Neuvaine à la Noël 2022 : 9 JOURS DANS LE MYSTÈRE DE L'INCARNATION.

16 Décembre :

Homélie : Voici, le Seigneur vient.

Vendredi de la Troisième semaine de l'Avent.

Lectures : Is 56,1-3a.6-8 ; Ps 66 (67), 2-3, 5, 7-8 ; Jn 5,33-36.

Un proverbe Polonais dit : « Invité entrant dans la maison - Dieu entrant dans la maison. »

La venue du Seigneur est un événement que nous célébrons chaque année. Néanmoins, à l'approche de Noël, notre attente se fait plus grande car nous ressentons d'autant plus sa proximité. La liturgie nous exhorte à une préparation bien plus intense, tant externe qu'interne.

A partir d'aujourd'hui, nous sommes à neuf jours de la Nativité du Seigneur. Commençant notre traditionnelle neuvaine – Simbang Gabi ou Misa de Gallo ici aux Philippines, les lectures mettent l'accent sur notre besoin de préparer nos cœurs à l'accueillir. Celui qui naquit il y a deux mille vingt-deux ans dans le petit Burg de Bethléem, dans une pauvre crèche et solitaire, vient maintenant pour renaître dans nos cœurs.

L'antienne et la prière d'ouverture de la célébration eucharistique d'aujourd'hui donnent le ton de cette neuvaine : « Voici que le Seigneur viendra avec splendeur, pour visiter son peuple dans la paix et lui donner la vie éternelle. » En attendant cette venue, nous demandons au Père, la grâce d'être prêts, une grâce nous devance et nous accompagne toujours afin que la venue du Seigneur ne nous surprenne pas. En tant que personnes dans l'attente, notre attitude doit être celle de la prière et de l'observance des bonnes œuvres.

La première lecture nous rappelle l'universalité du salut. L’on nous dit que la Maison de Dieu sera appelée Maison de Prière pour tous. Personne n'est exclu du plan de salut de Dieu. Les étrangers comme les autochtones seront les hôtes de Dieu. La seule exigence pour faire partie de cette prophétie, dit Isaïe, est d'observer ce qui est juste et de faire ce qui est juste. La charité, la justice et les bonnes actions n'ont ni origine, ni religion, ni nationalité, ni race. Ce sont des attitudes du cœur de chacun, pourvu que l'on soit vraiment humain.

Pour préparer un peuple à sa venue, Dieu a envoyé Jean, le plus grand de tous les prophètes, pour être une lampe allumée et brillante. La belle chose à propos de Jean, c'est qu'il était une lumière brillante pour conduire à une lumière plus étincelante. Il était le plus grand témoin de la venue du Seigneur, et il avait conscience de ne pas être lui-même le Messie mais son précurseur.

Comme Jean, chacun de nous, chrétien, est appelé à être la lumière et le flambeau qui conduit les autres au Seigneur et sur le bon chemin. Chaque chrétien doit être un témoin de la présence du Seigneur parmi nous. Ce témoignage doit se faire par un style de vie saint et ouvert. Alors, que cela soit notre défi personnel en ces jours de préparation rigoureuse à la Nativité, de devenir des témoins du Seigneur, de véritables témoins de sa présence et de son amour.

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17 Décembre :

Homélie : Fils de Dieu et Fils de l'homme.

Samedi de la Troisième Semaine de l'Avent.

Lectures : Gn49,2.8-10 ; Ps 71 (72), 1-2, 3-4, 7-8, 17 ; Mt 1,1-17.

Un proverbe Ewé dit : « Le fils du dieu du tonnerre ne meurt pas de la foudre. »

Dieu le Père Tout-Puissant a voulu sauver l'humanité sa créature du péché et de ses chaînes qui nous asservissent. Pour rendre ce salut possible, il a choisi de devenir l'un de nous. Il a envoyé son Fils unique en notre ressemblance. A partir de ce moment précis, le Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu, est devenu le Fils de l'homme. « Et le Verbe s'est fait chair, et il a habité parmi nous… » (Jn 1, 14)

En ce deuxième jour de notre neuvaine à la Nativité, nos esprits et nos cœurs sont tournés vers Jésus en tant que Fils de Dieu et Fils de l'homme. Dans la première lecture, nous entendons parler de la promesse que le Seigneur a faite à Jacob que le sceptre de l'autorité ne s'éloignera jamais de lui. Ainsi, Jacob, prophétiquement dit à ses fils, « Le sceptre royal n’échappera pas à Juda, ni le bâton de commandement, à sa descendance, jusqu’à ce que vienne celui à qui le pouvoir appartient, à qui les peuples obéiront. » Cette prophétie de Jacob trouvera son accomplissement en Jésus, né de la maison de David, de la lignée de Jacob.

Peut-on dire qu'il existe au moins une famille parfaite sur terre ? Avons-nous des parents parfaits ? Sommes-nous des enfants parfaits ? Sans hypocrisie ni fausseté, nous devons tous reconnaître qu'il n'y a pas de famille parfaite. Nous ne sommes pas nés de parents parfaits ; nous ne sommes pas non plus des enfants parfaits. Nous rêvons tous de perfection. Mais cela n'est pas de cette terre. Même le Fils de Dieu n'est pas né d'une famille parfaite, d'une ascendance parfaite. Il est plutôt venu pour conduire tout le monde à la perfection en prenant sur lui nos imperfections.

Ainsi, l'Évangile parlant de l'ascendance de Jésus-Christ, Fils de Dieu et Fils de David, prouve l'accomplissement de la prophétie de Jacob, mais aussi comment Dieu travaille à transformer nos imperfections en gardant fidèlement ses promesses. Jésus est né de Marie, fiancée à Joseph de la maison de David.

Appeler le Seigneur Jésus, Fils de l'homme, est une bénédiction spéciale pour notre humanité. Dieu est devenu l'un de nous et un avec nous en humanité. Il n'est pas éloigné ou distant de vous et moi. Il est notre égal, notre alter ego en humanité, notre frère, afin que nous aussi devenions son alter ego en divinité et ses frères. Dieu est devenu homme à Noël afin que l'homme devienne semblable à Dieu dans les vertus, la sainteté et la perfection. Nous sommes poussés ces jours-ci à nous découvrir dans le miroir de Jésus, le Fils de Dieu qui a choisi de devenir le Fils de l'homme. En lui, nous sommes nés pour être libres, magnanimes, ouverts à Dieu et à nos semblables, et engagés à être bons et à faire le bien. Puissions-nous nous efforcer, jour après jour, et surtout, en ces jours du grand mystère de l'Incarnation, jours de grâce, à devenir plus semblables au Christ. Car le Christ a pris sur lui notre imperfection, nos blessures familiales, pour nous purifier et conduire nos familles humaines à l'image parfaite de Dieu.

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18 Décembre (Cf. Dimanche, 4e Semaine de l'Avent.)

Homélie : Dieu et Nous.

Quatrième dimanche de l'Avent - A.

Lectures : Is 7,10-14 ; Ps 23 (24), 1-2, 3-4ab, 5-6 ; Rom1,1-7 ; Mt 1,18-24.






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19 Décembre.

Homélie : Dieu de Toutes les Possibilités.

Lundi de la Quatrième Semaine de l'Avent

Lectures : Jg 13,2-7.24-25a ; Ps 70 (71), 1-2, 3, 5a.6, 16.17 ; Lc 1,5-25.

Un proverbe Sicilien dit : « Quand Dieu veut t'aider, il vient jusqu'à ta maison. »

Dieu est celui qui rend possible ce qui semble humainement impossible et quelque peu incroyable. Nous l'entendrons par l'Ange s'adressant à Marie demain : « Rien n'est impossible à Dieu ». Luc 1,37

La prochaine Nativité du Seigneur communique ce grand message qui élève haut notre espoir de restauration et de vie. Dieu rendra toutes choses possibles et nouvelles, et cela ne tardera pas à arriver. Comme le chante l'antienne d'entrée, « Celui qui doit venir arrivera, il ne tardera pas ; alors, plus de crainte sur notre terre, car il est notre Sauveur. » He 10,37.

Dieu est sur le point de révéler l'éclat de sa gloire au monde. Dans la première lecture, nous avons une expérience de la gloire de Dieu et de sa puissance à l'œuvre. La naissance de Samson, d'une femme stérile. Seul Dieu peut faire un tel acte merveilleux.

Dans l'Evangile aussi, il nous est donné un autre signe des possibilités et de la puissance de Dieu à travers l'Annonciation à Zacharie concernant la conception de Jean-Baptiste. Comment œuvre le Seigneur ? Zacharie est un vieil homme. Sa femme Elisabeth, non seulement est vieille, mais aussi stérile. Les scientifiques y verront réunis tous les signes d'un non-lieu. Mais vient alors la main de Dieu pour transformer l'impossible en possible. C'est ainsi que notre Dieu travaille. Il change nos situations, nos vies et notre histoire également.

De stériles et sans enfants, il a fait d'Elisabeth et de Zacharie, ainsi que de Manoah et de sa femme, des parents. La naissance de Jean, de même que la naissance de Samson nous dit que rien n'est impossible à Dieu. Et c'est l'espérance que Noël apporte. Que si nous avons foi en lui, Dieu transformera nos impossibilités en possibilités, nos stérilités en fertilité.

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20 Décembre.

Homélie : Fiat inconditionnel.

Mardi de la quatrième semaine de l'Avent.

Lectures : Is 7,10-14 ; Ps 23 (24), 1-2, 3-4ab, 5-6 ;Lc 1,26-38.

Un proverbe Arabe dit : « Ce qui commence par une condition se termine par de nombreuses oppressions. »

« Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. »

Nous vivons à une époque où tout le monde fait tout selon des conditions. "Aucune pitié en affaires..." Donc, rien de gratuit. Quelqu'un a dit que tout avait un prix, même la bonté. Nous sommes toujours désireux de demander quelque chose pour tout ce que nous faisons.

Il y a des années, quand j'étais en mission au Kenya, un dimanche, j’allais pour la messe après de fortes pluies les jours précédents. Sur le chemin, ma voiture s'est enlisée dans la boue rouge et collante. J'ai tout essayé mais sans espoir. Une seule chose pouvait me sortir de là, demander de l'aide pour pousser. J'ai vu un groupe de jeunes hommes à proximité. Je suis allé les saluer et j'ai demandé leur aide. La réponse était inattendue : "Combien avez-vous ? Parce que, pas d'argent, pas d'aide." J'étais sans voix. Dieu merci, il y avait des enfants et un vieil homme pas loin. Spontanément ils sont venus me donner un coup de main. J'ai proposé de leur donner quelque chose, mais le vieil homme a refusé. À la fin, j'ai donné de l'argent aux enfants et de l'eau pour qu’ils se lavent les mains. L'image des jeunes hommes est encore dans mon esprit avec leurs mots à dans mes oreilles "pas d'argent, pas d'aide..." Comme pour dire, tout pour les intérêts et sous conditions.

Dans l'Évangile d'aujourd'hui, Marie nous enseigne le plus grand acte de philanthropie et d'altruisme qui est aussi une expression d'amour et d'obéissance. Sans aucune question ni objection, elle a répondu à l'appel de Dieu à être la mère de Son Fils. Elle s'est retrouvée comme une simple humble servante prête à accomplir la volonté de Dieu. Par cette disposition de Marie, la promesse faite à Acaz dans la première lecture a atteint son accomplissement, Dieu est devenu notre prochain, Emmanuel, « Dieu avec nous ».

La leçon pour nous aujourd'hui est simple si nous nous ouvrons à la volonté de Dieu sans conditions ni objections, nous avons l'assurance que tout sera rendu possible et que Dieu lui-même récompensera notre obéissance. L'obéissance a un prix, tandis que l'égoïsme et la désobéissance conduisent à la déception.

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21 Décembre.

Homélie : Missionnaire de la Joie et de l'Amour.

Mercredi de la Quatrième Semaine de l'Avent.

Lectures : Ct2, 8-14 ; Ps 32 (33), 2-3, 11-12, 20-21 ; Lc 1,39-45.

Un proverbe Norvégien dit : « La joie partagée est une double joie. »

La joie est quelque chose que l'on peut difficilement cacher ou garder pour soi. La vraie joie est faite pour être partagée. Et à moins qu'elle ne soit partagée, notre joie est fugace et éphémère. La joie durable et productive jaillit de ce que nous donnons ou partageons avec les autres.

Le plus bel exemple nous est donné dans l'Evangile d'aujourd'hui, Marie courant dans les collines de Judée pour partager la joie d'Elisabeth et partager sa joie avec Elisabeth.

L'épisode de la visitation de Marie à Elisabeth nous dit que Noël est un temps de mission et que chacun de nous doit devenir missionnaire de la joie et de l'amour. Le Fils de Dieu lui-même est un modèle de cette mission et son principal protagoniste. Alors qu'il était encore dans le ventre de sa mère, il la poussa à aller apporter la bonne nouvelle à Elisabeth qui en était à son sixième mois de grossesse. Par Marie allant à la rencontre d'Elisabeth, c'est Jésus qui va à la rencontre de Jean. Et la conséquence de cette double mission, comme on le lit dans l'extrait de Luc, c'est Elisabeth comblée de joie, et Jean jubilant dans le sein de sa mère. Marie ne peut pas rester indifférente mais s'exclamer aussi de joie à travers son Magnificat que nous entendrons demain.

Deux grands messages de Noël issus de nos lectures, sont l'amour et la joie. Noël c'est l'amour. Noël c’est la joie. Sans amour, notre voyage de Noël se transforme en une fête égoïste et antisocial. Et là où règnent l'égoïsme et l'indifférence, il ne peut jamais y avoir de joie parfaite. La Noël nous enseigne que nous sommes là l'un pour l'autre. Je suis parce que tu es et tu es parce que je suis. Je ne dois pas et ne peux pas être heureux sans toi et il en est de même pour toi. Nous sommes là, les uns pour les autres. C'est cela la merveille et le secret de la Noël.

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22 Décembre.

Homélie : Action de Grâce.

Jeudi de la Quatrième Semaine de l'Avent.

Lectures : 1 S 1, 24-28 ; 1 S 2, 1, 4-5ab, 6-7, 8abcd ;Lc 1, 46-56.

Un proverbe Ivoirien dit : « L'ingratitude est tôt ou tard fatale à son auteur. »

Il y a quelques semaines, toutes les nouvelles et les chronologies sur les réseaux sociaux et sur Internet concernaient le Thanksgiving. Aux États-Unis, c'est quelque chose de spécial, une grande période de l'année. Quelqu'un a dit avec humour : « Thanksgiving tourne autour de la table et des quantités glorieuses de nourriture pour lesquelles nous devrions tous être reconnaissants. » Un autre a ajouté : « Thanksgiving ne consiste pas seulement à être reconnaissant envers les membres de notre famille, mais aussi à être reconnaissant d'avoir de merveilleux amis dans nos vies. » En simple, c'est un moment pour réfléchir sur la vie, sur ce que nous sommes, ce que nous avons et ce que nous faisons, et être reconnaissant pour tout et pour n'importe quoi.

Noël est un double Thanksgiving. Gratitude pour Dieu qui est avec nous et gratitude envers Dieu qui nous donne d'être avec lui à travers ses actions merveilleuses en nous. Les lectures d'aujourd'hui nous plongent dans cette motion d'action de grâce. Anne chante sa sincère gratitude à Dieu pour le don de Samuel, et Marie chante son Magnificat au Seigneur pour toutes ses grandes œuvres en elle.

Nous apprenons à travers ces actes d'action de grâce que le cœur a aussi une mémoire. Il garde une trace de toutes les grandes choses qui se produisent. Un cœur sans mémoire ou un cœur ingrat ne mérite pas de vivre. Par conséquent, les gens qui ne sont pas reconnaissants ne méritent pas de vivre. Et puis va le dicton, « L'enfer est plein de gens ingrats. »

Comme Marie et Anne, que nos cœurs et nos vies débordent toujours de gratitude envers Dieu pour son amour et sa Providence. Alors avec la Sainte Vierge, chantons : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! »

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23 Décembre.

Homélie : Don de Dieu.

Vendredi de la Quatrième Semaine de l'Avent.

Lectures : Ml 3,1-4.23-24 ; Ps 24 (25), 4-5ab, 8-9, 10.14 ; Lc 1,57-66.

Un proverbe Tshi dit : « Afin de reconnaître les malfaiteurs, à chaque être humain on donne un nom. »

Notre Dieu, lit-on dans la lettre pastorale de Jean, est amour. À cause de cet amour, il est providentiel, c'est-à-dire qu'il pourvoit toujours. Dieu est toujours miséricordieux et tout ce que nous sommes, tout ce que nous faisons et tout ce que nous avons vient de sa grâce. Tout est un pur don de Dieu, même nos vies. Par conséquent, chaque personne doit être vue et appelée "don de Dieu". En français, il y a un beau nom qui l'exprime : "Dieu-donné"

En lisant et en méditant sur le passage de l'Evangile d'aujourd'hui, le nom donné à l'enfant d'Elisabeth et de Zacharie, j'ai réalisé que chaque chrétien devrait avoir dans son nom "Yohanan" (Jean). Car, nous sommes tous les fruits de l'amour gracieux de Dieu.

Lorsqu'on leur a demandé, tout d'abord à Elisabeth, puis à Zacharie, le nom à donner à leur enfant, sans hésitation, leur réponse a été unanime : « Jean est son nom. » Et cela a étonné leurs voisins qui ont commencé à se demander : « Que sera donc cet enfant ? »

Nos noms, le nom que nous donnons à nos enfants est une mission que nous mettons sur leurs épaules. Car, un nom porte une signification, un message, et parfois, un fardeau. Jean, parce que le fruit de la grâce de Dieu deviendra un grand prophète, un donné en retour à Dieu, un au service du Seigneur. Toute sa vie sera conditionnée par ce nom et la mission que cela implique.

Méfiez-vous donc, chers parents, de la façon dont vous nommez vos enfants. Vous les confiez peut-être sans le savoir à un esprit maléfique qui pourrait conditionner leur vie. Si vous appelez votre fils Lucifer, il se révélera être un ange de lumière obscure. Appelez votre fille Lilith, elle deviendra comme la démone primordiale. Ainsi, puissions-nous tous vivre comme des dons de Dieu, comme des œuvres de sa grâce.

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24 Décembre.

Homélie : Chant d'Espérance et de Miséricorde.

Samedi de la Quatrième Semaine de l'Avent.

Lectures : 2 S 7,1-5.8b-12.14a.16 ; Ps 88 (89), 2-3, 4-5, 27.29 ; Lc 1,67-79.

Un proverbe Kanuri dit : « L'espoir est le pilier du monde. »

En commençant le temps de l'Avent, nous avons pensé à Noël comme un temps de grande espérance, un temps qui nous préparait et nous ouvrait à une nouvelle venue. Cette espérance est toujours vivante, même aujourd'hui, alors que nous sommes sur le point de terminer notre voyage de l'Avent. Cette espérance est une question d'amour et de miséricorde. Nous sommes appelés à chanter avec une grande allégresse la venue du Fils de Dieu en notre ressemblance humaine. Cette même espérance anime la liturgie d'aujourd'hui. L'antienne d'entrée chante : « Voici maintenant venue la plénitude des temps : Dieu a envoyé son Fils sur la terre. » (Ga 4,4) Ce soir, ce sera la commémoration de cette plénitude des temps, le temps où, il y a deux mille ans, le Fils de Dieu est devenu le Fils de l'homme. Cela s'est produit par la miséricorde de Dieu.

Le vieil homme Zacharie, plein de joie après la naissance de son fils Jean chante la miséricorde de Dieu à l'œuvre dans notre humanité. Le Cantique de Zacharie, ne parle pas seulement de ce que Jean sera mais aussi, et surtout, de ce que Dieu vient faire avec nous et pour nous. Il visitera son peuple et le libérera. Zacharie ne voit pas d’office seulement la liberté physique, mais aussi, et surtout, la liberté spirituelle, la libération du péché. Ainsi, il dit de Jean que par sa mission prophétique, le Seigneur apportera le pardon des péchés à son peuple. Ainsi, Noël est un moment où la miséricorde de Dieu nous est vraiment révélée et manifestée en Jésus.

Alors que nous entrons dans ce temps de miséricorde, comme le roi David, dans la première lecture, préparons une maison pour le Seigneur. Cette fois pas une maison de cèdre, ou de pierres, ou d'or, mais une maison vivante, nos cœurs. Purifions-nous de tous les péchés, ouvrons la voie à la miséricorde de Dieu et attendons-la avec espérance. Puissions-nous faire nôtre, l'hymne de Zacharie, et chanter : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, qui visite et rachète son peuple. Il a fait surgir la force qui nous sauve… » Joyeux Noël à tous !



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