Mère du Ciel.

15 AOÛT 2022
Assomption de la Vierge Marie — Solennité.

Lectures : Ap 11, 19a ; 12, 1-6a.10ab ; Ps 44,(45), 11-12a, 12b-13, 14-15a, 15b-16 ; 1 Co 15, 20-27a ; Lc 1, 39-56.

« Un grand signe apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. » Ap 12,1

Un proverbe Allemand dit : « Qui prend l'enfant par la main prend la mère par le cœur. » Et un proverbe Indonésien ajoute : « Une personne qui aime sa mère fait la meilleure action. »

« Nous proclamons, déclarons et définissons que c’est un dogme divinement révélé que Marie, l’Immaculée Mère de Dieu toujours Vierge, à la fin du cours de sa vie terrestre, a été élevée en âme et en corps à la gloire céleste. » Pape Pie XII, Constitution Apostolique, Munificentissimus Deus, 44

Pouvons-nous commencer par apporter une réaction et un genre de réponse à une question et à une attaque courante contre les Catholiques à propos de Marie : où est-il écrit dans la Sainte Bible à propos de l'Assomption de Marie ? La réponse est que les Écritures ne rendent pas compte de l'Assomption de Marie au ciel. Néanmoins, Apocalypse 12 parle d'une femme qui est prise dans la bataille entre le bien et le mal. Une femme dont l'enfant est investi d'une mission divine et qui, après son accouchement est dotée d'une place spéciale par les Anges. Une vision qui se réalise avec Marie, la mère de notre Seigneur et Sauveur.

L'Assomption de Marie, plus qu'une célébration d'une grâce ou d'un mérite particulier de Marie, est la reconnaissance de ce que le Seigneur a fait à travers elle. C'est aussi une célébration poussée des mérites de la Résurrection de son Fils. Le Fils de Dieu est monté au Ciel après sa Résurrection d'entre les morts et a emmené sa Mère, celle préservée de tous péchés, l'Immaculée, dans la gloire de son Royaume. Dieu a élevé la Femme bénie entre toutes les femmes dans sa demeure céleste. En Marie, nous avons donc le privilège d'avoir une Mère Céleste. Elle était la Mère du Christ ici sur terre, elle devient notre Mère au Ciel.

Les lectures sont toutes un chant de la grâce de Dieu à l'œuvre en Marie. Dans sa vision apocalyptique, Jean parle d'une femme vêtue du soleil, avec la lune sous ses pieds et couronnée de douze étoiles. Elle était en travail, donnant naissance à une nouvelle humanité, au Sauveur de l'humanité. Cet accouchement sonne comme l'heure de la bataille ultime, la bataille entre le bien et le mal.

Nous vivons à une époque et dans un monde où cette bataille est en cours. Le mal et le bien s'opposent continuellement. Mais nous avons l'assurance que le mal ne l'emportera jamais sur le bien. Le Fils de Marie est à nos côtés, combattant avec nous et pour nous. Le mal peut sembler dominer mais ce ne sera que pour un temps. À la fin, ce chant de victoire retentira : « Maintenant voici le salut, la puissance et le règne de notre Dieu, voici le pouvoir de son Christ ! » Et alors Marie, la Mère du Roi se tiendra à la droite de son Fils, parée d’or.

Paul, dans son adresse aux Corinthiens, nous dit que Christ est le premier fruit, puis ceux qui lui appartiennent. Il est le premier parmi les morts à être monté au Ciel. Après lui et par lui, tous ceux qui croient en lui, y compris sa mère, seront également emmenés aux Cieux.

Marie, nous dit Luc à travers Elisabeth, est bénie entre les femmes. C'est, comme nous l'avons dit auparavant, à cause de son Fils. Avec elle, nous pouvons chanter notre cantique de gratitude et d'humilité envers Dieu : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante... » Que ce Magnificat soit toujours et partout sur nos lèvres chantant notre Mère Céleste, chantant la Mère de notre Seigneur. Car c'est une grande action. C'est ce que le Seigneur veut de nous, que toutes les générations chantent les louanges de sa Mère et la disent bienheureuse pour les merveilles que le Tout-Puissant a faites pour elle et avec elle.