Connectés au Christ.
2 MAI 2021
Dimanche, 5ème Semaine du Temps Pascal — Année B.
LECTUREs: Ac 9, 26-31; Ps 21 (22), 26b-27, 28-29, 31-32; 1 Jn 3, 18-24; Jn 15, 1-8.
Un proverbe du
Cachemire dit : « De bonnes relations finissent toujours par payer. » Et un
proverbe Chinois ajoute : « La racine de lotus peut être discontinue, mais
ses ficelles fibrées sont toujours connectées. »
Avez-vous de la connexion
? Ce que personne ne veut manquer aujourd'hui, c'est la connexion, les données,
les recharges... Pour certaines personnes, une journée sans connexion est un
enfer. Connexion, connecté, réseau, relation... ce sont des mots chers à notre
monde d'aujourd'hui. Celui qui veut vivre doit avoir une connexion et ouvrir
voire augmenter son réseau. Sans connexion, l'homme vit loin des autres et en
proie à tout danger. Vous avez beau avoir tous les diplômes, vous avez besoin de travail. Même
si vous êtes qualifié, vous avez besoin d'une connexion. Vous dirigez une
petite entreprise. Vous voulez qu'elle soit connue et prospère. Vous avez
besoin d'une connexion et d'un réseau. Puis vient le dicton selon lequel « aucun
homme n'est une île ». Coupés des autres, nous mourons.
Mais pour nous
chrétiens, le lien ou la connexion la plus importante et la plus nécessaire est
avec le Seigneur. Coupé de lui, nous sommes perdus. De par notre baptême, nous
sommes connectés au Christ et faits enfants de Dieu. C'est sous son soin protecteur
que nous pouvons vivre et porter du fruit et ainsi parvenir à la perfection de
la joie. Sans Christ, nous ne sommes rien.
Le Catéchisme de
l'Église Catholique dit : « C’est par cette puissance de l’Esprit que les
enfants de Dieu peuvent porter du fruit. Celui qui nous a greffés sur la vraie
Vigne, nous fera porter "le fruit de l’Esprit qui est charité, joie, paix,
longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise
de soi" (Ga 5, 22-23). "L’Esprit est notre Vie" : plus nous
renonçons à nous-mêmes (cf. Mt 16, 24-26), plus "l’Esprit nous fait aussi
agir" (Ga 5, 25) ». CEC. 736.
Le Saint Baptême
fait non seulement de nous des enfants de Dieu par adoption, mais il établit un
lien intime avec Jésus-Christ par le Saint-Esprit. Le jour où nous rompons ce
lien, nous sommes hors du réseau.
En première
lecture, nous entendons parler de Paul, le nouvellement converti, essayant
d'intégrer le réseau des disciples. Mais ceux-ci avaient peur de l'accueillir à
cause de qui il était avant. Paul a eu besoin de l'aide de Barnabé pour être
accepté par les disciples du Seigneur. La conversion est la clé pour intégrer le
réseau des disciples du Christ. Sans cette conversion sincère et le baptême,
l'homme est un danger pour lui-même et pour les autres.
Saint Jean, en
deuxième lecture, dit aux croyants que la manière de rester en relation avec le
Seigneur est l'obéissance à ses commandements. Et ce que le Seigneur commande à
ses disciples, c'est l'amour. Par conséquent, notre obligation est que nous « n’aimons
pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité. » L'apôtre
nous dit que la seule façon dont nous saurons que nous appartenons au Christ et
à la vérité est par l’amour. Car, lorsque nous aimons sincèrement, notre cœur
est en paix avec nous-mêmes et notre conscience ne nous accuse pas. L'apôtre
bien-aimé insiste pour nous dire que, dans notre relation ou connexion avec le
Seigneur, « Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ;
et voilà comment nous reconnaissons qu’il demeure en nous, puisqu’il nous a
donné part à son Esprit. » Rester dans le Seigneur est le seul moyen pour nous
d'être productifs dans notre vie spirituelle et humaine.
Le Seigneur
Jésus, dans l'Évangile, dans ses dernières allocutions à ses disciples avant sa
passion, sa mort et sa résurrection, a parlé de connexion avec lui. Il leur a
dit qu'il était la vigne et eux les sarments. Existe-t-il une manière plus parfaite
et claire de parler de connexion ? L'image de la vigne et de ses sarments parle
beaucoup de dépendance et d'interconnexion. Les sarments vivent attachés à la
vigne et la vigne porte des fruits à travers ses sarments. Dans cette relation,
cependant, ce sont les branches qui sont le plus dans le besoin. Sans la vigne,
les branches sèchent et meurent. Pour vivre, elles sont obligées de rester
attachées à l'arbre qu'est la vigne.
Pour nous,
chrétiens, disciples du Christ, la seule façon d'être vivant et productif est d'être en connexion avec le Seigneur. Le Seigneur le rend insistant : « Moi,
je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je
demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne
pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le
sarment, jeté dehors, et il se dessèche… »
Ce temps de
Pâques est le moment pour nous de renouveler notre appartenance au Seigneur.
Beaucoup de gens se vantent de leur indépendance et de pouvoir tout par
eux-mêmes. Ainsi, de nombreuses personnes vivent dans l'indifférence totale
avec les autres et dans l'égoïsme. Ils prétendent être autonomes et négligent
ou dédaignent les autres. Notre monde, bien que chantant connexions et réseaux,
est rempli de nombreuses personnes solitaires asservies à leur narcissisme et à
leur égocentrisme.
Le Seigneur nous
avertit aujourd'hui : « …en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si
quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il
se dessèche… » Mais non seulement sans le Seigneur nous ne sommes rien, sans
les autres nous ne sommes bons à rien. Nous sommes des îles isolées qui vont
disparaître à la suite de la moindre calamité.
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