Aube Nouvelle du Salut.
25 Décembre 2022.
Solennité de la Nativité
du Seigneur — Année A.
MESSE DU JOUR
« Un jour saint a
brillé sur nous : Nations, venez adorer le Seigneur, car aujourd’hui une grande
lumière est descendue sur terre. » (Cf. Acclamation)
Un proverbe Ecossais
dit : « Toutes les choses ont un commencement, Dieu excepté. » Et un
proverbe Amérindien Hopi ajoute : « Inspirez l’aube nouvelle et faites-en une
partie de vous. »
La naissance de
notre Seigneur Jésus-Christ sonne une nouvelle aube, un nouveau cantique de
gloire, et apporte un nouveau jour à notre humanité. C'est la nouvelle aube du
salut humain. Aujourd'hui, Dieu est entré dans l'humanité et a embrassé la
nature humaine pour notre salut. Le nom de Jésus lui-même suscite pour nous
cette espérance : « Dieu sauve ». Le chœur angélique, fredonnant la gloire qui sied
à Dieu seul nous annonce que Dieu est devenu l'un de nous et un avec nous afin
de nous sauver.
Aujourd'hui est
l'accomplissement de l'Incarnation. Le petit enfant dans la crèche est le Fils
de Dieu devenu Fils de l'homme pour sauver l'homme. « L’Église confesse
ainsi que Jésus est inséparablement vrai Dieu et vrai homme. Il est vraiment le
Fils de Dieu qui s’est fait homme, notre frère, et cela sans cesser d’être
Dieu, notre Seigneur : "Il resta ce qu’Il était, Il assuma ce qu’il
n’était pas", chante la liturgie romaine (LH, In Solemnitate Sanctae Dei
Genetricis Mariae, antiphona ad "Benedictus" ; cf. S. Léon le Grand,
serm. 21, 2 : PL 54, 192A). Et la liturgie de S. Jean Chrysostome proclame et
chante : "O Fils unique et Verbe de Dieu, étant immortel, tu as daigné pour
notre salut t’incarner de la sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie, qui
sans changement es devenu homme, et qui as été crucifié, O Christ Dieu, qui,
par ta mort as écrasé la mort, qui es Un de la Sainte Trinité, glorifié avec le
Père et le Saint-Esprit, sauve-nous !" (Tropaire "O monoghenis"). »
CEC 469
Nous célébrons
aujourd'hui notre nouveau commencement en Jésus, d'où l'expression nouvelle
aurore, marquant cependant l'amour nouveau et renouvelé de Dieu pour nous. Noël
parle d'amour et chante l'amour.
Nous vivons dans
cette vie, cherchant l'espérance, cherchant l'amour, cherchant la paix. De
nombreux événements nous égarent souvent et nous induisent en erreur. Le
Seigneur vient fortifier nos cœurs et nos esprits et nous assurer du salut.
Il y a un beau
message de la chanson du roi du Reggae Ivoirien, Alpha Blondy, qui pourrait
convenir à notre méditation d'aujourd'hui, alors que nous regardons la nouvelle
aube. Il dit : « Et je regarde droit, fixe droit, fixe le soleil levant. Oui,
je regarde droit, fixe droit, attendant l'aube nouvelle… » (“And I'm staring
straight, staring straight, staring to the rising sun. Yes, I'm staring
straight, staring straight, waiting for the new dawn…”) Aujourd'hui, toute la communauté chrétienne, et
avec eux, le monde entier regarde droit vers l'aube nouvelle que le Seigneur
fait se lever par sa nativité à notre ressemblance. La Lumière a jailli des
ténèbres, dissipant toutes les ténèbres et les peurs. Un nouvel espoir s'ouvre
maintenant à nous. La Vierge Marie, une de notre nature humaine a porté pour
nous le Fils de Dieu. Chantons notre gloire du fond du cœur au roi nouveau-né.
La parole de Dieu
pointe aujourd'hui vers le mystère central de l'Incarnation : « Et le
Verbe s’est fait chair. » C'est de cela qu'il s'agit à Noël. Autrefois,
Dieu s'est manifesté par les Patriarches, les Prophètes, les Juges, les Rois,
et par des actes prodigieux. Il a donné à son peuple Israël de le découvrir par
de nombreuses voies et de nombreux messagers. Mais alors, quand le temps est
venu à sa maturité, le Très-Haut a choisi de se révéler à notre ressemblance
humaine. Il est devenu l'un de nous. L'Incarnation du Christ est le sommet, le
niveau le plus élevé de la manifestation de Dieu. Aujourd'hui, toutes les
révélations de Dieu et toutes les paroles des Prophètes sont arrivées à leur
terme : Dieu nous a parlé par son Fils. « Et le Verbe s’est fait chair, il
a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son
Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. »
La liturgie prend
tout son sens à travers ces deux passages de l'épître aux Hébreux et de
l'évangile de Jean. La joie de Noël est là, et il nous est donné de voir la
gloire de Dieu se manifester à nous aujourd'hui à travers un enfant.
Jésus-Christ notre Seigneur et Sauveur, le nouveau-né à Bethléem, reflète la
splendeur et la plénitude du Père. Il est la Parole qui était au commencement.
Par Lui, le Père a fait toutes choses et rien de ce qui est fait n'a été fait
sans Lui. Aujourd'hui, il est venu comme une lumière pour briller dans nos
ténèbres et apporter un nouveau jour, une nouvelle aube d'espoir et une
nouvelle vie pour l'humanité. Nous sommes tous appelés et exhortés à être
acteurs de cette aube nouvelle.
Que pourrait être
Noël sans le Christ ? Que pourrait être Noël sans amour ? Et que pourrait être
notre vie chrétienne sans la Noël ? Car, Dieu nous a tant aimés qu'il a donné
son Fils unique. De même que Dieu s'est incarné pour être avec nous et l'un de
nous aujourd'hui, de même faisons-nous un avec les autres et surtout avec ceux
qui sont dans le besoin, les pauvres, les exclus et les sans-abris...
Puissions-nous leur apporter la lumière de cette aube nouvelle et leur faire
sentir que le Christ est aussi venu pour eux. Noël c'est l'amour. Partageons
donc cet amour et ouvrons les nécessiteux à une nouvelle espérance. Christ, le
Fils de Dieu est né pour le salut de l'homme. Que ce salut ne soit pas
seulement spirituel mais aussi corporel, social, politique et économique.
Puissions-nous tous être des instruments et des coopérateurs dans ce mystère.
Joyeux Noël à tous.
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