‘Gaudete’ Challenge : Choisis la Joie.
13 DÉCEMBRE 2020
Dimanche, 3ème Semaine de l'Avent DE GAUDETE — Année B
LECTUREs: Is 61, 1-2a.10-11; Lc 1, 46b-48, 49-50, 53-54; 1 Th 5, 16-24; Jn 1, 6-8.19-28.
Un proverbe Arabe
dit : « Un homme bon est celui qui se réjouit du bien-être des autres. » Et un
proverbe Ivoirien ajoute : « Est sage, l’homme qui ne se soucie pas des choses
qu'il n'a pas, mais il se réjouit de ce qu'il a. »
La vie chrétienne
est un appel au bonheur par la sainteté. Ne peut être saint, celui qui ne sait
pas se réjouir ou ne trouve aucune raison dans sa vie de se réjouir. Le
Seigneur veut que nous, ses enfants, soyons joyeux et accomplissions ainsi
notre unique et réelle vocation, la sainteté. Bien que nous puissions traverser
des temps de chagrins et d'épreuves, le but final de notre vie, notre
destination et notre fin est la joie, c'est-à-dire la vie avec Dieu, les béatitudes
: « Réjouissez-vous et soyez heureux. » (Mt 5, 12)
En cette
troisième étape de notre pèlerinage de l'Avent, la liturgie nous rappelle ce
besoin de se réjouir. C'est un appel à vivre notre existence quotidienne dans
la joie et l’allégresse. Cet appel est rendu plus explicite par saint Paul au
début de la deuxième lecture. S'adressant à la communauté chrétienne de
Thessalonique, l'Apôtre des Gentils dit d'une voix impérative : « Frères, soyez
toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance :
c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus. » Dieu, dit
l'apôtre, ne nous a pas créés pour une vie de chagrin, de larmes et de griefs,
mais de joie. Il veut que nous soyons toujours heureux. C'est sa volonté et son
projet dans nos vies. Par conséquent, peu importe ce que nous pouvons
traverser, quelles que soient les situations et les circonstances qui se
présentent à nous, Paul dit : « soyez toujours dans la joie, priez sans
relâche, rendez grâce en toute circonstance : c’est la volonté de Dieu à votre
égard … » La joie est notre vocation, tout comme la sainteté. De plus, notre
joie est rendue raisonnable quand nous pensons à la grande espérance qui nous
soutient : la prochaine nativité de notre Seigneur et Sauveur. Nous sommes, à
partir d'aujourd'hui, à une semaine de Noël. Le Christ vient apporter une
grande joie au monde par sa naissance dans la ressemblance humaine.
Le psalmiste ne
peut donc s'empêcher de chanter : « Mon âme exulte en mon Dieu. » (Is 61, 10b).
Car les chrétiens, comme nous l'avons mentionné plus haut, sont appelés à être
des gens joyeux. Leur bonheur, cependant, ne signifie pas qu'ils n'ont pas
d'épreuves, de problèmes, d’adversités dans leur vie. N'oublions pas que la
véritable identité du chrétien est la croix, ce qui signifie le couronnement
des épreuves. Le chrétien, au contraire, est heureux parce qu'il trouve le vrai
sens de sa vie en Jésus-Christ. Riche ou pauvre, faible ou fort, malade ou en
bonne santé, nous devons toujours trouver une raison de rendre grâce à Dieu,
ainsi, dit Paul, « En toutes circonstances, rendez grâce… »
L'application de
cette exhortation peut être évidente : il y a cette pandémie de la COVID 19 qui
plonge le monde entier dans les peines et les incertitudes du lendemain, rendez
grâce à Dieu. Il y a les crises politiques et sociales et les nombreux conflits
dans nos sociétés, ayez l'esprit positif et rendez grâce à Dieu. Il y a les
effets des calamités naturelles et des crises environnementales qui affectent
et mettent malheureusement en danger nos vies, rendez grâce à Dieu. Trouvez
toujours une raison de louer Dieu et de vous réjouir. Parce que le véritable
chrétien est celui qui a compris que le vrai bonheur et la joie découlent du
cœur satisfait.
Le prophète
Isaïe, en première lecture, rappelle au peuple de Dieu comment atteindre cette
perfection la de joie. Il s'agit de donner aux nécessiteux une cause de
réjouissance. Le bonheur découle du cœur qui sais rendre les autres heureux. Le
Serviteur de Dieu voit comme sa mission : prêcher la bonne nouvelle aux
pauvres, réconforter les cœurs brisés, libérer les captifs et les prisonniers,
transformer les cendres en beauté, les douleurs en joie, le désespoir en
louanges. Nous apprenons de cette prophétie que la vraie joie vient de
l'altruisme. Ceux qui vivent dans l'égoïsme s'enferment dans les prisons
perpétuelles des insatisfactions qui les conduisent à des peines sans fin. D'un
autre côté, les personnes altruistes trouvent leur joie et le sens de leur vie
dans le partage du bonheur.
L'image de
l'altruisme est bien présentée dans l'Évangile. Il est incarné par
Jean-Baptiste. Le prophète Jean est celui qui trouve sa joie à conduire les
gens, non pas vers lui-même, mais un autre plus grand que lui. Dans les paroles
de Jean, nous entendons l'accomplissement de sa joie, c’est-à-dire accomplir sa
mission : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui
que vous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis
pas digne de délier la courroie de sa sandale. » La joie de Jean-Baptiste vient
de son humilité, de son esprit de contentement et de sa simplicité de vie.
Tandis que les gens couraient vers lui, le prenant pour le Messie, Jean admit
humblement et joyeusement : « Je ne suis pas le Christ… Je suis la voix de
celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur… » Il est
juste la voix et cela lui suffit. Comme Jean, pourrions-nous trouver notre joie
dans la joie et l’épanouissement des autres ?
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