Fidélité d'un Serviteur.
2 OCTOBRE 2022.
Dimanche, 27ème Semaine du Temps Ordinaire — Année C.
« Si vous aviez de la foi, gros comme une graine de moutarde, vous auriez dit à l’arbre que voici : ‘Déracine-toi et va te planter dans la mer’, et il vous aurait obéi. » Luc 17,6
Un proverbe Arabe dit : « La force du cœur vient de la solidité de la foi. » Et un proverbe Persan ajoute : « Le doute crée la montagne que la foi peut déplacer. »
La fidélité est la vertu de ceux qui ont la foi. C'est aussi l'un des plus grands attributs que chaque serviteur devrait développer. La fidélité est la vertu des disciples. En tant que disciples du Seigneur, nous vivons par notre foi ferme que nous plaçons en lui, par notre forte espérance dans la vie qu'il a promise et par un amour vif pour lui en tant que notre Seigneur et Sauveur. Nos vies sont façonnées par ces vertus théologales de foi, d'espérance et d'amour. De plus, nous ne sommes rien et ne pouvons rien faire sans la foi.
Évidemment, le thème qui relie magnifiquement les lectures d'aujourd'hui est la foi. Il s'agit d'une foi qui fait vivre, d'une foi qui donne sens et force au discipulat, et d'une foi qui fait des miracles. Au sujet de la foi, le Catéchisme dit : « 164 Maintenant, cependant, "nous cheminons dans la foi, non dans la claire vision" (2 Co 5, 7), et nous connaissons Dieu "comme dans un miroir, d’une manière confuse, (...), imparfaite" (1 Co 13, 12). Lumineuse par Celui en qui elle croit, la foi est vécue souvent dans l’obscurité. La foi peut être mise à l’épreuve. Le monde en lequel nous vivons semble souvent bien loin de ce que la foi nous assure ; les expériences du mal et de la souffrance, des injustices et de la mort paraissent contredire la Bonne Nouvelle, elles peuvent ébranler la foi et devenir pour elle une tentation. » CEC 164
Dans la première lecture, par le prophète Habacuc, le peuple de Dieu est exhorté à ne pas abandonner, mais à garder ferme sa foi. Les gens se décourageaient à cause des nombreux événements, difficultés, violences et tribulations. Le Seigneur a envoyé le prophète pour leur dire qu'il est fidèle à ses promesses. Si la prophétie semble tarder, elle ne mentira cependant pas. Si elle semble lente à s'accomplir, ils doivent l'attendre patiemment. Et puis vient le beau message, non seulement pour Israël, mais aussi pour vous et moi aujourd'hui : « le juste vivra par sa fidélité. »
Personne ne peut vivre devant le Seigneur et être sauvé sans la foi. Tout n'est rendu possible que par la foi et dans la foi. Dans l'Evangile, le Seigneur Jésus souligne cela avec les disciples. Ils lui ont demandé d'augmenter leur foi. Et le Seigneur répondit: « Si vous aviez de la foi, gros comme une graine de moutarde, vous auriez dit à l’arbre que voici : ‘Déracine-toi et va te planter dans la mer’, et il vous aurait obéi. » Ce qui importe n'est pas la taille de la foi, mais sa profondeur, sa consistance. Un peu de foi peut faire de grands miracles si tel est qu'elle est cohérente et authentique. Car la foi est une force très puissante qui peut changer toute situation et capable de résultats inespérés.
Nombreux sont ceux qui recherchent des miracles jour et nuit. Ils viennent à l'église ou prient uniquement à cause d'un miracle. Combien ne sont-ils pas, les chrétiens qui, jour et nuit, envoient en masse des intentions et des pétitions pour la réussite scolaire, un nouveau travail, la stabilité familiale, la stabilité financière et économique, la fécondité et la parentalité... Tout cela est beau et bon. Mais ce qui doit primer, c'est la fermeté de la foi. Car, si nous sommes fermes dans notre relation avec le Seigneur, il nous donnera toujours ce dont nous avons besoin. Certes, la foi n'est pas quelque chose qui nous donne droit à des miracles, mais elle nous aide à comprendre et à voir le Seigneur à l'œuvre en nous. La foi elle-même est un don divin, l'un des plus grands dons de l'Esprit de Dieu qui nous ouvre à une bonne compréhension de nos vies et donne une raison de se rejouir dans tout ce que nous traversons. La foi est ce qui nous ouvre à l'espérance et nous conduit à l'amour. Sans la foi, il n'y a pas d'espérance. Sans espérance pas d'amour. Et sans amour la vie devient une succession de ténèbres et de chagrins.
En tant que chrétiens, nous devons toujours garder vivante notre foi, ne jamais la laisser flétrir ou disparaître. Comme une petite flamme, elle a besoin d'être attisée et nourrie.
De plus, la foi n'est pas quelque chose dont on devrait avoir honte. Il est triste que de nombreux chrétiens, en particulier des Catholiques, aient honte ou aient peur de professer publiquement leur foi et leur appartenance à l'Église. Nombreux craignent de donner des signes ou de poser tout acte extérieur qui pourrait conduire à savoir à quoi il appartient en termes de foi. Certaines personnes ne prient jamais le Rosaire en public. En faisant le signe de la croix, ils le font précipitamment ou honteusement. A eux et à ceux qui vivent le christianisme du placard (caché dans la chambre), saint Paul dit : « N’aie donc pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur. » Nous avons besoin du courage de la foi et de l'audace pour vivre notre christianisme en public et assumer nos responsabilités de chrétiens dans le monde. Ce ne sera sûrement pas sans souffrances et sans épreuves mais n'oublions jamais que la croix est notre carte d'identité.
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