Croix de Notre Vie et de Notre Salut.
14 SEPTEMBRE 2022.
La Croix Glorieuse — Fête.
« Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom… » Ph 2,9
Un proverbe Swahili dit : « Après les difficultés vient le soulagement. » Et un proverbe Philippin ajoute : « Il n'y a pas de gloire sans sacrifice. »
Le bois de la Croix du Christ, pour nous chrétiens, est symbole de vie. C'est l'arbre du salut. Par elle et sur elle, le Sauveur du monde a payé la rançon du péché et libéré l'humanité de l'esclavage. Depuis le jour même où Jésus Christ est mort sur la Croix, le symbole du vieil instrument de la peine capitale et suprême s'est transformé en symbole de gloire. Car, à travers l'arbre de la Croix coule une source de vie. Le sang du Fils de Dieu en jaillit pour donner la vie à une humanité mourante.
« La Croix est l’unique sacrifice du Christ "seul médiateur entre Dieu et les hommes" (1 Tm 2, 5). Mais, parce que, dans sa Personne divine incarnée, "il s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme" (GS 22, § 2), il "offre à tous les hommes, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’être associés au mystère pascal" (GS 22, § 5). Il appelle ses disciples à "prendre leur croix et à le suivre" (Mt 16, 24) car "il a souffert pour nous, il nous a tracé le chemin afin que nous suivions ses pas" (1 P 2, 21). Il veut en effet associer à son sacrifice rédempteur ceux-là même qui en sont les premiers bénéficiaires (cf. Mc 10, 39 ; Jn 21, 18-19 ; Col 1, 24). Cela s’accomplit suprêmement pour sa Mère, associée plus intimement que tout autre au mystère de sa souffrance rédemptrice (cf. Lc 2, 35) : “En dehors de la Croix il n’y a pas d’autre échelle par où monter au ciel (Ste. Rose de Lima, vita).” » CEC 618
Célébrant la fête de la Glorification de la Croix, les lectures concordent pour chanter la vie et le salut. Dans la première lecture, nous entendons parler de Moïse élevant un serpent de bronze dans le désert pour sauver la maison d'Israël rebelle de son péché contre le Seigneur. Lorsque dans leur voyage vers la Terre Promise, le peuple perdit patience, il murmura contre Dieu et Moïse. « Pourquoi nous avoir fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir dans le désert, où il n’y a ni pain ni eau ? Nous sommes dégoûtés de cette nourriture misérable ! » Ainsi, dans sa colère, « le Seigneur envoya contre le peuple des serpents à la morsure brûlante, et beaucoup en moururent dans le peuple d’Israël. » Le peuple, alors, alla vers Moïse qui intercéda et le Seigneur lui ordonna : « Fais-toi un serpent brûlant, et dresse-le au sommet d’un mât : tous ceux qui auront été mordus, qu’ils le regardent, alors ils vivront ! » Le serpent d'airain est devenu une source de vie. C'était une préfiguration de ce que Jésus fera une fois élevé sur la Croix. Le Seigneur lui-même, d'une manière prophétique, le prédit à Nicodème : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. »
En Jésus élevé sur la Croix, le salut nous est donné. Une échelle est placée entre le ciel et la terre. Les pécheurs peuvent maintenant retourner à Dieu et vivre. Ce sont des actions merveilleuses du Seigneur que nous ne devons pas oublier. Nous sommes exhortés aujourd'hui à adorer, et à bénir le Seigneur ; parce que par sa croix il a racheté le monde.
Dans la Sainte Croix de Jésus, nous devons toujours célébrer un mystère de vie, le plus grand mystère de l'amour de Dieu. Cela sonne aussi un appel pour vous et moi aujourd'hui à avoir une approche différente de la Croix et de nos épreuves et tribulations. De la souffrance peut jaillir la vie. Ce ne sont pas toutes les épreuves que nous traversons qui visent à nous damner ou à nous détruire. Certaines nous préparent à la vie et à la gloire.
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