Dieu de Miséricorde Infinie.
7 AVRIL 2024.
2ème Dimanche de
Pâques ou de la Divine Miséricorde — Année B.
Lectures : Ac 4, 32-35 ; 117 (118), 2-4, 16ab-18, 22-24 ; 1 Jn 5, 1-6 ; Jn20, 19-31.
« Recevez
l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous
maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. » Jean 20,23
Un proverbe Chinois
dit : « Le Bouddha a pitié même des choses les plus insignifiantes. » Un
proverbe Philippin ajoute : « La miséricorde réside en Dieu ; les actes sont aux
hommes. »
À Pâques, ce que
nous célébrons réellement, c'est une régénération, une nouvelle naissance et
une nouvelle opportunité offerte aux pécheurs. Le Seigneur, en mourant sur la
Croix, a enlevé notre perversité et a fait de nous de nouvelles créatures.
Cette nouveauté nous ouvre à une nouvelle vie. Il nous est donné de redécouvrir
notre beauté originelle que nous avons perdue dans le péché. C'est un chemin de
purification qui trouve son origine dans l'amour éternel et toujours renouvelé
de Dieu.
Nous célébrons aujourd'hui,
le deuxième dimanche de Pâques, le Dimanche de la Divine Miséricorde. Notre
prière d'ouverture donne déjà le ton de notre célébration : « Dieu de
miséricorde infinie, tu ranimes la foi de ton peuple par les célébrations
pascales ; augmente en nous ta grâce pour que nous comprenions toujours mieux
quel baptême nous a purifiés, quel Esprit nous a fait renaître, et quel sang
nous a rachetés. »
La miséricorde de
Dieu est éternelle et cette miséricorde est la manifestation de son amour, qui
est non seulement éternel mais aussi sa véritable identité. Saint Jean n'hésite
pas à affirmer : « Dieu est amour ». 1 Jn 4,8.
À Pâques, ce que
nous célébrons, c’est le grand amour indulgent et éternel de Dieu. L’amour est
en effet l’élément central du mystère pascal. C'est l'amour qui a conduit Jésus
à la Croix. C’est l’amour qui l’a cloué sur la croix. Et c’est l’amour qui l’a
ressuscité des morts après les trois jours passés dans le tombeau. Et une fois
ressuscité, l’amour est son plus grand don à ses disciples et à nous, un amour
qui pardonne et restaure. Et finalement, l’amour est la seule raison pour
laquelle nous sommes sauvés. L'amour de Dieu, qui est sans mesure, efface nos
péchés et nous ouvre à la vie et à la nouveauté.
En ce deuxième
dimanche de Pâques, dimanche de la Divine Miséricorde, nous célébrons l'amour
donné dans le pardon. Dans la première lecture, cet amour s'exprime et se
prouve à travers la communion dans la première communauté chrétienne. Luc
raconte la vie de cette communauté et souligne leur préoccupation mutuelle les
uns pour les autres. Ils étaient d’un même cœur et d’un même esprit. De plus, «
personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre... » De plus, ils
vivaient pleinement la communion en communauté. Nos sociétés et notre monde
seraient un endroit parfait si nous éprouvions et étions prêts à vivre un tel
amour. Ce serait un monde où ne règnent ni égoïsme ni narcissisme, mais où l'on
prend soin du frère et de ses besoins.
Saint Jean, dans
la 2e lecture, sans le dire directement, nous dit que la raison et le moyen de
la parfaite communion et harmonie dans une communauté est l'amour. Il s’agit
d’aimer Dieu en aimant ses enfants. Jésus n’a pu conquérir le monde et la
mondanité et vaincre la mort que par l’amour. En raison de son grand amour, il
est le victorieux que nous célébrons aujourd'hui.
Dans l'Évangile,
Jésus, notre vainqueur, apparaît à ses disciples. Après avoir donné la paix à
leurs cœurs troublés, il leur ordonne : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous
remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés,
ils seront maintenus. »
À Thomas l’incrédule, le Seigneur non seulement montre amour et pardon pour son incrédulité, mais il l’élève également à une plus grande foi qui devient pour nous une autre Béatitude : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
Le Seigneur, dans
sa Résurrection, veut que nous devenions des instruments de miséricorde et
d'amour. Faisons donc de la miséricorde, de la compassion et du pardon mutuel
notre engagement et notre obligation de Pâques. C'est seulement à ce prix que
nous deviendrons la communauté du Seigneur ressuscité, une communauté pascale.
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