Dieu Seul.

13 FÉVRIER 2022
6ème dimanche du Temps Ordinaire — Année C.

LECTURES : Jr17, 5-8 ; Ps 1, 1-2, 3, 4.6 ; 1 Co 15, 12.16-20 ; Lc 6, 17.20-26.

« Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel. » (Lc 6,23)

Un proverbe Sicilien dit : « Qui sert Dieu, ne craint rien. » Et un proverbe Ecossais ajoute : « Ayez Dieu et ayez tout. »

Nul autre que Dieu. Pas de trésor mais Dieu. Pas d'autre refuge que Dieu. Pas d'espoir que Dieu. C'est ce que signifie avoir Dieu dans sa vie. Ceux qui appartiennent vraiment à Dieu trouvent en lui leur protection, leur forteresse, leur refuge et leur force. Bien qu'humainement ils puissent sembler faibles et pauvres, ils ont la plus grande richesse qui remplit tous les cœurs, Dieu seul.

En méditant sur les lectures d'aujourd'hui, me sont venues à l'esprit ces paroles de sainte Thérèse d'Avila : « Dieu seul suffit ». Elle l'a dit comme une belle prière : « Que rien ne te trouble, que rien ne t'épouvante, tout passe, Dieu ne change pas, la patience obtient tout ; celui qui possède Dieu ne manque de rien : Dieu seul suffit. » Et bien sûr, la vie et les événements nous enseignent que rien, aucun trésor, aucun bien, aucun pouvoir n'est plus grand que Dieu. Lui seul suffit vraiment. Nous ne devons pas placer notre confiance dans les possessions matérielles, ni dans la puissance de l'homme, mais en Dieu seul.

Par l'intermédiaire du prophète Jérémie, le Seigneur nous avertit : « Maudit soit l’homme qui met sa foi dans un mortel, qui s’appuie sur un être de chair... » Il nous dit que, plutôt béni est celui qui se confie au Seigneur, qui n'a autre espoir que Dieu.

Nous passons nos vies à nous inquiéter et à courir pour la sécurité des biens matériels et à espérer la sécurité du pouvoir humain. Mais hélas, nous ne sommes jamais assez riches ni sauvés par ce que nous possédons. Dieu seul est la solution. Ainsi, le Psalmiste peut chanter : « Heureux est l’homme qui met sa foi dans le Seigneur. »

Prenant le même air, l'Evangile vient avec une liste de bénédictions et de malédictions. Les Béatitudes sont le vade-mecum et le noyau d'une vie épanouie. C'est la vie selon Christ et même la vie de Christ lui-même. Le Seigneur Jésus, en les donnant aujourd'hui, nous enseigne le raccourci vers le bonheur. Et comme une pièce de monnaie à double face, la contrepartie du bonheur que le Seigneur apporte sera les malédictions auxquelles s'exposent de nombreuses personnes lorsqu'elles refusent d'espérer en Dieu seul. Celui qui a Dieu, même s'il est matériellement pauvre, même s'il a faim, pleure, est haï, est abandonné, est dénoncé, il trouvera toujours un grand motif de joie parfaite.

D'autre part, lorsque l'homme se fie davantage à la possession matérielle et à la mondanité, il s'expose aux malédictions. Ainsi, le Seigneur dit : « Mais quel malheur pour vous, les riches... Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant... Quel malheur pour vous qui riez maintenant... Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous... » Car, à cause de leurs richesses, de leur satiété et de tout ce qui entoure leur vie, ils n'ont pas de temps pour Dieu, pas de temps pour le frère dans le besoin, et ils tournent à l'indifférence et à l'égocentrisme. La richesse, quand elle n'est pas érigée en secondaire dans sa vie, elle se transforme en substitut de Dieu. Beaucoup, malheureusement, adorent plus leurs biens matériels qu'ils n'adorent Dieu. Alors malheur ! Dans leur vie, ce n'est plus Dieu seul, mais Dieu avec l'argent ou même parfois, Dieu après l'argent. Ils tombent dans l'idolâtrie des possessions matérielles, pensant que leur salut viendra de ce qu'ils possèdent. Ce faisant, ils oublient la primauté du Seigneur.

Il y a une chose que nous devrions toujours avoir clair à l’esprit : Dieu ne s'oppose pas à nos richesses. Dieu ne hait pas les riches. Au lieu de cela, c'est le culte des richesses qui détourne l'homme de Dieu.

Nous vivons dans un monde hédoniste et matérialiste où les gens pensent que tout ce qui compte est le présent et leurs possessions et plaisirs d'aujourd'hui. La devise de beaucoup est le mode de vie épicurien : la doctrine selon laquelle le plaisir ou le bonheur est le principal bien. Dans le langage populaire, l'épicurisme signifie donc la dévotion au plaisir, au confort et à la haute vie, avec une certaine finesse de style. Elle peut se résumer en une phrase : Mangez et régalez-vous aujourd'hui. Demain vous serez mort. Ce qui importe, donc, c'est ‘aujourd'hui’. Aucun espoir demain. Par conséquent, pas de foi ni d'espérance en une Résurrection. Paul dans la deuxième lecture avertit, « comment certains d’entre vous peuvent-ils affirmer qu’il n’y a pas de résurrection des morts ? » Si tel est le cas, alors qu'en est-il de Jésus ? Et qu'en est-il de notre foi en la Résurrection ?

L'espérance dans la vie après cette vie présente est ce qui façonne notre présent et nous conduit à ancrer fermement notre confiance en Dieu. S'il n'y avait pas de Résurrection, alors pas besoin de discipline, de retenue, de foi... La vie serait, vivre aujourd'hui, mourir demain. Nous ferions tous mieux d'être épicuriens et de profiter de l'hédonisme fait de plaisir, de plaisir, et de plaisir... Mais non ! Il y a une vie après la vie présente. L'avenir appartient au Christ. Dieu seul suffit, pas vos biens matériels. Cela ne peut pas vous sauver, mais Dieu le peut.

Comments

Popular posts from this blog

Fidélité à la Volonté de Dieu.

Jésus Seul, Modèle de Bon Pasteur et Porteur d'Espérance.

Le Mariage, Une Noble Vocation.