« Demeurez en moi… »
28 Avril 2024.
5ème Dimanche de
Pâques — Année B.
Lectures : Ac 9, 26-31 ; 21 (22), 26b-27, 28-29, 31-32 ; 1 Jn 3, 18-24 ; Jn 15,1-8.
« Moi, je
suis la vigne, et vous, les sarments. » Jn 15,5
Un proverbe Néerlandais
dit : « La force d’un arbre réside dans ses racines, pas dans ses branches. »
Un proverbe Sicilien ajoute : « Si l’arbre ne porte pas de fruits, coupez-le à
la base. »
Dimanche dernier,
avec la célébration du dimanche du Bon Pasteur, l'accent a été mis sur Jésus Christ
comme seul moyen de salut, seul nom en qui et par qui nous sommes sauvés.
Pierre a fait comprendre au peuple : « En nul autre que lui, il n’y a de salut,
car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous
sauver. » Jésus seul, avons-nous dit. Car lui seul est le Bon Pasteur, celui
qui peut donner sa vie pour nous, ses brebis.
Les lectures
d'aujourd'hui, principalement la 2e lecture et l'Évangile, continuent sur la
centralité de Jésus. Le Seigneur fait une autre affirmation catégorique et
insiste sur notre besoin d'être avec lui si nous voulons vivre et avoir la vie
en nous.
Parce que la vie
chrétienne est une vie avec Christ, loin de lui, il n'y a pas de vie. Tout
comme loin de l’arbre, les branches sèchent et meurent, de même la vie sans
Christ. Il est l'arbre de notre vie, l'arbre du salut.
« C’est par
cette puissance de l’Esprit que les enfants de Dieu peuvent porter du fruit.
Celui qui nous a greffés sur la vraie Vigne, nous fera porter "le fruit de
l’Esprit qui est charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté,
confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi" (Ga 5, 22-23). "L’Esprit
est notre Vie" : plus nous renonçons à nous-mêmes (cf. Mt 16, 24-26), plus
"l’Esprit nous fait aussi agir" (Ga 5, 25) : Par communion avec lui,
l’Esprit Saint rend spirituels, rétablit au Paradis, ramène au Royaume des
cieux et à l’adoption filiale, donne la confiance d’appeler Dieu Père et de
participer à la grâce du Christ, d’être appelé enfant de lumière et d’avoir
part à la gloire éternelle (S. Basile, Spir. 15, 36 : PG 32, 132). » CEC
736
Notre vocation,
notre véritable appel, est d'être avec le Christ, de vivre en Christ, d'imiter
et de partager la vie du Christ.
En regardant
attentivement et en méditant l'Évangile d'aujourd'hui, on peut sentir
l'insistance du Seigneur que nous soyons et demeurions avec lui et en lui. Huit
fois, l’expression « Demeurez en… » est utilisée. Le chiffre huit n’est pas
accidentel mais significatif. Il nous dit que nous ne pouvons atteindre la
perfection de la vie qu'en demeurant dans le Seigneur et le Seigneur en nous.
L'image est bien nette, la vigne et les sarments. Jésus affirme : « Moi, je
suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je
demeure, celui-là porte beaucoup de fruit. »
Demeurer dans le
Seigneur est un chemin de vie et de perfection. Car cela nous ouvre à faire du
Seigneur notre priorité et à vivre par lui et pour lui, tout comme les branches
vivent attachées à l'arbre.
Le Seigneur Jésus
parle à ses disciples de porter du fruit, d’aimer, de souffrir et de témoigner.
Les symboles utilisés ici sont expressifs : la Vigne. Jésus lui-même est la
vigne de la vie, l'arbre du salut. Son Père est le propriétaire et le seul vigneron.
C'est lui qui dicte sa volonté à suivre. Et enfin, nous, croyants, sommes les
branches, les sarments. Notre foi nous attache à Jésus et nous donne la vie en
lui.
Les étapes à
suivre pour avoir une vie abondante et pleine de sens sont de nous soumettre à
la volonté de Dieu et d'accepter d'être élagué par le Père. Cela peut exiger de
grands sacrifices et même conduire à des souffrances. Mais une branche ne peut
survivre et porter ses fruits que grâce à cela. Et en outre, nous devons
demeurer dans le Fils, c’est-à-dire faire nôtre sa volonté. La conséquence de
ces actions est le succès, des fruits en abondance et la glorification de Dieu
le Père.
Nous ne pouvons
pas vivre notre vie chrétienne sans le Christ. Comme quelqu’un l’a dit, la vie
chrétienne sans Christ est une crise. Une vie sans Christ est pleine de
mensonges : nous voyons aujourd’hui des gens vivre de fausses vies pour exhiber
qui ils ne sont pas. De nos jours, les gens courent de pilier en poste à la
recherche d’un moyen d’échapper à leurs douleurs et à leurs chagrins. Ils
recherchent des conseils auprès des astrologues, des liseurs de pensées, dans
le yoga, dans la zumba… Hélas, ils ne réussissent pas à trouver une issue parce
que le Christ, la Voie, est absent. Car sans Christ, la vie est sans espoir,
sans direction, sans ambition et sans but, pleine de faim, de soif et
d’obscurité. La vie elle-même devient un esclavage et se termine par une
absence de vie. Comme le dit Jésus dans l’Évangile : « car, en dehors de moi,
vous ne pouvez rien faire. ». En dehors de lui, nous sommes aliénés. Hors de lui,
il n'y a aucun espoir. Sans lui, nous vivons une vie sans Dieu. Sans lui, nous
ne pouvons rien faire. Rien pour nous sauver. Rien pour nous racheter. Rien
pour réparer nos propres torts. Notre seule option est de rester en lui si nous
souhaitons vivre et avoir une vie féconde.
De nombreuses
situations et événements de la vie confirment cette affirmation. Regardez
autour de vous et voyez à quel point la vie de nombreuses personnes est
désespérée. Certains dépendent du matériel, mais cela peut les sauver. Quelques
autres du pouvoir, mais cela ne peut rien leur apporter quand survient la
dernière heure. Beaucoup d’autres comptent sur le plaisir, mais ils finissent
par être des éternels insatisfaits. Seul Jésus est l’option, la réponse et la
solution pour une vie pleine de sens et fructueuse. « De même que le
sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la
vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. »
En cette période
de Pâques, l’on nous parle de notre besoin du Christ. Il est mort sur la Croix
pour que nous ayons la vie à travers sa mort.
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