L’Aube d’une Lumière Nouvelle.
22 Janvier 2023.
Dimanche, 3ème
Semaine du Temps Ordinaire — Année A.
« ... Le
peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui
habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée... » Mt
4, 16
Un proverbe Ivoirien
dit : « Quelle que soit la longueur de la nuit, l’aube se lèvera. » Et un
proverbe Irlandais ajoute : « Il y a toujours de la lumière au bout du tunnel.
»
Il y a des
moments où la vie semble être une succession d’ombres et d’obscurités. Des moments
où nous voyageons dans la confusion et les incertitudes. En ces temps-là, ce
dont nous avons besoin, c’est d’une nouvelle aube, une nouvelle opportunité qui
puisse nous conduire à un nouvel espoir. Le Seigneur Jésus vient susciter en
nous cette espérance.
Dimanche dernier,
nous avons parlé du début du ministère public de Jésus, marquant le début de sa
vie ordinaire et donc le temps ordinaire de l’année de l’Église. Nous sommes
aujourd’hui le 3ème dimanche de ce temps ordinaire de l’année A, et la Parole
de Dieu nous dit de quoi ce temps est fait. Il est un temps pour nous de
briller comme le Seigneur et de ramener les gens à Dieu. Une nouvelle lumière
brille ; une nouvelle aube se lève.
Le temps
ordinaire est aussi un temps prophétique et le temps de l’accomplissement.
Toutes les prophéties et les promesses du Seigneur atteignent leur accomplissement
en ce temps. Le Seigneur Jésus est celui par qui tout s’accomplit. C’est ce que
nous lisons dans l’Evangile d’aujourd’hui et dans la première lecture. Le
Seigneur, par l’intermédiaire du prophète Isaïe, a annoncé qu’une nouvelle
lumière brillera dans les ténèbres et enlèvera du pays toutes les ténèbres et
les chagrins. Cette angoisse prendra des ailes et l’obscurité sera dissipée. Il
viendra un temps de joie abondante et de grande jubilation.
L’évangéliste
Matthieu nous dit que cette prophétie est accomplie. « Pays de Zabulon et pays
de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée des nations !
Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui
habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée... » Et
Jésus commence à accomplir toutes les prophéties après l’arrestation de celui
que le Seigneur a nommé le plus grand de tous les prophètes, Jean-Baptiste. Le
Seigneur commence aussi sa mission avec presque les mêmes paroles que Jean : «
Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » C’est un appel
prophétique à nous ouvrir à la nouveauté qui est venue, le Royaume de Dieu. La
présence de Jésus parmi nous est l’inauguration du règne de Dieu. Il est la
grande lumière qui a brillé sur ceux qui habitent dans l’obscurité et a enlevé
toutes les ténèbres et la tristesse. La présence du Seigneur Jésus fait écho à
une aube nouvelle, à un nouveau commencement, à une occasion pour vous et moi
de vivre à nouveau et renouvelés. Ainsi, le besoin de repentance, d’abandonner
toute ancienneté et d’embrasser la nouveauté.
Pour accomplir
cette mission et porter la Bonne Nouvelle au monde entier, le Seigneur
s’associe des disciples. Nous lisons et entendons parler de l’appel de Pierre
et André, Jean et Jacques, et plus tard de tous les autres disciples qui le
suivront. Cet épisode nous dit que nous avons nous aussi notre part, notre lot
dans la prédication de l’Evangile. La mission du Christ est une mission ouverte
à nous tous. Et le beau message est que l’appel rencontre chacun de nous dans
ce que nous faisons et où nous sommes. Pierre, André, Jean, Jacques, et plus
tard Matthieu et d’autres sont appelés d’où ils passaient leur vie ordinaire :
pêcheurs ou collecteurs d’impôts. C’est dans notre vie ordinaire et quotidienne
que le Seigneur nous appelle à faire de nous les instruments d’un message et
d’une mission extraordinaires, le Royaume de Dieu. Comme Pierre, André, Jean et
Jacques, nous devrions être prompts à tout abandonner et à le suivre.
Nous lisons que
lorsque les disciples ont entendu l’appel du Seigneur : « Aussitôt, ils ont
laissé leurs filets et l’ont suivi. » Beaucoup, malheureusement, sont les
chrétiens qui font tout par intérêt. Ils vivent et se comportent comme des
singes. S’ils quittent une branche, c’est parce qu’ils ont l’assurance de la
branche suivante. Ils suivent le Seigneur pour des intérêts personnels, des
miracles, des promotions et de la renommée... Jésus n’est pas venu pour
promettre des miracles et de la promotion. Il est plutôt venu pour instaurer la
paix et l’amour.
C’est pourquoi
l’exhortation de Paul dans la deuxième lecture : « je vous exhorte au nom de
notre Seigneur Jésus Christ : ayez tous un même langage ; qu’il n’y ait pas de
division entre vous, soyez en parfaite harmonie de pensées et d’opinions. » En
tant que chrétiens, nous ne devons pas être divisés ni être des instruments de
division. Christ n’est pas divisé. Ce qui compte, ce ne sont pas les dénominations,
mais Jésus. Il est unique.
Nous célébrons aujourd’hui, la clôture de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Cette deuxième lecture sonne comme un grand message pour tous. Le plus important n’est pas tant nos dénominations, nos sectes ou églises. C’est plutôt Jésus Christ. Paul dit, ce qui est substantiel n’est pas le 'J’appartiens à Paul ou Pierre ou Apollos...' Nous devons plutôt lutter pour appartenir au Christ. L’unité est le ciment du royaume de Dieu. Votre église, votre pasteur, votre prêtre, votre évêque, votre prophète ne peuvent pas vous sauver. C’est Jésus seul qui sauve. Par conséquent, ne vous divisez pas et ne vous battez pas à cause de votre église ou de vos dirigeants d’église. La religiosité n’est pas une question de compétition. C’est une recherche du salut. Gauche ou droite, jaune ou noir, la seule chose qui compte est Jésus Christ et Jésus crucifié. Lui seul est mort sur la Croix pour tous. Donc, si vous l’avez, suivez-le et servez-le vraiment, et alors vous serez sauvés.
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