Nouvelle Aube de l'Amour.
17 MARS 2024.
5ème Dimanche de
Carême — Année B.
« L’heure est
venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. » (Jn 12, 23) « Voici venir des
jours – oracle du Seigneur –, où je conclurai avec la maison d’Israël et avec
la maison de Juda une alliance nouvelle... » (Jr 31, 31)
Un proverbe
Ashanti dit : « Quelle que soit la durée de la nuit, l’aube se lèvera. » Un
proverbe Amérindien Hopi ajoute : « Respirez la nouvelle aube et faites-en
une partie de vous. »
Dans ces jours-ci,
nous, chrétiens et toute l’Église, sommes comme des gens qui regardent,
attendant avec espoir une aube nouvelle. En lisant et en méditant la parole de
Dieu d'aujourd'hui, les paroles d'une chanson reggae de la star Ivoirienne du
reggae, Alpha Blondy me sont venues à l'esprit. Le titre est Nouvelle Aube (New
Dawn). Assez très adapté à notre liturgie d'aujourd'hui. Il chante :
"Depuis que tu m'as dit que tu m'aimais. J'ai fait tout ce que tu m'as
demandé. Maintenant tu es parti avec l'aube. Je continue d'errer, d'errer,
d'errer tout seul. Je continue de lutter, de lutter tout seul. Et je regarde
droit, je regarde droit. Je regarde le soleil levant. Oui, je regarde droit, je
regarde droit. En attendant la nouvelle aube..." (Since you told me
that you love me. I did everything you asked me. Now you're gone with the dawn.
I keep on wandering, wandering, wandering all alone. I keep on struggling,
struggling on my own. And I'm staring straight, staring straight. Staring to
the rising sun. Yes, I'm staring straight, staring straight. Waiting for the new dawn...)
En vérité, ces
jours-ci, nous attendons tous une nouvelle aube, un nouveau soleil qui se
lèvera à travers la passion, la mort et la résurrection du Christ. Ce n'est pas
seulement une nouvelle aube d'espérance mais aussi le sceau du plus grand amour
de Dieu qui pardonne nos péchés et nous ramène à son amour. La semaine
prochaine, avec la célébration du Dimanche des Rameaux, nous entrerons dans la
Semaine Sainte, la plus longue et la plus grande de toutes les semaines, en
raison de sa richesse en œuvres spirituelle et humaine. Et la liturgie
d’aujourd’hui est comme une sorte de préparation.
Le Catéchisme dit
: « Ce désir d’épouser le dessein d’amour rédempteur de son Père anime toute la
vie de Jésus (cf. Lc 12, 50 ; 22, 15 ; Mt 16, 21-23) car sa passion rédemptrice
est la raison d’être de son Incarnation : "Père, sauve-moi de cette heure
! Mais c’est pour cela que je suis venu à cette heure" (Jn 12, 27). "La
coupe que m’a donnée le Père ne la boirai-je pas ?" (Jn 18, 11). Et encore
sur la croix avant que " tout soit accompli" (Jn 19, 30), il dit :
"J’ai soif" (Jn 19, 28). » CEC 607.
Jésus est venu
pour cette heure, et maintenant le moment est venu d'accomplir sa mission.
C’est le moment où la nouvelle alliance éternelle doit être scellée. C’est
l’alliance d’amour que chacun de nous devrait garder inscrite dans son cœur.
Le prophète
Jérémie, dans la première lecture, le prédit. « Voici venir des jours – oracle
du Seigneur –, où je conclurai avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda
une alliance nouvelle... » La Loi d'Amour, la nouvelle alliance du Seigneur est
gravée dans le cœur de chacun et personne ne peut l'enseigner à un autre. Car
l'amour de Dieu est offert à tous. Ce qui nous est demandé pour vivre
véritablement cette alliance divine d’amour, c’est l’obéissance. Comme le dit
la Lettre aux Hébreux, c'est par l'obéissance que Jésus a appris la profondeur
de l'amour, et cela l'a conduit au sacrifice suprême, sa mort sur la Croix,
afin de devenir « pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel. »
En tant que disciples du Christ, nous devrions aussi tirer des leçons de son
obéissance.
Le moment est
vraiment venu pour ce sacrifice suprême d’amour fait dans l’obéissance. Tous
les signes sont désormais réunis. Le Seigneur lui-même l'affirme : « L’heure
est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. » Car Dieu a un plan pour
le salut de l'humanité. Cela nous ouvrira à une grande joie sur toute la terre.
Ce sera une période de grand et éternel accomplissement, et ainsi, une nouvelle
aube d’amour pour notre humanité se lèvera.
Comme Jésus, nous
sommes invités à laisser l’amour suprême de Dieu nous dévorer jusqu’au bout,
jusqu’à renoncer à notre propre vie. Car c’est la seule façon de bénéficier de
la vie éternelle. Le Seigneur dit : « Qui aime sa vie la perd ; qui s’en
détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. » C'est un appel à mourir
en nous-mêmes et à embrasser la vie en Christ. C'est la seule façon de se
glorifier. Celui qui refuse de mourir ne peut pas vivre. Comme le dit le
proverbe, « celui qui a peur de la mort ne vit pas, il survit ». Nous sommes
donc invités à accepter la vie. Comme l’a écrit Marc Aurèle : « Ce n’est pas la
mort qu’un homme doit craindre, mais plutôt il doit craindre de ne jamais
commencer à vivre. » Si l’avenir inévitable paralyse continuellement votre
esprit, vous ne vivez pas dans le présent et ne profitez pas de chaque jour qui
vient.
Une nouvelle aube s’ouvre pour chacun de nous. Chaque nouveau jour est la suite d’une vie merveilleuse remplie de l’amour suprême de Dieu. Puissions-nous entrer dans cet amour et vivre cette Semaine Sainte à venir dans la foi, l’obéissance et l’amour.
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