Marie : Une Mère au Cœur de l'Église.
6 JUIN 2022
Mémoire de la Bienheureuse
Vierge Marie, Mère de l'Église.
« Jésus, voyant
sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme,
voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » » Jean 19,26
Un proverbe Namibien
dit : « Une mère est toujours une mère. » Et un proverbe Erythréen ajoute
: « Un foyer sans mère est un désert ».
Il n'y a pas
d'autre belle image qui corresponde mieux à la Vierge Marie que celle de la
mère. Le magistère de l'Église met le plus l'accent sur cette image. Le 1er
janvier, alors que nous commençons notre voyage dans une nouvelle année, la
Sainte Vierge est célébrée comme Mère de Dieu, le plus grand et le plus
solennel de tous les titres mariaux. Après que l'Esprit Saint est venu sur les
disciples et en a fait une communauté de croyants ou une Église, Marie nous est
présentée comme la mère de cette communauté. Car, le jour de la première Pentecôte,
alors que les Apôtres et les autres disciples du Seigneur étaient réunis au
Cénacle, Marie se tenait au milieu d'eux, avec ses soins d'une mère voyageant
avec ses enfants.
Il est dit qu'évoqué
pour la première fois par saint Ambroise au IVe siècle, le titre de "Mère
de l'Église" pour la Vierge Marie a été proclamé par saint Paul VI le 21
novembre 1964, à la fin de la troisième session du Concile Vatican II.
Le Cardinal
Robert Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline
des Sacrements, a fourni quelques réflexions spirituelles dans un commentaire
accompagnant le décret : « L’eau et le sang qui s’écoulent du cœur du Christ
sur la croix, signe de la totalité de son don de rédemption, continuent
sacramentalement à donner vie à l’Eglise à travers le baptême et l’eucharistie.
Dans cette admirable communion, toujours à nourrir entre le rédempteur et ceux
qui sont rachetés, la très sainte Marie a sa mission maternelle à exercer. »
Le commentaire du
Cardinal Sarah rappelle aux disciples du Christ que « si nous voulons grandir
et nous remplir de l’amour de Dieu, il nous faut ancrer nos vies à ces trois
réalités : la croix, l’hostie et la Vierge (crux, hostia et Virgo). Celles-ci
sont les trois mystères que Dieu a donnés au monde pour structurer, féconder,
sanctifier notre vie intérieure et pour nous conduire vers Jésus Christ. »
(Tiré du bulletin d'information du Comité sur le Culte Divin, mars 2018, USCCB)
L'Église en tant
que communauté de croyants au Christ et en chemin sur cette terre n'est pas une
congrégation orpheline. Nous avons Dieu comme Père. Nous avons Jésus comme
notre Frère et Chef de son Corps, l'Église. Nous avons le Saint-Esprit comme
avocat pour nous défendre dans nos épreuves. Et enfin, nous avons Marie comme
Mère pour nous conseiller et nous couvrir de l’étreinte maternelle.
La première
lecture, nous ramenant à la désobéissance originelle, nous montre l'image de la
première femme, de la première mère comme cause de la chute de toute
l'humanité. En raison de la chute d'Eve dans la tentation, nous sommes tous
devenus des pécheurs. Néanmoins, Eve reste notre mère, « la mère de tous les
vivants », donc, la mère de tous les pécheurs.
Dans l'Evangile,
une autre grande image de la mère est celle de la Mère souffrante, la Stabat
Mater Dolorosa. Il s'agit de Marie debout aux pieds de la Croix du Seigneur.
Lorsque tous les disciples s'étaient enfuis le laissant seul, à l'heure de sa
Passion, parmi les rares qui restèrent avec Jésus se trouvait Marie, sa mère.
Elle avait été avec lui des entrailles à la tombe, de la joie à la douleur, du
premier au dernier jour. Par conséquent, elle a reçu le privilège de savourer
et de participer à la gloire du Seigneur également.
L'appellation de
Marie Mère de l'Église n'est pas une invention de l'Église Catholique. C'est
toute la vérité sur qui est la Sainte Vierge. Car, si nous acceptons le fait
que la véritable Église est le Corps du Christ. Marie est la mère de ce Corps,
tout comme elle était la mère du corps charnel du Seigneur.
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