Biyernes de la Dolorosa, Amour sans limites.
29 MARS 2024.
Vendredi Saint — Célébration
de la Passion du Seigneur.
Lectures : Is 52, 13 – 53, 12 ; Ps 30 (31), 2ab.6,12, 13-14ad, 15-16, 17.25 ; He 4, 14-16 ; 5, 7-9; Jn 18, 1 – 19, 42.
« Or, c’est
à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé, à cause de nos fautes qu’il a
été broyé. » Isaïe 53,5
Un proverbe Arabe
dit : « Seule une mère peut comprendre la souffrance de son fils. » Un proverbe
Ashanti ajoute : « La douleur est inévitable, la souffrance est facultative. »
Ce que nous
célébrons aujourd’hui, Vendredi Saint, c’est la souffrance. Le Fils de Dieu
souffrant, la Mère de Dieu souffrante. Nous sommes appelés à revivre et à
méditer les souffrances endurées par notre Seigneur Jésus-Christ pour notre
salut. Comme le dit le prophète Isaïe dans le quatrième oracle du Serviteur du
Seigneur : « C’est à cause de nos fautes qu’il a été broyé. » Jésus est véritablement l'incarnation de ce
serviteur souffrant. Et comme Marie, sa Mère, nous sommes nous aussi invités à
prendre notre part aux souffrances du Seigneur.
En ce Vendredi
Saint, orientons notre réflexion, notre méditation et nos pensées sur la
réalité de la souffrance. Jésus a souffert et est mort sur la Croix pour nous
débarrasser de notre plus grande souffrance, notre asservissement au péché.
Malheureusement, l’humanité continue de souffrir à cause des choix et des décisions
que nous prenons.
Aujourd’hui
encore, comme il y a deux mille ans, beaucoup de Jésus sont amenés à souffrir.
Ils sont obligés de porter de lourdes croix qui paralysent et déshonorent leur
dignité. Aujourd’hui encore, des hommes, des femmes et des enfants innocents
doivent porter la croix des fautes, de l’avidité, de l’orgueil et de la luxure
des autres. Ceux-là sont le Christ véritablement incarné.
Jésus est mort
par amour pour nous. Il a parcouru le chemin le plus difficile qui l'a conduit
au Calvaire pour nous apprendre ce que signifie d’être amoureux. Puissions-nous
rendre notre amour pour lui et pour notre prochain aussi total et sacrificiel.
Que l'amour nous conduise, jour après jour, à faire de nous-mêmes une oblation
parfaite et totale.
Le Catéchisme pourrait nous aider à méditer sur le mystère de ce Vendredi Saint lorsqu'il dit : « C’est "l’amour jusqu’à la fin" (Jn 13, 1) qui confère sa valeur de rédemption et de réparation, d’expiation et de satisfaction au sacrifice du Christ. Il nous a tous connus et aimés dans l’offrande de sa vie (cf. Ga 2, 20 ; Ep 5, 2. 25). "L’amour du Christ nous presse, à la pensée que, si un seul est mort pour tous, alors tous sont morts" (2 Co 5, 14). Aucun homme, fût-il le plus saint, n’était en mesure de prendre sur lui les péchés de tous les hommes et de s’offrir en sacrifice pour tous. L’existence dans le Christ de la Personne divine du Fils, qui dépasse et, en même temps, embrasse toutes les personnes humaines, et qui le constitue Tête de toute l’humanité, rend possible son sacrifice rédempteur pour tous. » CEC 616. Jésus consomme son sacrifice sur la croix. Comme lui, consommons aussi notre amour dans nos croix quotidiennes.
Une autre façon
de consommer cet amour est d’imiter Marie. Elle se tenait près de la Croix du
Seigneur. Elle a souffert avec lui et a enduré sa souffrance en silence. Elle
est véritablement la Dolorosa et le modèle du vrai disciple. Celle qui non
seulement porte sa croix, mais qui embrasse et serre également de son étreinte
maternelle cette croix.
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