Croire et Témoigner de la Résurrection.
14 Avril 2024.
Troisième Dimanche
de Pâques – B.
Lectures : Ac 3,13-15.17-19 ; Ps 4, 2, 4.7, 9 ; 1 Jn 2, 1-5a ; Lc 24, 35-48.
« Celui qui dit :
« Je le connais », et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur : la
vérité n’est pas en lui. » 1 Jn 2,4
Un proverbe Sicilien
pose la question : « À quoi sert la foi si on ne la vit pas. » Un proverbe
Suyin ajoute : « La foi est confirmée par le cœur, confessée par la langue et
mise en œuvre par le corps. »
La Résurrection
du Christ est un mystère qui dépasse tout autre. C'est le mystère suprême de
notre foi. Comme nous le disons dans l'Anamnèse, c'est le « Mysterium Fidei »
par excellence. Nous y affirmons que Jésus est véritablement le Messie annoncé
par tous les prophètes et les Écritures anciennes. Cependant, la clé qui ouvre
ce Mysterium est la foi elle-même.
Sans la foi, la
résurrection du Christ n’est qu’une histoire fantastique mais pas un fait. Cela
pourrait ressembler à n'importe quelle légende moderne et postmoderne telle que
l'histoire de Superman, Harry Potter ou toute autre. Mais dans la foi, nous
voyons, croyons et témoignons que la résurrection du Christ n’est pas une
histoire. Il s'agit plutôt, comme le dit le Catéchisme, d'un événement
historique et transcendant. « Le mystère de la résurrection du Christ est un
événement réel qui a eu des manifestations historiquement constatées comme
l’atteste le Nouveau Testament. Déjà S. Paul peut écrire aux Corinthiens vers
l’an 56 : "Je vous ai donc transmis ce que j’avais moi-même reçu, à savoir
que le Christ est mort pour nos péchés selon les Écritures, qu’il a été mis au
tombeau, qu’il est ressuscité le troisième jour selon les Écritures, qu’il est apparu
à Céphas, puis aux Douze" (1 Co 15, 3-4). L’apôtre parle ici de la vivante
tradition de la Résurrection qu’il avait apprise après sa conversion aux portes
de Damas (cf. Ac 9, 3-18). » CEC 639
Dans la première
lecture d'aujourd'hui, remplie de la joie de la Pentecôte et de la puissance du
Saint-Esprit, Pierre confesse sans crainte sa foi en la Résurrection du Christ.
Il l'annonce avec audace au peuple. Pierre l'a fait après avoir guéri le
boiteux qui s'accrochait à lui. Pierre, par cette prédication, non seulement
attire l'attention du peuple sur Jésus, mais il leur dit aussi qu'il y a une
guérison et une restauration parfaite dans le Saint Nom du Seigneur Ressuscité.
C'est par sa puissance que les disciples agissent.
Les actions et
les paroles de Pierre et de Jean sont un bel acte de foi en la Résurrection et
une manière tangible d'être témoin de ce mystère et d'inviter les gens à
adhérer au message kérygmatique du salut.
Jean, dans de la
deuxième lecture, parvient avec un effort considérable et diligent à corriger
certaines fausses affirmations. Il dit très clairement que la connaissance du
Seigneur passe par la foi en Jésus et par le respect des commandements de Dieu.
« Celui qui dit : « Je le connais », et qui ne garde pas ses commandements, est
un menteur : la vérité n’est pas en lui. » Et en plus, nous ne pouvons pas
professer notre appartenance et notre foi au Seigneur et vivre de manière
libertine, notoire et scandaleuse. La Résurrection du Christ apporte un salut
qui devrait également avoir un impact sur notre comportement moral. Pour une
parfaite union intime avec Dieu, et une bonne connaissance de Lui, notre être
moral doit être éclairé et orienté par ses paroles et ses commandements. Sinon,
nous faisons juste semblant, et donc des menteurs. Ce n'est qu'en respectant la
parole du Seigneur que nous atteignons la perfection et la vérité.
Nous sommes
appelés à être témoins de la vérité. Nos vies devraient l’être aussi. La
Résurrection du Seigneur est un mystère de foi. Nous ne pouvons vraiment y
entrer et l’accepter que par la foi. Sans la foi, la résurrection du Christ
reste une histoire et le Seigneur ressuscité pourrait être considéré comme un
fantôme.
Dimanche dernier,
nous avons entendu le Seigneur réprimander Thomas pour son manque de foi et ses
doutes. Il voulait voir avant de croire. Dans l'Évangile d'aujourd'hui, nous
voyons tout le groupe de disciples perplexes, dubitatifs et pensant voir un
fantôme lorsque Jésus leur est apparu. Le Seigneur devait leur montrer des
signes, manger un morceau de poisson et les réprimander avant qu’ils croient.
Le chemin de foi
des Apôtres est aussi le nôtre. Nous voyageons des incertitudes et des doutes à
la vision claire et à la connaissance du Seigneur ressuscité. C'est seulement
avec la foi que nous parvenons à la conversion, au pardon de nos péchés et à la
nouveauté de vie. Sans la foi, la résurrection de Jésus restera toujours un
mystère hors de notre portée et de notre compréhension, et même un mythe. Mais
lorsque nous nous y ouvrons avec foi et y entrons, cela nous transforme de
l’intérieur vers l’extérieur.
La foi est la clé d’une véritable vie chrétienne. La vie chrétienne elle-même est une vie de repentance, de confiance et de bonnes œuvres vécue par la puissance de l'Esprit et avec l'aide des moyens de la grâce. Cette vie n’est rendue possible que par et dans le Seigneur ressuscité. Sans la résurrection du Christ, le christianisme perd son sens et notre foi devient vaine. Comme saint Paul pouvait le dire aux Corinthiens : « Si le Christ n’est pas ressuscité, alors notre prédication est vaine, et votre foi est vaine. » 1 Cor 15,14 Mais, grâce à Dieu, le Christ est ressuscité. Notre vie chrétienne a donc un sens. C'est une vie par la foi, une vie de choses invisibles et espérées, une vie pour Christ et en Christ. Par conséquent, cela nécessite des normes morales et des vertus. La vie chrétienne est bâtie sur un fondement de foi. Christ est la pierre angulaire de cette foi. Puissions-nous ressentir aujourd’hui le défi de faire de la foi notre objectif et la raison de notre vie.
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