Appelés à la Foi, Non à la Crainte.
13 AOÛT 2023.
Dimanche, 19ème
Semaine du Temps Ordinaire — Année A.
Lectures : 1 R 19,9a.11-13a ; Ps 84 (85), 9ab-10, 11-12, 13-14 ; Rm 9, 1-5 ; Mt 14, 22-33.
« C’est un
fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier. Mais aussitôt Jésus leur parla
: « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! » Mt 14, 26
Un proverbe Ewé
dit : « Qui porte des souliers ne craint pas les épines. » Et un proverbe Sicilien
ajoute : « Qui sert Dieu, ne craint rien. »
Dieu est fidèle à
ses promesses et vrai dans ses paroles. Nous ne devons pas douter de lui.
Toutes ses promesses se réalisent. Tout ce qu'il nous faut pour le voir, c'est
la foi ; ne pas craindre ni douter, mais croire. La présence et les apparitions
de Dieu peuvent parfois nous effrayer mais nous ne devons jamais douter car, il
n'abandonne ou ne lâche personne qui met sa confiance en lui.
Le catéchisme dit
: « "Vérité, le principe de ta parole ! Pour l’éternité, tes justes
jugements" (Ps 119, 160). "Oui, Seigneur Dieu, c’est Toi qui es Dieu,
tes paroles sont vérité" (2 S 7, 28) ; c’est pourquoi les promesses de
Dieu se réalisent toujours (cf. Dt 7, 9). Dieu est la Vérité même, ses paroles
ne peuvent tromper. C’est pourquoi on peut se livrer en toute confiance à la
vérité et à la fidélité de sa parole en toutes choses. Le commencement du péché
et de la chute de l’homme fut un mensonge du tentateur qui induit à douter de
la parole de Dieu, de sa bienveillance et de sa fidélité. » CEC 215.
Une chose que
nous devrions apprendre dans notre foi en Dieu est de surmonter l'impossible.
Cela n'est rendu possible que par la fermeté de la croyance. Là où il y a la
foi, rien n'est impossible et l’on a peur de rien. Nos peurs proviennent de nos
doutes et de notre manque de foi, et elles nous paralysent, nous rendant
incapables de bouger et de voir la présence de Dieu.
Comment Dieu se
manifeste-t-il à nous ? Et comment et où le voit-on ? Telles sont les deux
belles questions qui jaillissent de la liturgie d'aujourd'hui.
En première
lecture, il nous est donné de méditer sur l'expérience singulière du prophète Élie,
la Théophanie de l'Horeb. La Reine Jézabel menaçait de tuer Élie. Aussi il s'enfuit, craintif, pour sauver sa vie
et voyagea quarante jours dans le désespoir et la désolation. Cependant, avec
l'aide d'un ange de Dieu, le Prophète se rend à Horeb, où il rencontre Dieu. Et
c'est notre extrait d'aujourd'hui du Livre des Rois. Nous lisons que le
Seigneur a demandé au Prophète de sortir pour qu'il puisse le rencontrer. Élie,
avec une ferme confiance dans le Seigneur, l'a fait. Mais alors survinrent des
signes : un vent fort et violent, un tremblement de terre et un feu mais dans
aucun de ces signes majestueux le Seigneur ne se trouva. Parce que la présence
de Dieu n'est pas destinée à effrayer. Dieu apparaît pour nous réconforter dans
nos peurs et pour relever notre espérance et notre foi. Ainsi, il n'utilisera
jamais des événements effrayants pour nous apparaître. Nous lisons qu'il s'est
révélé au Prophète dans le murmure d’une brise légère. Là, Élie a senti la
présence de Dieu. « Élie se couvrit le visage avec son manteau, il sortit
et se tint à l’entrée de la caverne. »
Aujourd'hui
encore, le Seigneur Dieu se manifeste. Il nous apparaît continuellement. Nous pouvons
le voir non pas par la vue (yeux) mais par la foi. Car la foi authentique est
la clé de toutes les rencontres. Là où il y a la foi, nous l'avons dit plus haut,
il n'y a pas de peur.
Nous lisons dans
l'Evangile qu'après la multiplication des pains pour nourrir la foule immense,
le Seigneur Jésus demanda à ses disciples de traverser la mer et d’aller de
l'autre côté au-devant de lui. Les disciples étaient sur un chemin de foi. Non
seulement ils ne comprenaient pas la multiplication des pains, mais ils ne
connaissaient pas trop bien Jésus. Avec tous leurs doutes, ils traversaient la
mer. Et puis vient la tempête pour augmenter leur peur. Ils étaient donc en
chemin avec la peur, les doutes et les incertitudes... Plus effrayante est la
marche de Jésus vers eux sur les eaux.
Comme une
réaction humaine normale, la peur a augmenté en eux. "La peur est une
condition naturelle et biologique que nous vivons tous", disent les
psychologues. Dans la vie, quand on a peur, quand on est sans espoir ; quand
notre foi diminue, comme conséquence de nos peurs, nous coulons. De même, cela
s'est passé avec Pierre lorsque le Seigneur a répondu à sa demande de marcher
vers lui. Nous lisons que « Pierre descendit de la barque et marcha sur les
eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et,
comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » »
Le Seigneur lui tendit la main, le sauva et accusa son manque de foi.
Une belle chose,
cependant, que nous apprenons de Pierre, c'est qu'il n'a pas hésité à invoquer
le Seigneur. Aux heures des tribulations, des épreuves et de la peur, nous ne
devons pas appeler ou courir vers autre que le Seigneur. Car, lui seul peut
nous secourir et nous sauver.
Là, va l'histoire
d'un vieux catéchiste qui était considéré comme très remarquable dans sa foi,
mais en vérité, il était un adorateur caché d'idoles. Un jour, alors qu'ils
traversaient la rivière pour la liturgie dans une chapelle éloignée avec le
prêtre, le sacristain et d'autres personnes, leur pirogue heurta un arbre et commençait
à couler. Instinctivement, le catéchiste cria : "Diby Demie !"
c'est-à-dire "Diby sauve-moi !" Diby était le nom d'un célèbre fétiche
dans cette région. Les personnes qui l'accompagnaient, y compris le prêtre, étaient
tous étonnés, le catéchiste appelant Diby à l'aide au lieu d'appeler Jésus.
Comme pour dire, aux heures troubles, chacun cour vers ce en quoi il croit réellement.
Vous, frères et sœurs, à qui criez-vous au secours quand votre vie est en danger ? Comment réalisez-vous la présence de Dieu dans votre vie ? Où et quand le rencontrez-vous vraiment ? Écoutez le Seigneur dire : N'ayez pas peur, ayez la foi. C'est ce qu'il exige de nous aujourd'hui. Que votre conscience soit en union avec le Christ et que votre foi soit solidement enracinée en lui. Que ce message résonne toujours à vos oreilles : « Courage ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! » Ayez foi ! Et il est dit que l'expression « n'ayez pas peur » revient 365 fois dans la Bible. Un rappel quotidien de Dieu pour vous et moi à vivre chaque jour en étant courageux et fidèles.
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