Fondation Solide, Piliers de Foi.

29 JUIN 2020: 
Saint Pierre et Saint Paul —
Solennité

Un proverbe Britannique dit : « Pas de bon bâtiment sans une bonne fondation. » Et un autre proverbe Turc ajoute : « Un bâtiment sans fondation est très vite démoli. »

Toute maison ou bâtiment, pour rester ferme, doit être érigé sur des fondations solides et des piliers fermes. Un bâtiment sans piliers n'est qu'un simple jouet à la merci de tout vent.

Nous célébrons aujourd'hui deux grands Apôtres que tous acceptent d'appeler les fondements et les piliers de l'Église et de la foi chrétienne. Nous célébrons saint Pierre, le porte-clé de l'Eglise et saint Paul son porte-épée. Tous deux, l'un nous ouvre la porte de la foi et l'autre sculpte au plus profond de nous cette foi.

Chaque fois que les deux Apôtres sont représentés côte à côte, Pierre est peint tenant dans sa main une grosse clé antique. Cela fait référence à ce que le Seigneur Jésus lui a promis après sa profession de foi dans la région de Césarée de Philippes : « je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux… » (Mt 16, 18-19). Quant à Paul, l'épée est l'expression du zèle avec lequel il brûlait jadis pour éteindre le chemin du Nazaréen, en exterminant les croyants. Après sa conversion, son zèle se transformera également en une rage ardente à faire des disciples au Christ. Avec l'épée de sa prédication, il a enfoncé profondément dans les croyants les paroles de l'Évangile. L'épée de l'ennemi s'est transformée pour devenir l'épée du pro-fondateur et défenseur.

La solennité d’aujourd’hui nous amène à réfléchir sur la belle réalité de l’Église, bâtie sur une Fondation apostolique, sur Pierre et Paul, ses deux principaux piliers. Elle donne un sens à ce que nous professons dans notre Credo : « Je crois (Nous croyons) en Une seule Église, Sainte, Catholique et Apostolique… » Car notre Église est APOSTOLIQUE et en tant que membres, nous sommes une communauté rassemblée dans la foi des Apôtres et aidé par leur intercession. Nous sommes les fruits de leur effort apostolique.

Tout en célébrant la fête de ces deux piliers de l'Église, les lectures de la liturgie d'aujourd'hui mettent un accent tout particulier sur la double mission de Pierre et Paul dans l'Église et sur ce à quoi ils étaient obligés de faire face dans l'accomplissement de cette mission. Dans la première lecture, nous avons lu comment le Seigneur a sauvé Pierre de la main du roi Hérode qui avec une main violente « se saisit de certains membres de l’Église pour les mettre à mal. » Cette libération miraculeuse de Pierre de prison vient prouver la promesse que le Seigneur lui a faite : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. » (Mt 16, 18). Parce que l'Église est bâtie sur le puissant rocher de la foi, aucune persécution, aucune haine, même les puissants rois de ce monde ne prévaudront contre elle. Tout comme il a sauvé Pierre de prison, le Seigneur sauvera toujours son Église des persécutions.

En deuxième lecture, Paul parle de son prochain sacrifice. Comme Pierre et les autres Apôtres, lui aussi subira des persécutions et la haine au nom de l'Évangile du Christ. Paul, néanmoins, affirme sa volonté de faire face à ces tribulations. Il dit avec conviction à son fils spirituel Timothée : « Moi, Paul, je suis déjà offert en sacrifice, le moment de mon départ est venu… » Le bel élément de l'adresse de Paul à Timothée est la joie qu'il distille, la positivité avec laquelle il accepte aussi bien les épreuves déjà endurées que celles à venir. Paul voit en elles le couronnement de sa mission avec une récompense qui l'attend. Il dit : « J’ai mené le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi. Je n’ai plus qu’à recevoir la couronne de la justice… »

Bien-aimés, c'est la foi qui a donné la force à Pierre et à Paul au milieu de leurs épreuves. La foi est ce qui fait la fermeté de la fondation de l'Église. Et parce que nous appartenons à cette Église, nous devons également rester fermes dans notre foi.

Cette solennité nous amène à célébrer le Pape, successeur des Apôtres, en tant que gardien et garant de notre foi. À travers elle, nous affirmons notre adhésion au Pape et à son enseignement magistériel inspiré par l'Esprit de Dieu et donc infaillible. À propos du Pape, Don Orione, paraphrasant sainte Catherine de Sienne, l'appelle le « doux Christ sur terre ». Don Orione continue en disant : « L'amour du Pape est notre sacré amour ; c'est notre vocation ; c'est notre credo ; c'est l'impulsion de toute notre vie, mes chers fils ! Dans le Pape, nous voyons le Christ, nous suivons Jésus-Christ, nous aimons Jésus-Christ ! Et dans les évêques ? Chez les évêques, nous voyons, nous suivons, nous vénérons, nous aimons les Successeurs des Apôtres « nommés par le Saint-Esprit pour gouverner l'Église de Dieu », comme le dit saint Luc (Actes 20,28). » Prions donc, au cours de cette célébration Eucharistique pour le Pape, successeur des Apôtres, afin qu’au milieu de toutes les adversités et critiques, il demeure ferme dans la foi et affermisse notre foi en Christ tête et époux de l’Eglise.

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