Pain du Ciel, Pain de Vie.
4 Août 2024.
18ème dimanche du
Temps Ordinaire — Année B.
Lectures : Ex 16, 2-4.12-15 ; Ps 77 (78), 3.4ac, 23-24, 25.52a.54a ; Ep 4,17.20-24 ; Jn 6, 24-35.
« Travaillez non
pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque
dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme... » Jn 6, 27.
Un proverbe Suédois
dit : « Le manque de pain force au travail. » Un proverbe Corse ajoute : «
Celui qui mange le pain sacré doit le mériter. »
L’un des plus
beaux hymnes patristiques, qui est également devenu l’un des meilleurs hymnes
eucharistiques jamais écrits, est le Panis Angelicus. Saint Thomas d’Aquin y
donne le sens le plus profond du Pain Eucharistique. Il dit : « Le pain des
anges devient le pain des hommes. Le pain du ciel met un terme aux symboles. Ô
chose admirable ! Il se nourrit de son Seigneur, le pauvre, le serviteur, le petit…
»
Dans la Sainte
Eucharistie, c’est exactement ce que nous célébrons et recevons. Le pain venu
du ciel, le pain des anges qui devient pain des hommes, afin de nourrir et combler
les créatures pauvres et pécheresses que nous sommes. Dieu pourvoit à nos
besoins humains et spirituels. Il nous donne la vie par le sacrifice vivifiant
de Son Fils.
Dans les lectures
d’aujourd’hui, nous sommes amenés à réfléchir de manière extraordinaire sur la
Sainte Eucharistie. Dans la première lecture, elle est préfigurée sous l’image
de la Manne. Au peuple d’Israël, dans son cheminement vers la Terre Promise,
Dieu a donné la Manne. Nous lisons que le Seigneur a envoyé la Manne du ciel.
Dans leur errance dans le désert, le peuple s’est plaint à Moïse de n’avoir
rien à manger. « Ah ! Il aurait mieux valu mourir de la main du Seigneur, au
pays d’Égypte, quand nous étions assis près des marmites de viande, quand nous
mangions du pain à satiété ! Vous nous avez fait sortir dans ce désert pour
faire mourir de faim tout ce peuple assemblé ! » Moïse intercéda auprès de
Dieu. Le Seigneur répondit : « Voici que, du ciel, je vais faire pleuvoir du
pain pour vous. Le peuple sortira pour recueillir chaque jour sa ration
quotidienne… » Et ainsi le Seigneur leur donna quelque chose de nouveau,
inconnu des enfants d’Israël. D’où la question : « Qu’est-ce que c’est ? » en Araméen
« Mann hou ? », de l’Hébreu Mān. À quoi Moïse répondit : c’est
le pain que le Seigneur vous donne du ciel. Ce pain a soutenu leur vie et les a
maintenus sur la route vers le pays de Canaan.
Comme les enfants
d’Israël, nous sommes nous aussi en voyage. Nous voyageons dans cette vie
remplie de nombreux besoins, tant spirituels que matériels. Et Dieu est
toujours proche, pourvoyant à nos besoins, comme nous l’avons dit dimanche
dernier. L’Évangile nous ouvre à ce grand catéchisme de Jésus sur le pain de
vie. Nous sommes conduits de Marc à Jean, de la multiplication des pains à
l’enseignement théologique sur la véritable signification de l’alimentation
miraculeuse du peuple par Jésus. Au peuple qui le cherchait après avoir été
tous nourris de pain, le Seigneur dit : « Travaillez non pas pour la nourriture
qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle,
celle que vous donnera le Fils de l’homme... » Et cela a conduit à une
discussion et à un enseignement sur le Seigneur comme vrai pain de vie.
Laissons de côté
toutes les considérations et les points de discussion, et réfléchissons à la
Sainte Eucharistie. Que représente-t-elle pour nous ? Comment l’abordons-nous ?
Que recevons-nous, ou plutôt qui recevons-nous dans la Sainte Eucharistie ?
Nous apprenons
par l’Eucharistie que Jésus est essentiel à notre vie. Il est l’essence de
notre être. Sans lui, nous perdons tous espoir et nous rampons dans notre
chemin de vie. Nous avons besoin de Jésus pour vivre.
Plus profondément
que cela, notre être spirituel perd son sens sans Jésus. Nous ne pouvons pas
gagner notre chemin vers le ciel sans le Seigneur. Il est venu du ciel pour
nous conduire au ciel. L'Eucharistie est la présence sacramentelle et
permanente du Christ au milieu de l'Église en pèlerinage. Dans l'Eucharistie,
Jésus est donné ou se donne pour notre vie.
Humainement
parlant, nous connaissons tous l'utilité et la nécessité du pain (nourriture)
pour vivre. La science et les chercheurs disent qu'il est difficile de
déterminer exactement combien de temps une personne peut survivre sans
nourriture, car cela dépend de facteurs individuels. Cependant, les estimations
suggèrent qu'une personne en bonne santé peut survivre environ trois semaines
avec accès à l'eau. Sans nourriture et sans eau, il est peu probable que la
survie dépasse quatre jours. Cela concerne les besoins physiques et
physiologiques. Sur le plan spirituel, vivre sans le Christ est une
condamnation à mort soudaine. Malheureusement, beaucoup de ceux qui refusent de
laisser leur foi en Christ transformer leur vie se condamnent à une non-vie. Hélas,
nos églises sont parfois remplies de chrétiens sans Christ.
La liturgie
d'aujourd'hui vient nous rappeler nos besoins du Christ et nous met au défi de
nous nourrir de lui dans la Sainte Eucharistie.
Comments
Post a Comment