L’Offrande Généreuse de la Pauvre Veuve.

10 Novembre 2024.
32ème Dimanche du temps ordinaire — Année B.

Lectures : 1 R17, 10-16 ; Ps 145 (146), 6c.7, 8-9a, 9bc-10 ; He 9, 24-28 ; Mc 12, 38-44 ou12, 41-44.

« Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres... » Marc 12, 43

Un proverbe Britannique dit : « Dieu regarde les mains propres, pas celles qui sont pleines. » Un proverbe Persan ajoute : « Dans ce monde, les gens généreux n’ont pas d’argent et ceux qui ont de l’argent ne sont pas généreux. »

Evitons de tomber dans une généralisation pécheresse, mais de nombreuses situations et événements nous montrent que les pauvres, les personnes qui sont privées de tout au niveau matériel, sont très généreuses. Et quand elles veulent donner, elles le font avec leur cœur.

L'Évangile, mais aussi la première lecture de ce 32e dimanche, sont un appel à la générosité, un appel au don de soi sans rien demander en retour.

Quel que soit notre statut, riche ou pauvre, nous avons toujours quelque chose à offrir, quelque chose à donner pour les besoins des autres. Nous avons de l'amour à offrir. Nous avons notre cœur à offrir. Dans certaines situations, les gens n'ont pas besoin de nos biens ou de notre argent, mais de notre temps, de notre sollicitude, de notre amour, de notre présence...

Dimanche dernier, l’on nous a rappelé notre besoin d'écouter le Seigneur, « Shema Israël », et de l'aimer ainsi que notre prochain avec une générosité illimitée. Cette générosité est illustrée dans la première lecture à travers la pauvre veuve de Sarepta.

La situation était celle d'une grande famine, consécutive à la sécheresse annoncée sur la terre par l'homme de Dieu, le prophète.

Au début du chapitre 17, Élie, l'homme de Dieu, avertit le roi Ahab qu'il n'y aurait pas de pluie en Israël à moins qu'il ne donne son ordre, et c'est ce qui se passa. Il y eut une grande famine dans tout le pays. Le Seigneur, cependant, donna des provisions à son prophète. Il but au ruisseau et fut nourri par les corbeaux. Mais ensuite, vint le temps où le ruisseau s'assécha. Alors le Seigneur ordonna à son prophète d'aller à la ville de Sarepta. Voici alors la belle histoire d'Élie et de la veuve de Sarepta, une histoire de foi en la Providence de Dieu, une histoire d'espoir, une histoire de générosité abondante et illimitée malgré la pauvreté humaine.

La principale leçon derrière cette histoire d'Élie et de la veuve est qu'il n'y a pas de désespoir quand l[on est en Dieu. Et s'il y a des tests de la foi, il n'y a pas non plus de manquement de la part de Dieu. Le même Dieu qui a pourvu à Élie et à la veuve de Sarepta dans une sécheresse et un désespoir extrêmes est le même Dieu qui nous est fidèle également si nous voulons seulement lui faire confiance et lui obéir. La générosité est une vertu que nous devons cultiver.

Dans l’Évangile, le Seigneur Jésus présente un autre acte de générosité sans limites. Une autre veuve pauvre nous apprend à donner avec le cœur. Il existe un chant d'offrande couramment utilisé ici dans le Diocèse de Lucena pour la deuxième quête : « Magbigay tayo sa Panginoon. Tayo ay magbigay. Magbigay tayo sa Panginoon. Tayo ay magbigay. Ibabalik, sikisik, liglig at umaapaw. Ibabalik, sikisik, liglig at umaapaw. Magbigay tayo sa Panginoon. Tayo ay magbigay. » Translittéré, cela signifie « Donnons au Seigneur. Donnons. Donnons au Seigneur. Donnons. Cela reviendra, pressée, secouée et débordante. Cela reviendra, pressée, secouée et débordante. Donnons au Seigneur. Donnons. » Pour dire, celui qui donne généreusement au Seigneur recevra le centuple de ce qu’il donne. Dieu récompense la générosité parce qu’elle est un acte d’amour spirituel. La réponse du Seigneur au scribe Dimanche dernier pourrait faire écho : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force. » Nous sommes appelés à aimer le Seigneur avec tout ce que nous sommes et avec tout ce que nous avons. C’est exactement ce qu’a fait cette pauvre veuve. « Elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. » Par amour pour Dieu, elle a donné tout ce qu’elle avait. Car l’amour véritable ne connaît pas de demi-mesure, il est toujours total. Et c’est ce que le Seigneur loue dans son offrande, non pas la quantité, mais la qualité.

L’amour est comme une offrande sacrificielle une fois pour toutes, totale, permanente et non répétable. L'exemple est celui du Christ, comme nous le lisons dans la Lettre aux Hébreux. Il s'est offert une fois pour toutes pour l'expiation de nos péchés. Il nous a aimés jusqu'à la fin. Et parce que son offrande sacrificielle a été totale et parfaite, elle ne se répète pas. Ainsi doit être notre amour. Ainsi doit être notre générosité envers Dieu et notre prochain, de tout notre cœur, de toutes nos forces, de tout notre esprit, de toute notre âme. Rien ne doit rester imparfait ou corrompu.

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