Dieu Né d'une Femme : la Théotokos
1 JANVIER 2021
Sainte Marie, Mère de Dieu —
Solennité
LECTUREs: Nb 6, 22-27; Ps 66 (67), 2-3, 5, 6.8; Ga 4, 4-7; Lc 2, 16-21.
Un proverbe Nigérian
dit : « Un enfant qui n'a pas de mère n'aura pas de cicatrices à montrer sur
son dos. » Et un proverbe Kikuyu ajoute : « Ce n'est pas la volonté de la mère
d'avoir une mauvaise progéniture. »
« Nous te
saluons, Mère très sainte : tu as mis au monde le Roi qui gouverne le ciel et
la terre pour les siècles sans fin. »
Dans les traditions
monarchiques, la mère d'un roi occupe une place particulière dans le royaume et
est vénérée avec un respect particulier. Dieu le Très-Haut, venant partager
notre humanité, a choisi de naître d'une femme. A partir de ce moment, cette
humble femme occupe une place particulière dans le plan de salut de Dieu et par
conséquent dans notre relation avec Dieu.
Jésus, le Fils de
Dieu est aussi le fils de Marie, l'humble femme de Nazareth. Dieu s'est incarné
dans ses entrailles et elle lui a donné naissance, lui, l'auteur de toute vie.
Cela semble assez drôle que certaines personnes aient un talent particulier
pour aimer Jésus et l'accepter comme leur Seigneur et Sauveur. Cependant, elles
refusent toute relation avec Marie, sa mère. Humainement, peut-on aimer le fils
et haïr la mère ?
Aujourd'hui,
premier jour de la nouvelle année, l'Église nous donne de célébrer avec une
grande solennité, l'origine de toutes les dévotions et titres Mariaux. Car,
Marie est tout ce que nous disons et savons d'elle, principalement parce qu'elle
est la Mère de Dieu, du Grec Théotokos (Θεοτόκος, « qui a enfanté Dieu »).
En entrant dans
cette solennité, notre antienne d'ouverture nous dit qui elle est, celle qui a
donné naissance au roi. Par conséquent, Marie est la mère du roi. Et le Pape
François, dans sa récente Lettre Apostolique sur saint Joseph, « PATRIS CORDE »
(AVEC LE CŒUR D'UN PÈRE), a gentiment dit : « Jésus et Marie sa Mère sont,
en effet, le trésor le plus précieux de notre foi. On ne peut pas séparer, dans
le plan du salut, le Fils de la mère, de celle qui "avança dans son
pèlerinage de foi, gardant fidèlement l’union avec son Fils jusqu’à la croix"
». (PC 5)
Saint Paul, en
seconde lecture, sans mentionner son nom, nous dit que le Fils de Dieu, quand
il fut envoyé par le Père à la plénitude des temps, le temps fixé pour notre
rédemption, est né d'une femme. Ce Fils de Dieu et fils de Marie nous a fait
partager sa filiation. Par Jésus, nous avons tous Dieu comme Père, rendu digne
de crier vers lui comme petits enfants : « Abba, Père ». Si en Jésus
nous avons tous Dieu pour Père, dans le même Seigneur Jésus, nous sommes faits
enfants de Marie, partageant sa Mère. Cela se manifesta d'autant plus que sur
la Croix, alors qu'il retournait vers son Père, Jésus confia le disciple
bien-aimé à sa Mère et sa Mère à ce disciple : « Femme, voici, ton fils… Voici,
ta mère. » (Jean 19, 26-27) À partir de ce moment, avec Saint Jean, nous
sommes tous invités à accueillir Marie comme notre propre Mère dans notre cœur
et qu'elle nous accueille comme ses enfants. Et le Pape François disait : « Nous
devons toujours nous demander si nous défendons de toutes nos forces Jésus et
Marie qui sont mystérieusement confiés à notre responsabilité, à notre soin, à
notre garde » comme l'a fait saint Joseph.
C'est sous la
protection maternelle d'une Mère si aimante que nous sommes appelés à
entreprendre ce nouveau voyage de notre vie, cette nouvelle année qui est un
don de Dieu.
Traditionnellement,
le début de l'année est le moment des bons vœux. Les Saintes Écritures ne
dérogent pas à cette règle. Ainsi, le Seigneur exhorte Moïse et les Israélites
sur la façon dont ils doivent se bénir : « Voici en quels termes vous bénirez
les fils d’Israël : “Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur
fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce ! Que le Seigneur
tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix !” Ils invoqueront ainsi
mon nom sur les fils d’Israël, et moi, je les bénirai. »
C'est maintenant
à nous de nous bénir les uns les autres en ces mêmes mots. Mais de plus, nous
devons nous investir de manière à ce que nos bénédictions ne restent pas
uniquement des mots traditionnels sans effets sur ceux qui les prononcent, et
en plus, avec moins d'effets sur ceux à qui nous les formulons. En vous
souhaitant une bonne année, faites-en votre défi d'aider les autres à trouver
le bonheur cette année. Ne soyez pas la cause de leurs souffrances. Aidez-les,
de toutes les manières possibles, à trouver la présence du Seigneur pendant
toute l'année.
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