Joie Dans le Seigneur.
3 JUILLET 2022.
Dmanche, 14ème
Semaine du Temps Ordinaire — Année C.
Lectures : Is 66, 10-14c ; Ps 65 (66), 1-3a, 4-5,6-7a, 16.20 ; Ga 6, 14-18 ; Lc 10, 1-12.17-20.
« Ne vous
réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce
que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. » Luc 10,20
Un proverbe Ghanéen
dit : « L'orphelin ne se réjouit pas après un copieux petit déjeuner. » Et
un proverbe Danois ajoute : « Celui qui veut profiter du feu doit
supporter sa fumée. »
La vie
chrétienne, nous l'avons dit Dimanche dernier, est un cheminement sur les
traces du Christ. Ce voyage mène à la perfection de la joie. Par conséquent, la
vie chrétienne est elle-même une vie joyeuse. Notre joie, cependant, n'est pas
synonyme de vie sans épreuves. La vraie joie vient du fait de tout accepter
avec foi et fermeté dans le Seigneur.
Humainement
parlant, tout le monde veut être toujours heureux. Et nous tirons souvent notre
bonheur ou notre joie de nos réalisations. Lorsque vous réussissez à faire
quelque chose, cela remplit votre cœur d'une joie inestimable. La joie dans le
Seigneur va plus loin que celle qui vient des réalisations humaines. Elle parle
du salut, le but final de nos êtres.
Les lectures
d'aujourd'hui nous invitent à une telle joie. Déjà, en ouvrant notre liturgie,
notre prière était que le Seigneur nous remplisse d'une sainte joie, nous
délivre de l'esclavage du péché et nous accorde le bonheur éternel. Cette
prière trouvera tout son sens dans les lectures.
Le Seigneur, par
Isaïe, nous invite à nous réjouir et à exulter. Il est sur le point de répandre
la prospérité sur son peuple et de lui enlever tout ce qui le fait pleurer.
Jérusalem sera consolé. Et ainsi, Isaïe termine en exhortant : « Vous
verrez, votre cœur sera dans l’allégresse ; et vos os revivront comme l’herbe
reverdit. Le Seigneur fera connaître sa puissance à ses serviteurs. »
Avec le
Psalmiste, nous répondons à l'invitation à la joie en chantant : « Terre
entière, acclame Dieu, chante le Seigneur ! » Et c'est un cantique de toutes
les créatures vivantes, car le Seigneur est fidèle à ses promesses. Il ne nous
laissera jamais manquer de quoi que ce soit dont nous avons besoin dans notre
Sequela Christi.
Dans la deuxième
lecture, l'Apôtre Paul dit aux croyants que la plus grande joie est la joie de
la Croix. C'est-à-dire porter les marques de la souffrance et des épreuves avec
le Christ. Il dit : « Pour moi, que la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste
ma seule fierté. Par elle, le monde est crucifié pour moi, et moi pour le
monde. » En tant que chrétiens, nous ne devrions pas être hâbleurs ou
submergés de joie à cause de tout ce que nous faisons ou de nos réalisations.
Notre joie doit être Jésus-Christ et Jésus crucifié. Le message de la Croix
jaillit à nouveau des lectures. Et cela doit être un message toujours présent
pour nous. Il n'y a pas de joie réelle et durable sans Jésus et Jésus crucifié.
L'Evangile est
aussi une invitation à se réjouir. Nous lisons que le Seigneur Jésus a
commissionné soixante-douze disciples pour une mission avec des instructions
fermes sur ce qu'ils devaient faire et ce qu'ils devaient prendre pour le
voyage. Après cette mission apostolique, alors qu'ils étaient remplis de joie
pour leurs réalisations et la réussite de leur mission, le Seigneur leur dit de
ne pas se réjouir parce que les démons leur obéissent mais de se réjouir que
leurs noms soient inscrits au Ciel.
Le christianisme
n'est pas une religion qui tue la joie, mais une religion qui oriente notre
joie vers la chose la plus importante. Les chrétiens doivent être joyeux. Leur
joie, cependant, doit être pour le salut et non dans la mondanité. Car, la joie
de ce monde, et même des miracles sont passagers. C'est juste le fruit de
l'euphorie. Le Seigneur nous invite plutôt à la joie permanente et au salut.
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