Dieu Dans les Drames de l'Humanité.

4 FÉVRIER 2024.
5ème dimanche du Temps Ordinaire — Année B.


Lectures : Jb 7, 1-4.6-7 ; Ps 146 (147a), 1.3,4-5, 6-7 ; 1 Co 9, 16-19.22-23; Mc 1, 29-39.

« Or, la belle-mère de Simon était au lit, elle avait de la fièvre. Aussitôt, on parla à Jésus de la malade. Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever… » Mc 1,30

Un proverbe Haïtien dit : « Le vrai courage, c’est de savoir souffrir. » Un proverbe Akan ajoute : « Souffrir ne signifie pas mourir. »

La vie n’est pas sans situations et événements dramatiques. Parfois, lorsque nous regardons tous les événements qui entourent la vie humaine et les expériences dramatiques que vivent certaines personnes, nous sommes tentés de nous demander pourquoi ? Pourquoi Dieu permet-il une telle souffrance ? Où est-il quand l’humanité souffre ?

La souffrance humaine est une question perpétuelle de foi et à Dieu. Le professeur Douglas John Hall a écrit un bel essai au titre étonnant : « Dieu et la souffrance humaine, un exercice de théologie de la Croix ». Le titre lui-même pose une question et amène une réponse. Lorsque nous souffrons, Dieu n’est jamais loin de nous. La souffrance devient un exercice et une manière de comprendre la Croix comme moyen de salut. Le Seigneur Jésus est toujours avec nous sur les chemins de notre vie, et plus particulièrement, il souffre avec l'humanité qui souffre. Dieu partage nos chagrins avec nous afin de nous en sauver. Nous sommes unis au Christ, pour le meilleur ou pour le pire.

Le Catéchisme exprime bien cette union avec le Seigneur lorsqu'il parle du mystère de l'Église : « C’est dans l’Église que le Christ accomplit et révèle son propre mystère comme le but du dessein de Dieu : "récapituler tout en Lui" (Ep 1, 10). S. Paul appelle "grand mystère" (Ep 5, 32) l’union sponsale du Christ et de l’Église. Parce qu’elle est unie au Christ comme à son Époux (cf. Ep 5, 25-27), l’Église devient elle-même à son tour mystère (cf. Ep 3, 9-11). Contemplant en elle le mystère, S. Paul s’écrit : "Le Christ en vous, l’espérance de la gloire" (Col 1, 27). » CEC 772

Dieu est avec nous, même lorsque nous souffrons. L’expérience et l’histoire de Job doivent toujours être vivantes en nous. Elle décrit en termes dramatiques la situation de l’humanité sur terre. Cette légende concerne Job, un homme prospère et d’une piété exceptionnelle. Satan agit comme un agent provocateur pour tester si la piété de Job est simplement enracinée dans sa prospérité. Mais face à la perte épouvantable de ses biens, de ses enfants et finalement de sa propre santé, Job refuse toujours de maudire Dieu. Même lorsque tout allait mal et qu’il semblait n’y avoir plus d’espoir de vie, Job avait une belle expression de fermeté dans le Seigneur. « Mais je sais, moi, que mon rédempteur est vivant, que, le dernier, il se lèvera sur la poussière ; et quand bien même on m’arracherait la peau, de ma chair je verrai Dieu… » Job 19,25-26.

Oui, comme Job, nous devons garder cette assurance que nous avons un Défenseur vivant. Notre Dieu ne dort pas. Il est toujours à nos côtés, même lorsque nous souffrons. D'où l'invitation du Psalmiste : « Bénissons le Seigneur qui guérit nos blessures ! »

Dans l'Évangile, le Seigneur Jésus exprime cette proximité de Dieu avec l'humanité souffrante. Marc mentionne qu'« Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies… » Il ne se limite pas seulement à enseigner la Parole de Dieu dans les Synagogues, mais il touche aussi les souffrances humaines et les guérit.

A travers le Seigneur Jésus, nous apprenons également que la compassion de Dieu est illimitée et ouverte à tous et en tout lieu, sans discrimination ni distinction. Alors que tout le monde le cherchait à Capharnaüm, Jésus répondit à ses disciples : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti. » Pour nous dire que personne n'est exclu de la miséricorde et de la compassion de Dieu et que le Seigneur est proche de quiconque souffre.

Comme Jésus, nous sommes invités à être des instruments de la compassion et de l'amour de Dieu, pour réconforter nos frères et sœurs dans les moments difficiles et dans les chagrins. Mais nous ne pouvons pas le faire sans intimité avec Dieu. Et cela, nous l’apprenons aussi de Jésus. Après une nuit de miracles et de guérisons, il se rendit avant l'aube dans un endroit désert pour prier. La prière est la clé des miracles. Sans prière, nous ne pouvons rien faire de grand. Et, par la prière, nous découvrons notre vocation, qui est de prêcher l'Évangile par nos paroles et nos actions. Comme Paul, nous pouvons dire : « Malheur à moi si je n'annonce pas l'Évangile. »

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