Jésus Seul, Modèle de Bon Pasteur et Porteur d'Espérance.
21 Avril 2024.
4ème Dimanche
de Pâques – B.
Dimanche du Bon Pasteur – Dimanche des Vocations.
Lectures : Ac 4,8-12 ; Ps 117 (118), 1.8-9, 21-23, 26.28-29 ; 1 Jn 3,1-2 ; Jn 10,11-18.
Un proverbe
Allemand dit : « Berger égaré, brebis égarées ». Un proverbe Russe ajoute : « Le
loup peut toujours être embauché à très bon prix comme berger. »
« En
nul autre que lui, il n’y a de salut... » (Actes 4,12) À Pâques, ce que nous
célébrons est la centralité du Christ. Lui seul est mort sur la Croix pour les
pécheurs, et lui seul est ressuscité le troisième jour pour tous. Il est la
raison du temps et la cause et l'instrument du salut humain. En dehors de lui,
il n’y a pas d’autre cause ni source de salut.
Il y a un célèbre
dicton de Cyprien de Carthage (+258), en Patristique et Ecclésiologie, « Salus
extra ecclesiam non est » ("hors de l'Église pas de salut"), de
la Lettre LXXII qui a suscité de grandes discussions parmi les théologiens et
les experts, mais cela contient une vérité clé. Si nous acceptons l’Église
comme corps mystique du Christ, l’Église est donc un sacrement de salut. Le
salut, cependant, n’est venu de personne d’autre que Jésus-Christ, qui a été
crucifié, est mort et est ressuscité le troisième jour. À part lui, personne
d’autre n’a apporté le salut humain. Lui seul est notre salut.
La liturgie, en
ce 4ème dimanche de Pâques, souligne la centralité et le caractère unique du
Christ. Lui seul est le Bon Pasteur. Nous célébrons aujourd'hui le dimanche du
Bon Pasteur, et en Jésus, il nous est donné de contempler les attributs du Bon
Pasteur et l'appel de chacun de nous à l'incarner dans nos familles, nos
œuvres, nos offices, notre société, nos communautés, nos paroisses et dans le
monde.
Dans l'Évangile
d'aujourd'hui, le Seigneur Jésus affirme très explicitement : « Moi, je suis le
bon pasteur ... » Et il donne le contenu de ce que signifie être un bon pasteur
: « le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. »
En tant que
chrétiens, nous devenons bons et imitateurs du Christ uniquement grâce à notre
capacité de sacrifice. L’exemple que nous avons est Jésus. En ce temps pascal,
toute notre attention et notre cœur sont tournés vers le mystère de la Croix,
vers la souffrance qu'il a librement accepté pour notre salut. Il est mort sur
la Croix comme victime d'expiation, agneau sacrificiel pour que tous aient la
vie par lui. Il est donc fidèle à ses paroles : « Un bon berger donne sa vie
pour ses brebis ». Chaque leader social et politique, chaque père et mère de
famille, chaque pasteur et chef d'église devrait viser cet objectif et se
sacrifier pour ceux dont il a la charge.
Malheureusement,
nous vivons dans un monde rempli de bergers mercenaires, de gens qui sacrifient
les autres sans vergogne et sans peur pour leurs intérêts personnels et
égoïstes. Des gens qui ne se soucient pas des droits des autres mais qui les
piétinent plutôt pour leur ascension personnelle. Des gens qui volent, violent,
tuent... Des gens qui n'ont rien à voir avec l'humilité et l'altruisme.
L’adoration de soi prévaut dans l’ensemble et partout, et malheureusement, même
nous, dirigeants de l’Église, ne sommes parfois pas à l’abri du virus du soi.
Le Seigneur Jésus, dans l'Évangile, considère le Bon Pasteur comme celui qui
donne sa vie pour ses brebis. Sommes-nous dans ou hors de cette
catégorisation ?
L’exemple, comme
Jean nous le rappelle dans la deuxième lecture, est le Seigneur lui-même. Il a
donné sa vie pour tous. À son exemple, nous, chrétiens, ne devrions pas avoir
peur de donner notre vie. Car, grâce à la résurrection du Christ, nous savons
maintenant, et c'est cela notre foi, que la mort ne peut ni détruire ni prévaloir
sur la vie. C'est plutôt dans la mort que nous atteignons la plénitude de la
vie, la vie en Jésus notre Bon Pasteur, notre modèle. Jésus seul est le bon et
grand berger dont nous avons tous besoin.
Que l'Esprit de
la première Pentecôte, l'Esprit qui a rempli Pierre et ses compagnons, nous
aide et nous conduise à incarner le Christ dans notre vie quotidienne, en devenant
bergers et serviteurs les uns des autres.
Aujourd'hui c'est
aussi la Journée mondiale de prière pour les vocations. Dans son message pour
cette journée, le Pape François souligne que nous sommes tous « Appelés à semer
l’espérance et à construire la paix », et tous appelés au bonheur et à devenir
des instruments de bonheur pour les autres. Ainsi, le Saint Père dit : « Notre
vie se réalise et s’accomplit quand nous découvrons qui nous sommes, quelles
sont nos qualités, dans quel domaine nous pouvons les mettre à profit, quelle
route nous pouvons parcourir pour devenir signe et instrument d’amour,
d’accueil, de beauté et de paix, dans les contextes où nous vivons. »
Personne ne peut trouver le véritable bonheur s’il ne se découvre pas vraiment
et ne connaît pas le but de sa vie.
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