Dieu d’Eternelle Miséricorde.

16 Avril 2023.
2ème Dimanche de Pâques ou de la Divine Miséricorde — A.

Lectures : Ac 2, 42-47 ; Ps 117 (118), 2-4, 13-15b, 22-24 ; 1 P 1, 3-9 ; Jn20, 19-31.

« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ : dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître pour une vivante espérance grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts… » 1 P 1, 3

Un proverbe Equatorien dit : « Le fort pardonne, le faible se souvient ». Et un proverbe Allemand ajoute : « Dieu pardonne aux pécheurs, sinon son ciel serait vide. »

La miséricorde de Dieu surpasse nos faiblesses humaines et dépasse même notre méchanceté. Bien qu'il ait horreur du péché, Dieu aime les pécheurs et lui ouvre une possibilité toujours renouvelée de conversion. Ainsi l'affirmation du Pape François, « Le nom de Dieu est miséricorde. »

Dans le mystère même de la Résurrection du Seigneur, ce qui retient le plus notre attention, c'est la façon dont il pardonne. Même en mourant sur la Croix, le Seigneur Jésus a demandé à son Père de pardonner à ceux qui l'ont mis à mort : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font » Luc 23,34. Une fois ressuscité d'entre les morts, il n'a pas accusé ses disciples l'un de l'avoir trahi, l'autre de l'avoir renié et les autres de l'avoir abandonné. Au contraire, il se montre à eux, les réconforte, leur donne la paix, et surtout, fait d'eux des missionnaires et des instruments de paix et de miséricorde.

Aujourd'hui, nous sommes appelés à rencontrer le Seigneur ressuscité dans le rassemblement de notre congrégation dominicale. Plus particulièrement, le rencontrer lorsqu'il pardonne et se donne dans les sacrements de la Réconciliation et de la Sainte Eucharistie.

La miséricorde de Dieu est au-delà de limites. C'est ce que nous célébrons aujourd'hui, Dimanche de la Miséricorde Divine. C'était une institution du Pape saint Jean-Paul II. Il est dit que la révélation la plus complète sur cette fête se trouve dans le Journal intime de Sainte Marie Faustine Kowalska, entrée 699 :

« Ma fille, parle au monde entier de mon inconcevable Miséricorde. Je désire que la Fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour les entrailles de ma Miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s'approcheront de la source de ma miséricorde ; toute âme qui se confessera (dans les huit jours qui précèdent ou suivent ce Dimanche de la Miséricorde) et communiera, recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur peine ; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s'écoulent les grâces ; qu'aucune âme n'ait peur de s'approcher de Moi, même si ses péchés sont comme l'écarlate. [...] La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu'elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques. Le genre humain ne trouvera pas la paix tant qu'il ne se tournera pas vers la source de ma Miséricorde. » Et cette fête cadre bien avec la liturgie d'aujourd'hui, où tout parle de la tendre compassion et de la miséricorde de Dieu révélées dans le Seigneur ressuscité.

Le premier et le plus grand don du Seigneur ressuscité à ses disciples est la paix. C'est une paix qui non seulement les met en confidence pour le professer comme Seigneur et Sauveur, en leur ôtant toute peur, mais aussi une paix qui vient les réconcilier avec Dieu et leur apporter le pardon intérieur et plus profond. Nous avons tous besoin d'être en paix avec nous-mêmes, en paix avec les autres et surtout en paix avec Dieu. La miséricorde contribue à l'instauration de cette paix.

Tout en célébrant aujourd'hui l'amour miséricordieux de Dieu, la première lecture annonce l'image de la première communauté chrétienne, une communauté de commun accord, de but commun et de foi commune. Là, on nous montre l’ascension de la paix parfaite. Car là où il y a communion et soutien mutuel et assistance aux besoins de chacun, là se trouve la paix et la miséricorde y règne. L'auteur des Actes met l'accent sur l'une des plus grandes valeurs de la première communauté : « Tous les croyants vivaient ensemble, et ils avaient tout en commun ; ils vendaient leurs biens et leurs possessions, et ils en partageaient le produit entre tous en fonction des besoins de chacun. »

Nos communautés d'aujourd'hui manquent de paix, et les gens vivent sans pitié parce que nous n'avons aucun sens du soutien communautaire et mutuel. L'indifférence, l'individualisme, l'autosatisfaction, l'hédonisme... voilà ce que les gens apprécient beaucoup de nos jours. Pour atteindre l'image parfaite des enfants de Dieu que nous avons reçus dans notre Baptême, nous devons nous débarrasser de ces péchés modernes.

Dieu nous veut nouveaux, dit saint Pierre, en deuxième lecture. Pour cela, « dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître pour une vivante espérance grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts. » La Résurrection est notre rançon. Grâce à elle, nous sommes pardonnés et sauvés. Ainsi, nos vies devraient refléter notre nouvelle identité et amener les autres à faire l'expérience du Christ Ressuscité.

L'Evangile, à travers la scène de l'apparition du Seigneur à ses disciples et la confession de Thomas, nous dit que la première initiative vient toujours de Dieu. Il est celui qui amène les gens douteux à la foi et leur pardonne leur incrédulité.

D'une manière ou d'une autre, chacun de nous se présente comme un Thomas, une personne empiriste qui a besoin de signes tangibles et palpables avant de croire. Nous voulons tous mettre nos doigts... voir de nos propres yeux, et ressentir avant d'accepter. Le Seigneur, cependant, vient nous rappeler la prédominance de la foi sur les faits. La foi doit toujours venir en premier.

Le Catéchisme dit : « Le disciple du Christ ne doit pas seulement garder la foi et en vivre, mais encore la professer, en témoigner avec assurance et la répandre : "Tous doivent être prêts à confesser le Christ devant les hommes et à le suivre sur le chemin de la Croix, au milieu des persécutions qui ne manquent jamais à l’Église" (LG 42 ; cf. DH 14). Le service et le témoignage de la foi sont requis pour le Salut : "Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, je me déclarerai, moi aussi, pour lui devant mon Père qui est aux cieux ; mais celui qui me reniera devant les hommes, je le renierai, moi aussi, devant mon Père qui est aux cieux" (Mt 10, 32-33). » CEC 1816

Aujourd’hui, plus que jamais, ouvrons nos cœurs à la miséricorde de Dieu, qui sur la croix ouvrit le sien pour laisser jaillir la source vive de la purification, l’eau et le sang versés pour notre salut.


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