Dieu de Miséricorde et d’Amour.

11 SEPTEMBRE 2022.
24ème dimanche du Temps Ordinaire — Année C.

Lectures : Ex 32, 7-11.13-14 ; Ps 50 (51), 3-4, 12-13, 17.19 ; 1 Tm 1, 12-17 ; Lc 15, 1-32.

« Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Luc 15,2
Un proverbe Chinois dit : « La repentance est la source qui coule sous nos vertus. » Et un proverbe Latin ajoute : « Celui qui pèche quand il est ivre devra se rependre quand il sera sobre. »
Parmi tous les attributs de notre Dieu, ceux dont nous avons le plus plaisir à parler sont son Amour et sa Miséricorde. Notre Dieu est un Père miséricordieux et aimant qui ne compte pas les chutes ou les péchés de ses enfants, mais qui est toujours désireux de les accueillir et de les réconcilier avec lui. Le péché nous éloigne de Dieu. La miséricorde nous ramène à lui.
La miséricorde n'est pas quelque chose que l'un peut dire qu'il mérite. C'est plutôt l'effusion de l'amour de Dieu, un amour que nous ne méritons pas, parce que pauvres pécheurs. Nous honorons et adorons un Dieu qui aime sans tenir compte des mérites et qui se réjouit plus de notre conversion que de notre perte dans le péché.
Les lectures d'aujourd'hui sont une litanie de la miséricorde et de l'amour de Dieu. Dans la première lecture, il nous est donné de voir un Dieu qui, par amour et par fidélité à ses promesses, pardonne l'idolâtrie. Les enfants d'Israël, un peuple qu'il a sauvé de l'esclavage et fait sortir d'Egypte par amour et par prodiges, s'est détourné de lui, a érigé une idole et l'a adoré. Dans sa colère, il a décidé de les détruire. Mais Moïse a plaidé en leur faveur. Dieu les a alors épargnés. Nous lisons que « le Seigneur se repentit du mal qu’il avait voulu faire à son peuple. » La miséricorde et le pardon de Dieu sont sans conditions. Il ne compte pas nos mérites. Si tel était le cas, jamais personne ne serait pardonné. Au contraire, sa miséricorde n'est guidée que par son amour.
L'Evangile nous conduit dans la plus grande expression de la miséricorde de Dieu. Le Seigneur Jésus donne trois belles paraboles qui nous donnent à percer la profondeur de la miséricorde de Dieu. La brebis perdue et retrouvée, la pièce de monnaie perdue et retrouvée, et le fils perdu et retrouvé. Qu'est-ce qu'une brebis petite et têtue qu'on devrait lui sacrifier 99 ? Qu'est-ce qu'une seule pièce pour laquelle on devrait perdre du temps et de l'énergie quand on en a neuf autres ? Ou plus, qu'est-ce qu'un fils meurtrier ou parricide, un fils qui décide délibérément de tuer son père bien qu'encore vivant, demandant son hérédité et menant une vie de débauche qu'on organise une fête pour son retour ? La réponse est unique : Rien. Mais l'amour et la miséricorde sont ce qui amène du néant à l’existence. Nos vies n'ont pas de sens à cause de nos péchés mais la miséricorde de Dieu donne un sens à notre existence.
La parabole du fils prodigue, parmi ces trois paraboles données par Jésus est le sommet de l'amour et de la miséricorde. Elle montre un fils qui après avoir commis le plus grand mal, revient à la raison, entre dans un état de contrition sincère et fait le chemin vers le pardon. La contrition sincère, c'est la seule condition pour être ouvert à l'amour miséricordieux de Dieu.
De l’autre côté, nous avons un père qui ne compte pas le mal, mais qui est remplit d'amour en attendant le retour du pécheur. Et qui par amour nous accueille et offre un banquet pour notre conversion. C'est en fait ce que Dieu fait pour nous chaque fois que nous nous détournons du péché. Cette parabole est la meilleure explication des différentes étapes que nous vivons en célébrant le Sacrement de Réconciliation. Venant à la confession sacramentelle, nous venons comme le fils prodigue, chargés et défigurés par le poids de nos péchés. Craignant pour ce que pourrait être la pénitence, mais aussi plein d'espoir d'être accueilli par un père aimant et indulgent. Et Dieu, de l'autre côté, se tient, non pas en tant que juge, mais en tant que Père compatissant désireux d'embrasser et de restaurer ses enfants pécheurs dans leur dignité qu'ils ont perdue à cause du péché : vêtement neuf, anneau et veau de la réjouissance. Comme le dit Jésus dans l'Évangile, « Il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion. » Car, bien que Dieu hait le péché, il aime le pécheur et veut qu'il soit sauvé. Dieu se réjouit plus de notre repentance plus que de notre damnation.
Un autre élément de cette parabole est la situation avec le fils aîné. Il représente ceux qui s'offusquent de ce que Dieu pardonne aux pécheurs. Pour eux, le pécheur ne mérite que la mort. Il ne devrait pas être pardonné. Ce qu'ils oublient, c'est que le pécheur est leur frère. Et non seulement cela, ils sont eux aussi des pécheurs qui ont besoin de conversion et de miséricorde.
Paul donne l'exemple basé sur sa propre expérience. Il a été pardonné pour devenir un instrument de pardon. Nous aussi devons nous retrouver dans cette situation. Dieu nous montre sa miséricorde afin que nous fassions aussi preuve de miséricorde envers les autres.



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