Foi en la Résurrection.
2 NOVEMBRE 2022.
Commémoration de
tous les fidèles défunts.
on peut choisir
d’autres lectures dans le Lectionnaire III : Messe des défunts (adultes).
« Telle est
la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie
éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. » Jn 6,40
Un proverbe Swahili
dit : « On ne demande pas de linceul à un mort. » Et un proverbe Amérindien
ajoute : « La vie n'est pas séparée de la mort. Cela semble juste ainsi. »
La Résurrection
du Christ est au centre de toutes les célébrations de l'Église. La Sainte
Eucharistie elle-même est le mémorial de cette Résurrection. Chaque fois que
nous nous réunissons en communauté, nous rappelons et revivons ce mystère qui
donne sens à notre vie et à tout notre être de chrétiens. Comme l'Apôtre Paul
peut s'exclamer : « Si Christ n'est pas ressuscité, notre foi est vaine. »
1 Co 15,17 Comme pour dire, la vie chrétienne prend son origine et son sens
dans ce mystère. Avant la Résurrection du Seigneur, il n'y avait pas de
chrétiens. Il n'y avait qu'un groupe de disciples et de fidèles suiveurs de
Jésus. La communauté des croyants en Christ ne naîtra qu'après la Résurrection
et la venue du Saint-Esprit. C'est par la foi dans le mystère de la
Résurrection que les gens se rassembleront et se rappelleront tous les mystères
concernant le Seigneur Jésus et nourriront ainsi la foi dans leur propre résurrection
après la mort. La Résurrection du Christ ouvre une porte pour notre future
résurrection. Car, tout comme Christ, notre chef et frère, est ressuscité des
morts, nous ressusciterons après notre mort.
Nous célébrons
aujourd'hui la Commémoration des Fidèles Défunts, et toutes les lectures
orientent nos réflexions et notre attention sur la réalité de la vie, de la
mort et de la résurrection après la mort. Nos âmes ne sont pas créées pour
disparaître dans la mort. La mort n'est pas la finalité de notre vie. Une plus
grande réalité nous attend après la mort, la résurrection. C'est en fait ce que
nous célébrons en commémorant les morts. Il s'agit du triomphe de la vie sur la
mort.
Pourquoi nous,
chrétiens Catholiques, prions-nous pour les morts ? Pourquoi célébrons-nous les
messes funéraires et faisons-nous le requiem pour nos bien-aimés disparus ? La
réponse est ici, NOTRE FOI EN LA RÉSURRECTION. « Ceux qui meurent dans la
grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de
leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir
la sainteté nécessaire pour entrer dans la joie du ciel. L’Église appelle
Purgatoire cette purification finale des élus qui est tout à fait distincte du
châtiment des damnés. L’Église a formulé la doctrine de la foi relative au
Purgatoire surtout aux Conciles de Florence (cf. DS 1304) et de Trente (cf. DS
1820 ; 1580). La tradition de l’Église, faisant référence à certains textes de
l’Écriture (par exemple 1 Co 3, 15 ; 1 P 1, 7), parle d’un feu purificateur :
Pour ce qui est
de certaines fautes légères, il faut croire qu’il existe avant le jugement un
feu purificateur, selon ce qu’affirme Celui qui est la Vérité, en disant que si
quelqu’un a prononcé un blasphème contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera
pardonné ni dans ce siècle-ci, ni dans le siècle futur (Mt 12, 31). Dans cette
sentence nous pouvons comprendre que certaines fautes peuvent être remises dans
ce siècle-ci, mais certaines autres dans le siècle futur (S. Grégoire le Grand,
dial. 4, 39). » CEC 1030-1031
La prière pour
nos bien-aimés défunts est un acte d'amour envers eux, un amour qui ne
s'évanouit pas avec la mort, et aussi et surtout un acte de foi, une foi ferme
en la Résurrection. Cette célébration d'aujourd'hui, ajoutée à celle d'hier,
est l'expression de ce que nous professons dans le Credo quand nous parlons de
la communion du saint, du pardon des péchés, de la résurrection de la chair et
de la vie éternelle.
Les lectures
viennent renforcer notre foi en la Résurrection et notre besoin de prier pour
les morts. Alors qu'aujourd'hui nous nous souvenons d'une manière toute
particulière de nos frères et sœurs qui se sont endormis dans la mort avant
nous, la parole de Dieu nous exhorte à penser à la mort avec espérance, comme
une lumière qui nous guide à travers cette vie afin que nous puissions décider
et faire ce qui est juste pour la seconde vie. La mort est en effet un défi pour les vivants d'incarner les
Béatitudes. S'il n'y avait pas de mort, personne ne pourrait penser au paradis
et à l'enfer. S'il n'y avait pas de mort, il n'y aurait pas d'avenir, ni de
passé. La vie ne serait qu'un présent continuel et sans fin. La mort est donc
un grand rappel que, s'il y a un aujourd'hui, c'est parce qu'il y a eu un hier,
et donc, il y aura un demain. La vie étant vécue dans ces trois périodes de
temps, nous avons besoin d'une lucidité et d'une prise de conscience continuelles.
Dans l'une des
premières lectures facultatives, le vieil homme Job proclame sa foi et la foi
des enfants d'Israël en la Résurrection. Cela donne lieu à notre propre foi en
la Résurrection. Le Psalmiste répond à cette foi par l'image du banquet de vie
et de joie que le Seigneur prépare pour ses amis. Ce sera la fête de la
nouvelle vie qui nous attend après cette terre. Dans la deuxième lecture, il
nous est donné de méditer sur la figure du Christ qui, par sa propre mort sur
la Croix, nous a sauvés et est ressuscité pour nous dire que la résurrection
est possible, même si cela doit passer par la fin de la vie terrestre. En
Christ, nous sommes ressuscités et réconciliés avec Dieu le Père. Dans
l'Evangile, le Seigneur lui-même nous montre le chemin pour ressusciter en la nouveauté
de vie. C'est aussi une façon dont nous devrions vivre l’aujourd'hui.
La résurrection,
c'est sûr, c'est pour demain. Mais ce demain ne sera pas possible sans un
aujourd'hui vécu dans la justice et la fidélité à Dieu. Nos bien-aimés défunts
ont sûrement essayé de vivre leur aujourd'hui du mieux qu'ils ont pu pour
plaire et obéir à la volonté de Dieu. Mais à cause des imperfections humaines,
il y a encore un besoin de purification. Ils sont maintenant, dans notre foi,
croyons-nous, dans une phase de purification. Nos prières sont donc comme un
booster, une aide précieuse pour pousser leur purification. Le Purgatoire n'est
pas un fruit de l'imaginaire chrétien ou Catholique. C'est la preuve que pour
qu'un pécheur entre dans la grâce de Dieu, il a besoin d'être purifié. Et Dieu
dans sa miséricorde rend possible cette purification, même après notre mort.
Car, il veut tous nous sauver.
Pourquoi nous, Catholiques,
prions-nous pour les morts ? Répondons par avec le Psalmiste disant : « Ce ne
sont pas les morts qui célèbrent l’Eternel, ce ne sont pas ceux qui descendent
dans le monde du silence, mais nous les vivants, nous bénirons l’Eternel, dès
maintenant et pour toujours. » Ps 115, 17-18 Nos bien-aimés frères et
sœurs qui sont décédés ne peuvent plus prier Dieu pour sa miséricorde. Et s'ils
sont morts dans une étape de péché, ils ne peuvent pas implorer sa purification
pour eux-mêmes. Dieu devra-t-il les envoyer tous en Enfer ? Nos prières sont
des supplications et des intercessions pour que la miséricorde de Dieu leur
soit accordée et que sa lumière perpétuelle brille sur eux. Nous n'adorons pas
la mort ni ne faisons revivre leurs messes funèbres. Nous rappelons à l'esprit
notre amour pour eux (c'est-à-dire la commémoration) et implorons la
miséricorde de Dieu sur leurs âmes parce que nous les aimons et voulons qu'ils
soient sauvés.
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