Foi en la Résurrection.

2 NOVEMBRE 2022.
Commémoration de tous les fidèles défunts.

on peut choisir d’autres lectures dans le Lectionnaire III : Messe des défunts (adultes).

Lectures : Sg 3, 1-6.9 ; Ps 26 (27), 1, 4, 7-9a, 13-14 ; 1 Co 15, 51-57 ; Mt 25, 31-46.                                                       

« Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. » Jn 6,40

Un proverbe Swahili dit : « On ne demande pas de linceul à un mort. » Et un proverbe Amérindien ajoute : « La vie n'est pas séparée de la mort. Cela semble juste ainsi. »

La Résurrection du Christ est au centre de toutes les célébrations de l'Église. La Sainte Eucharistie elle-même est le mémorial de cette Résurrection. Chaque fois que nous nous réunissons en communauté, nous rappelons et revivons ce mystère qui donne sens à notre vie et à tout notre être de chrétiens. Comme l'Apôtre Paul peut s'exclamer : « Si Christ n'est pas ressuscité, notre foi est vaine. » 1 Co 15,17 Comme pour dire, la vie chrétienne prend son origine et son sens dans ce mystère. Avant la Résurrection du Seigneur, il n'y avait pas de chrétiens. Il n'y avait qu'un groupe de disciples et de fidèles suiveurs de Jésus. La communauté des croyants en Christ ne naîtra qu'après la Résurrection et la venue du Saint-Esprit. C'est par la foi dans le mystère de la Résurrection que les gens se rassembleront et se rappelleront tous les mystères concernant le Seigneur Jésus et nourriront ainsi la foi dans leur propre résurrection après la mort. La Résurrection du Christ ouvre une porte pour notre future résurrection. Car, tout comme Christ, notre chef et frère, est ressuscité des morts, nous ressusciterons après notre mort.

Nous célébrons aujourd'hui la Commémoration des Fidèles Défunts, et toutes les lectures orientent nos réflexions et notre attention sur la réalité de la vie, de la mort et de la résurrection après la mort. Nos âmes ne sont pas créées pour disparaître dans la mort. La mort n'est pas la finalité de notre vie. Une plus grande réalité nous attend après la mort, la résurrection. C'est en fait ce que nous célébrons en commémorant les morts. Il s'agit du triomphe de la vie sur la mort.

Pourquoi nous, chrétiens Catholiques, prions-nous pour les morts ? Pourquoi célébrons-nous les messes funéraires et faisons-nous le requiem pour nos bien-aimés disparus ? La réponse est ici, NOTRE FOI EN LA RÉSURRECTION. « Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaire pour entrer dans la joie du ciel. L’Église appelle Purgatoire cette purification finale des élus qui est tout à fait distincte du châtiment des damnés. L’Église a formulé la doctrine de la foi relative au Purgatoire surtout aux Conciles de Florence (cf. DS 1304) et de Trente (cf. DS 1820 ; 1580). La tradition de l’Église, faisant référence à certains textes de l’Écriture (par exemple 1 Co 3, 15 ; 1 P 1, 7), parle d’un feu purificateur :

Pour ce qui est de certaines fautes légères, il faut croire qu’il existe avant le jugement un feu purificateur, selon ce qu’affirme Celui qui est la Vérité, en disant que si quelqu’un a prononcé un blasphème contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pardonné ni dans ce siècle-ci, ni dans le siècle futur (Mt 12, 31). Dans cette sentence nous pouvons comprendre que certaines fautes peuvent être remises dans ce siècle-ci, mais certaines autres dans le siècle futur (S. Grégoire le Grand, dial. 4, 39). » CEC 1030-1031

La prière pour nos bien-aimés défunts est un acte d'amour envers eux, un amour qui ne s'évanouit pas avec la mort, et aussi et surtout un acte de foi, une foi ferme en la Résurrection. Cette célébration d'aujourd'hui, ajoutée à celle d'hier, est l'expression de ce que nous professons dans le Credo quand nous parlons de la communion du saint, du pardon des péchés, de la résurrection de la chair et de la vie éternelle.

Les lectures viennent renforcer notre foi en la Résurrection et notre besoin de prier pour les morts. Alors qu'aujourd'hui nous nous souvenons d'une manière toute particulière de nos frères et sœurs qui se sont endormis dans la mort avant nous, la parole de Dieu nous exhorte à penser à la mort avec espérance, comme une lumière qui nous guide à travers cette vie afin que nous puissions décider et faire ce qui est juste pour la seconde vie. La mort est en effet un défi pour les vivants d'incarner les Béatitudes. S'il n'y avait pas de mort, personne ne pourrait penser au paradis et à l'enfer. S'il n'y avait pas de mort, il n'y aurait pas d'avenir, ni de passé. La vie ne serait qu'un présent continuel et sans fin. La mort est donc un grand rappel que, s'il y a un aujourd'hui, c'est parce qu'il y a eu un hier, et donc, il y aura un demain. La vie étant vécue dans ces trois périodes de temps, nous avons besoin d'une lucidité et d'une prise de conscience continuelles.

Dans l'une des premières lectures facultatives, le vieil homme Job proclame sa foi et la foi des enfants d'Israël en la Résurrection. Cela donne lieu à notre propre foi en la Résurrection. Le Psalmiste répond à cette foi par l'image du banquet de vie et de joie que le Seigneur prépare pour ses amis. Ce sera la fête de la nouvelle vie qui nous attend après cette terre. Dans la deuxième lecture, il nous est donné de méditer sur la figure du Christ qui, par sa propre mort sur la Croix, nous a sauvés et est ressuscité pour nous dire que la résurrection est possible, même si cela doit passer par la fin de la vie terrestre. En Christ, nous sommes ressuscités et réconciliés avec Dieu le Père. Dans l'Evangile, le Seigneur lui-même nous montre le chemin pour ressusciter en la nouveauté de vie. C'est aussi une façon dont nous devrions vivre l’aujourd'hui.

La résurrection, c'est sûr, c'est pour demain. Mais ce demain ne sera pas possible sans un aujourd'hui vécu dans la justice et la fidélité à Dieu. Nos bien-aimés défunts ont sûrement essayé de vivre leur aujourd'hui du mieux qu'ils ont pu pour plaire et obéir à la volonté de Dieu. Mais à cause des imperfections humaines, il y a encore un besoin de purification. Ils sont maintenant, dans notre foi, croyons-nous, dans une phase de purification. Nos prières sont donc comme un booster, une aide précieuse pour pousser leur purification. Le Purgatoire n'est pas un fruit de l'imaginaire chrétien ou Catholique. C'est la preuve que pour qu'un pécheur entre dans la grâce de Dieu, il a besoin d'être purifié. Et Dieu dans sa miséricorde rend possible cette purification, même après notre mort. Car, il veut tous nous sauver.

Pourquoi nous, Catholiques, prions-nous pour les morts ? Répondons par avec le Psalmiste disant : « Ce ne sont pas les morts qui célèbrent l’Eternel, ce ne sont pas ceux qui descendent dans le monde du silence, mais nous les vivants, nous bénirons l’Eternel, dès maintenant et pour toujours. » Ps 115, 17-18 Nos bien-aimés frères et sœurs qui sont décédés ne peuvent plus prier Dieu pour sa miséricorde. Et s'ils sont morts dans une étape de péché, ils ne peuvent pas implorer sa purification pour eux-mêmes. Dieu devra-t-il les envoyer tous en Enfer ? Nos prières sont des supplications et des intercessions pour que la miséricorde de Dieu leur soit accordée et que sa lumière perpétuelle brille sur eux. Nous n'adorons pas la mort ni ne faisons revivre leurs messes funèbres. Nous rappelons à l'esprit notre amour pour eux (c'est-à-dire la commémoration) et implorons la miséricorde de Dieu sur leurs âmes parce que nous les aimons et voulons qu'ils soient sauvés.

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