 ; Mc 6, 1-6.
Un proverbe Japonais
dit : « Vous ne pouvez endurer les faiblesses des autres qu'en reconnaissant
les vôtres. » La flatterie est le meilleur moyen de persuasion. » Et un
proverbe Portoricain ajoute : « Ne dites jamais non par orgueil, ou oui par
faiblesse. »
Nous avons tous
nos petits démons entourant nos vies. D'une manière ou d'une autre, nous sommes
tous faibles parce que nous sommes des pécheurs. Aucun homme ne peut présumer
de sa droiture devant Dieu. Mais ce qui nous fait avancer, malgré nos péchés,
c'est l'amour miséricordieux de Dieu. Nous sommes tous débiteurs de l'amour de
Dieu qui atteint les extrémités de la terre, et débiteurs de sa main droite
toujours désireuse de sauver et de justifier. Dans l'abaissement de son Fils
unique, Dieu a relevé notre humanité déchue. Il nous a rendus forts quand nous
étions faibles en nous sauvant de l'esclavage au péché.
Le Catéchisme de
l'Église Catholique affirme : « Dieu est infiniment bon et toutes ses œuvres
sont bonnes. Cependant, personne n’échappe à l’expérience de la souffrance, des
maux dans la nature – qui apparaissent comme liés aux limites propres des
créatures –, et surtout à la question du mal moral. D’où vient le mal ? "Je
cherchais d’où vient le mal et je ne trouvais pas de solution" dit S.
Augustin (conf. 7, 7, 11), et sa propre quête douloureuse ne trouvera d’issue
que dans sa conversion au Dieu vivant. Car "le mystère de l’iniquité"
(2 Th 2, 7) ne s’éclaire qu’à la lumière du mystère de la piété (cf. 1 Tm 3,
16). La révélation de l’amour divin dans le Christ a manifesté à la fois
l’étendue du mal et la surabondance de la grâce (cf. Rm 5, 20). Nous devons
donc considérer la question de l’origine du mal en fixant le regard de notre
foi sur Celui qui, seul, en est le Vainqueur (cf. Lc 11, 21-22 ; Jn 16, 11 ; 1
Jn 3, 8) » CCC. 385.
Dimanche dernier,
nous avons été amenés à réfléchir sur l'origine du mal. La réponse que nous
avons obtenue est que Dieu n'a pas créé le mal et la mort. Mais alors, comment
échapper à la souffrance et à la mort ? La parole de Dieu d'aujourd'hui nous
aide à trouver la réponse. Dans la première lecture, le Seigneur décrit le
peuple d'Israël comme une maison rebelle. Il dit d'eux : « Les fils ont le
visage dur, et le cœur obstiné ». Cependant, il leur envoie son prophète dont
la mission sera d'avertir et de les inviter à se repentir. Malgré la faiblesse
d'Israël et sa chute continuelle dans l'idolâtrie, Dieu ne les a pas
abandonnés. Il montre son amour pour son peuple à travers l'envoi de prophètes.
En deuxième
lecture, nous avons le point culminant de notre réflexion, l'origine de notre
thème. Saint Paul, s'adressant aux Corinthiens, leur dit qu'il trouve sa force
dans sa faiblesse, c'est-à-dire c'est quand un homme est réduit au plus bas de
lui-même, dans le péché, qu'il se rend compte qu'il y a plus grand que lui, que
sa vie ne dépend pas que de lui-même. Sans la grâce de Dieu, nous sommes
facilement pris au piège de l'arrogance et de l'orgueil. Nous nous vantons de
toute réalisation. Saint Paul, comme chacun de nous, pouvait avoir mille
raisons de se vanter. Il a apporté l'Évangile du Christ aux Gentils. Il a fait
plus que n'importe lequel de ses compagnons. Il était intellectuellement doué,
et on pourrait dire plus intelligent que Pierre et ses copains, de simples
pêcheurs, et plus de qualités pourraient être ajoutées à l'actif de Paul.
Néanmoins, le Seigneur lui a fait sentir que le mieux à faire n'était pas
l'orgueil et l'arrogance humaine, mais plutôt l'humilité, et il a appris cette humilité,
de la manière la plus dure : « j’ai reçu dans ma chair une écharde, un
envoyé de Satan qui est là pour me gifler, pour empêcher que je me surestime... »
Par conséquent, l'Apôtre arrive à la conclusion : « C’est donc très
volontiers que je mettrai plutôt ma fierté dans mes faiblesses, afin que la
puissance du Christ fasse en moi sa demeure. »
En tant que
chrétiens, nous devrions parvenir à la même conclusion de Paul que, de par
nous-mêmes, nous ne pouvons rien faire qui ne mène au mal. Ce n'est que par la
grâce et la miséricorde que nous sommes justifiés. Quand nous sommes faibles,
Dieu, par sa pure grâce, nous élève et nous fortifie.
Dans l'Évangile,
à travers la controverse sur le rejet de Jésus dans son propre village, nous
apprenons comment œuvre la puissance de Dieu. Il n'a épargné Jésus son Fils
d'aucune sorte de souffrance. Il a vécu, comme chacun de nous, des rejets, des
critiques, des malentendus, etc. Son propre peuple s'est offensé de lui parce
qu'il ne pouvait pas accepter que le fils de Marie et du Charpentier, « le
frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon » puisse se tenir devant
eux et leur prêcher la repentance et la conversion ... « D’où cela lui vient-il
? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se
réalisent par ses mains ? »
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