Il Est Ressuscité !

9 Avril 2023.
Résurrection du Seigneur - Année A.

Lectures : Ac10, 34a.37-43 ; Ps 117 (118), 1.2, 16-17, 22-23 ; Col 3,1-4 ou 1 Co5,6b-8 ; Jn 20,1-9.

« Ils sont finis, les jours de la passion, suivez maintenant les pas du Ressuscité ; suivez-le désormais jusqu’à son Royaume où vous posséderez enfin la joie parfaite. » (Cf. Bénédiction solennelle de Pâques)

Un proverbe Finlandais dit : « Un nouveau jour indique une nouvelle voie. » Et un proverbe Anglais ajoute : « La nouvelle viande engendre un nouvel appétit. »

Notre Pâques actuelle est une porte qui nous ouvre sur la Pâques éternelle au Ciel. Christ est ressuscité d'entre les morts afin que nous aussi, nous puissions un jour ressusciter pour la vie éternelle dans le Royaume de Dieu.

Nous célébrons aujourd'hui le mystère au-delà de tous les autres mystères. Nous célébrons ce que nous professons à chaque célébration eucharistique : « Christ est mort. Christ est ressuscité. Christ reviendra dans la gloire. » Voici le mystère de notre foi, le deuxième mystère central de la foi chrétienne. Après le mystère de la Très Sainte Trinité, le mystère de Dieu lui-même, la Résurrection du Christ est un autre mystère qui non seulement dépasse la raison humaine, mais dit aussi quelque chose de plus grand sur Dieu. Que Dieu est vie et vivant.

Le caractère central de la Résurrection vient du fait qu'elle fournit le fondement de notre foi, comme commémoration de la Pâques, ainsi que la vie, la mort et les enseignements du Seigneur Jésus. Pour nous chrétiens, la Résurrection du Seigneur est la garantie que tous les chrétiens morts seront ressuscités à la Parousie du Christ (la seconde venue).

La Résurrection du Christ est d'une si grande importance et fondamentale que Paul écrit : « Si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est sans valeur, vous êtes encore sous l’emprise de vos péchés. » (1 Co 15, 17) Et l'Apôtre des Gentils peut continuer en disant : « Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. » (1 Co 15,19)

Trois vérités principales soulignent le caractère central de la Résurrection du Christ. Avec le Seigneur ressuscité des morts, nos péchés sont pardonnés. Dans sa Résurrection, il a conquis le pouvoir de la mort. Et grâce à sa Résurrection, nos vies ont maintenant une perspective éternelle. Nous ne sommes plus limités à la Terre. Nous pouvons alors sentir clairement que Jésus n'est pas ressuscité pour lui-même, mais pour nous, tout comme il est mort pour nous. Nous avons été les premiers bénéficiaires de la Passion et de la Mort du Seigneur. De même, nous sommes les uniques et principaux bénéficiaires de sa Résurrection.

Le Catéchisme dit : « Il y a un double aspect dans le mystère Pascal : par sa mort il nous libère du péché, par sa Résurrection il nous ouvre l’accès à une nouvelle vie. Celle-ci est d’abord la justification qui nous remet dans la grâce de Dieu (cf. Rm 4, 25) "afin que, comme le Christ est ressuscité des morts, nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle" (Rm 6, 4). Elle consiste en la victoire sur la mort du péché et dans la nouvelle participation à la grâce (cf. Ep 2, 4-5 ; 1 P 1, 3). Elle accomplit l’adoption filiale car les hommes deviennent frères du Christ, comme Jésus lui-même appelle ses disciples après sa Résurrection : "Allez annoncer à mes frères" (Mt 28, 10 ; Jn 20, 17). Frères non par nature, mais par don de la grâce, parce que cette filiation adoptive procure une participation réelle à la vie du Fils unique, qui s’est pleinement révélée dans sa Résurrection. » CEC 654

Les lectures montrent que la Résurrection n'est pas un mythe. Que le Seigneur ressuscité n'est pas un fantasme. Pierre peut témoigner de sa Résurrection en disant au peuple : « à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts… » Ce ne sont pas de simples détails. Ils visent à prouver que Jésus a eu une Résurrection corporelle. Car, après qu'il est ressuscité des morts, le Seigneur peut encore manger et toucher et être avec ceux qui étaient avec lui auparavant.

Du fait que la Résurrection du Seigneur était une Résurrection justifiante, nous sommes maintenant invités à vivre comme des personnes rachetées et sorties du péché. St. Paul insiste : « si vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut… » C'est un appel à quitter toute mondanité et tout ce qui nous ramène au péché. Nous sommes appelés à éliminer la vieille levure, afin que nous puissions devenir une pâte fraîche. Le levain du péché sous toutes ses formes doit être jeté. Nous devons maintenant vivre en enfants de lumière, principal effet de la Résurrection sur nous. C'est un appel à une transformation qualitative intérieure et extérieure.

Néanmoins, à propos de la Résurrection du Seigneur, peut-on parler de preuves scientifiques ? La réponse est non. Marie de Magdala, le premier témoin de la Résurrection nous dit que sa seule preuve est le tombeau vide. Une absence ou un vide qui prouve que le Seigneur n'est plus là. Scientifiquement, le néant ou le pas là ne peut pas prouver la restauration à la vie. Cela pourrait être le fait d'un corps volé ou d'un égarement. Mais ce n'est qu'une question de foi de voir le vide comme l'accomplissement de toutes les prophéties. C'est pourquoi la Résurrection, avant toute discussion, demeure un mystère de foi. Ainsi, pour ceux qui ne croient pas, la vie se termine dans la tombe. Il n'y a pas d'avenir. Cela peut justifier pourquoi la vie empiriste et hédoniste de certaines personnes aujourd'hui. Vivez pleinement le présent en recherchant toutes sortes de plaisirs. Vivez aujourd'hui comme la seule opportunité. Pas de lendemain, alors mangez, dansez, réjouissez-vous et soyez joyeux aujourd'hui et maintenant. Mais en tant que chrétiens, cela ne devrait pas être notre façon de faire ni notre vie. Car, il y a le paradis. Il y a une résurrection. Il y a un demain. Et Christ est notre espérance de gloire et de vie. Alléluia, le Seigneur est ressuscité des morts. Alléluia !

Chantons : « Je suis ressuscité, et je me retrouve avec toi. Ta main s’est posée sur moi, ta sagesse s’est montrée admirable, alléluia. » Cf. Ps 138 : 18, 5-6

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