La Récompense.
28 JUIN 2020: dimanche, 13ème Semaine du Temps Ordinaire — Année A
Un proverbe Coréen
dit : « Le bien sera récompensé par le bien et le mal par le mal ; Ce n'est
qu'une question de temps. » Et un autre proverbe Congolais ajoute : « Celui
qui donne une goutte d'eau à un assoiffé est récompensé par une source intarissable".
Chaque nouveauté
demande un sacrifice et chaque sacrifice ouvre sur une récompense, une
gratification. Aucun sacrifice n'est jamais impayé. Tout ce que l'on fait dans
la vie a une contrepartie. Cela pourrait être appelé compensation. Même l'amour
et la bonté ont leur contrepartie, tout comme le sacrifice a une plus grande
compensation. Il y a d'ailleurs cet aphorisme naturel et physique
(scientifique) attribué au chimiste Français Antoine Laurent de Lavoisier qui
dit : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. »
Si tel est que tout
se transforme, et que, la méchanceté d'une personne peut se transformer en
malédiction pour elle. Combien plus votre bonté peut également être transformée
en bénédictions. Tout porte sur à quoi donnez-vous la primauté et consacrez-vous
plus d'amour et d'attention.
Les lectures
d'aujourd'hui, la première, la seconde et l'évangile, de première approche,
pourraient sembler déconnectées les unes des autres. Plus encore, l'Évangile semble
être une collection d'instructions diverses de Jésus. Mais, quand nous les
regardons sous un autre angle, vient le beau thème de comment être un meilleur
disciple du Seigneur et la récompense qui en découle.
Dimanche dernier,
il nous a été donné de méditer sur la réalité des persécutions et des
souffrances comme le sort de celui qui choisit de suivre le Seigneur. Le
Seigneur, tout en exhortant ses disciples à ne pas avoir peur, leur a enseigné
que l’autoroute de la perfection passe par le chemin de la croix. En d'autres
termes, personne ne peut atteindre la sainteté sans une bataille spirituelle et
quelques renoncements. Dans la première partie de l'Évangile d'aujourd'hui, le
Seigneur Jésus insiste sur cette question. Il parle de la nécessité de donner
la priorité à l'amour pour Lui plutôt qu'à l'amour même de nos proches (membres
de la famille). Cela peut sembler un peu étrange si nous essayons de le lire à
la lumière du quatrième commandement qui dit : « Honore ton père et ta mère »
avec ses conséquences, « afin que tes jours soient longs… » Ce commandement
parle d'obéissance. Or qui dit obéissance dit amour. Mais alors, que veut signifier
le Seigneur dans cette phrase : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que
moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est
pas digne de moi… » ?
L'accent est mis
ici sur le sacrifice et le plus grand sacrifice, l’amour. Assurément, nous
devons aimer nos parents et plus encore, aimer nos enfants et pouvoir faire
tout ce que nous pouvons par amour pour eux. Le Seigneur ne nous appelle pas à
les haïr ou à les rejeter. Néanmoins, il exhorte à ce que la primauté et la
prééminence soient accordées à l'amour de Dieu. « Celui qui aime son père ou sa
mère plus que moi… » L'expression « PLUS QUE » est claire. L'interprétation
erronée de ce verset peut conduire de nombreuses personnes à fuir leurs
obligations et responsabilités envers leurs parents et en tant que pères,
mères, maris, épouses et enfants. Ce qui est en jeu ici, c'est comment être un
meilleur disciple du Seigneur et non pas comment abandonner nos obligations.
Pour atteindre la
perfection et l'excellence, il faut des sacrifices. Ce point sur le sacrifice
fait le lien avec la deuxième lecture. Dans nos renoncements, nous sommes tous ensevelis
avec Christ. Et parce qu'ensevelis avec Lui, nous pouvons aussi nous relever
avec Lui dans la nouveauté de vie, la vie dans la gloire. Tous les sacrifices
que nous entreprenons en suivant Jésus ou en obéissant à la volonté de Dieu ne
resteront jamais impayés. Ainsi, l'élément de récompense qui peut être vu dans
la deuxième partie de l'Évangile et plus clairement exprimé dans la première
lecture.
Il y a un grand
avantage dans le fait d’être un vrai disciple. Le Seigneur dit que tous nos
actes de bonté résulteront à gagner la vie en plénitude et aussi à des
récompenses supérieures. La preuve de ces promesses est ce que l'on nous donne
à voir dans l'épisode d'Elisée à Sunam. La bonté de cette femme Sunamite et de
son mari envers l'Homme de Dieu est récompensée par la promesse d'un enfant, tout
comme Jésus le dit : « Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète
recevra une récompense de prophète... »
Bien-aimés, toutes nos actions sont prises en compte par Dieu et Il nous récompensera en conséquence. Dès lors, conscients de cela, nous ferions mieux de nous efforcer à « faire du bien à tous, faire du bien toujours, du mal jamais à personne ! » Car le mal que vous faites à votre frère ou à votre sœur sera récompensé, de même que le bien que vous leur faites. Dieu n'est pas malveillant. Mais il n'est pas non plus injuste. Si vous semez l'amour, vous récolterez plus d'amour. Si vous semez la haine et des graines de division, préparez-vous à votre récolte. Ne cessez jamais de faire le bien, car Dieu récompense toutes nos œuvres dans leurs moindres détails. Et de surcroit, la récompense de Dieu nous conduit à grandir dans notre foi en Lui. En termes de bonté, c'est ‘faire ou ne pas faire’. Il n'y a pas d'essai ni de demi-mesure. L’on ne doit pas essayer d'être bon. On doit l'être ou plutôt ne pas l'être. De toute façon, notre choix entraînera une récompense ou une punition. Par conséquent, peu importe le mal que les autres pourraient vous faire, faites le bien. Car, vous savez que c'est Dieu qui vous remboursera.
Félicitation pour le don de soi
ReplyDeleteDieu veille et Union de prière. Merci pour vos prières. Nous sommes ce que nous sommes grace à vous et pour vous.
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