De l'Hosanna au Crucifie-le, les Mystères de la Vie.
10 AVRIL 2022
Dimanche des
Rameaux et de la Passion du Seigneur — Année C.
Lectures : Lc 19, 28-40 ; Is 50, 4-7 ; Ps 21(22), 8-9, 17-18a, 19-20, 22c-24a ; Ph 2 6-11 ; Lc 22, 14 – 23, 56.
« Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur. Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! » (Lc 19, 38) « Crucifie-le ! Crucifie-le ! » (Lc 23,21)
Un proverbe Russe
dit : « Après l'orage le beau temps, après le chagrin la joie. » Et
un proverbe Marocain ajoute : « Certains apprendront à travers la douleur
et le chagrin, d'autres à travers la joie et le rire, ainsi il est écrit. »
La vie humaine
est une succession de mystères, de choses que nous pouvons difficilement nous expliquer
à nous-mêmes, et plus difficilement, aux autres. Nous voyageons de la joie à la
tristesse, de la gloire aux peines, des acclamations aux rejets. Et Dieu seul
sait comment nous affrontons ces réalités de la vie.
En ce jour, notre
Mère l'Église nous invite à rappeler l'entrée triomphale de Jésus-Christ notre
Seigneur à Jérusalem pour accomplir son Mystère Pascal. Selon les souvenirs et
le récit donné par les Evangélistes, cette entrée du Seigneur dans la Cité de
la Paix fut en procession solennelle et sous les ovations du peuple, signe de
triomphe, signes de gloire. Étonnamment, quelques jours après ces acclamations,
la même foule, sinon une autre assemblée du peuple, conduite par leurs chefs et
les prêtres, hélerons qu’il soit crucifié, mis à mort. De l'Hosanna au
Crucifie-le, ici se déroulent tous les mystères de chaque vie et de chaque
être. Les gens qui vous acclament aujourd'hui peuvent vous lapider demain si la
roue change de sens de rotation.
Et la liturgie
d'aujourd'hui, à travers ses deux parties, donne une image claire de ce fait.
Ce dimanche est appelé Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur. Aussi
étrange que cela puisse paraître, cela parle de la gloire qui mène à la passion
et de la gloire qui jaillira de la passion. C'est un voyage de Hosanna à
Hallelujah en passant par la crucifixion.
Le premier
passage de l'Évangile qui nous est donné à méditer, le chapitre 19 de Luc,
parle de l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. Le peuple l'acclama en
chantant : « Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur. Paix dans
le ciel et gloire au plus haut des cieux ! » Avec Palmes et Oliviers, il est accueilli.
Celui qui entre
de cette manière triomphale, cependant, est entré dans la ville pour accomplir
les prophéties à son sujet. Parmi ces prophéties, figurent les chants du
serviteur souffrant de Dieu. Il sera conduit comme un Agneau bien dressé et
sans voix aux épreuves et il ne se rebellera pas ni ne protégera son visage des
coups et des crachats.
En toute
humilité, comme le dit saint Paul aux Philippiens, il affrontera tout cela. Et
Dieu, le Père de l'amour ineffable récompensera son obéissance et sa docilité.
Son nom, après le temps des épreuves, sera hautement exalté. Il y a de la
gloire après les tribulations, voici une grande leçon pour moi et pour vous.
Vous pouvez souffrir, être amené à supporter des épreuves, des croix et toutes
sortes de tribulations. N'abandonnez pas, ne perdez pas espoir : Dieu ne vous a
pas abandonné.
Dans l'Evangile,
la passion du Seigneur parle de nos passions quotidiennes. Ses proches l'ont
abandonné. L'un d'eux l'a trahi. Un autre l'a renié. D'autres l'ont fui pour
sauver leur vie. Seuls les quelques rares qui l'aiment vraiment sont restés
avec lui jusqu'à son dernier souffle. Néanmoins, à cause de son grand amour,
Jésus ne s'est pas échappé, ni ne s'est rétracté. Il n'y a pas de retour en
arrière dans la vie. Le mystérieux calice de notre existence quotidienne est à
boire. Nos croix doivent être portées. Dieu, sera toujours à nos côtés.
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