Et Elle Etait Là.
15 Septembre 2023.
Bienheureuse
Vierge Marie des Douleurs – Mémoire.
Lectures : Hé 5,7-9; Ps 30(31), 2 et 3b, 3cd-4, 5-6, 15-16, 20 ; Jn 19, 25-27 ou Lc 2, 33-35.
« … Et toi, ton
âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui
viennent du cœur d’un grand nombre. » Lc 2, 35
Un proverbe Tswana
dit : « Embrasser l’enfant, c’est embrasser la mère ». Un proverbe Kikuyu
ajoute : « La femme qui donne naissance à un enfant est comme le bananier qui
se casse sous le poids de ses fruits. »
Il y a un verset
de l’Évangile de Jean qui me touche d’une manière très particulière en
contemplant la Croix de Jésus. « Près de la croix de Jésus se tenaient sa
mère... » Jn 19,25 De cette courte phrase naît l’un des plus grands hymnes
jamais composés sur Marie, le Stabat Mater Dolorosa.
Marie était de
tous les voyages de son Fils. Et elle fut parmi les rares témoins de son
dernier voyage terrestre, la Via Dolorosa qui se termina sur la Croix.
Nous avons
célébré hier l'Exaltation de la Croix. L'Église nous donne à regarder et à
contempler la Mère qui partage les douleurs de son Fils bien-aimé. Marie debout
aux pieds de la Croix.
Le Stabat Mater
Dolorosa chante :
L'hymne continue,
tout comme notre admiration et notre amour pour Marie. Car, au pied de la Croix
de son Fils, la Sainte Vierge se tient comme la Dame de la Croix, Notre-Dame
des Douleurs. Non seulement elle partage les douleurs de Jésus mais elle nous invite
aussi à mêler nos peines aux siennes et à le suivre en portant nos croix
quotidiennes. Elle était avec Jésus. Elle est aussi avec nous.
Célébrant ce
mémorial Marial, les lectures pointent vers ses souffrances, sur la façon dont
elle a participé aux souffrances de Jésus. Et comme elle, nous sommes nous
aussi invités à participer à la Passion et à la Mort de Notre Seigneur si nous
voulons avoir part à juste titre à sa Résurrection. Dans la première lecture,
nous entendons que les souffrances de Jésus étaient une école d’obéissance. Par
la Croix, il a perfectionné son obéissance au Père. L’auteur de la Lettre aux
Hébreux dit : « Tout fils qu’il était, il a appris l’obéissance par ce qu’il a
souffert ; et lorsqu’il fut rendu parfait, il devint la source du salut éternel
pour tous ceux qui lui obéissent. Si Jésus, le Fils du Père, a traversé les
dures souffrances de la Croix pour nous montrer combien cela coûte d’obéir,
nous aussi devrions accepter avec obéissance nos croix et nos souffrances
d’aujourd’hui.
Cependant, dans
ses souffrances, Jésus n’est pas resté seul. Même si la plupart de ses
disciples s'enfuyaient loin de lui, à l'exception de Jean, il y avait aussi
quelqu'un de plus particulier et plus proche de lui que tous, sa Mère. Elle a
été de tous les voyages du Seigneur. Elle était une disciple parmi la grande
foule des disciples. Présente parmi les nombreuses femmes qui servaient les
besoins du Seigneur et de ses douze apôtres. Non seulement elle a prouvé à Cana
qu'elle était disciple (Jn 2,1-12) et a enseigné aux gens comment écouter et
faire ce que Jésus leur dirait, mais elle est aussi allée jusqu'au bout, afin
que s'accomplisse la prophétie du vieillard Siméon : « Voici que cet enfant provoquera
la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de
contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront
dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. » (Lc 2, 34-35)
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